Cela peut paraître surprenant, mais en 1970, c'était vrai.

Cela peut paraître surprenant, mais en 1970, c'était vrai.

Le parti communiste invitait lors de ses congrès des artistes parlant créole. Le maloya, chant traditionnel était pratiquement oublié et c'est à un de ces congrès où le père du jeune Danyel Waro était impliqué, qu'il a entendu pour la première fois ces chanteurs. Une véritable révélation pour lui.

Ensuite, on a entendu cette musique "boum, boum, cette musique de Noirs", sur des scènes de tous les autres partis. Le PCF réunionnais de l'époque était mené par le fils Vergès, très proche de Aimé Césaire. Alors qu'à cette époque, la musique est politisée, et récupérée, aujourd'hui c'est plus le côté rituel qui a repris de la force.

Opportunisme ou conviction politique, oecuménisme religieux, métissage culturel encore aujourd'hui : Danyel Waro a été marié en créole (premier mariage en langue créole de l'île) par un maire UMP, remplacé depuis par un maire communiste.