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- Dépêche -
Promotion de la langue bretonne et suppression des aides aux associations ?
L'hécatombe continue pour les associations de promotion de la langue bretonne du Finistère
Fanny Chauffin pour ABP le 2/03/12 21:23
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L'en tête de la lettre du Conseil général du Finistère laisse rêveur. Comment peut-on oser mettre en objet : "Promotion de la langue bretonne - suppression de l'aide aux associations" ?

Elles travaillent depuis des dizaines d'années pour promouvoir la langue bretonne, dans la littérature, l'édition, le théâtre ...

Bien moins subventionnées que l'audio-visuel en breton, avec un nombre de bénévoles impressionnant (journalistes, auteurs, élus associatifs nombreux qui donnent de leur temps...), elles ont reçu une lettre sans préavis avec en conclusion : "J'ai le regret de vous informer que votre association ne bénéficiera plus de subventions". De milliers d'euros de subventions, il ne reste plus rien.

Sans aucune information préalable, ce courrier a fait l'effet d'un coup de poing chez les associations concernées.

Pourtant, le ton semble favorable : " Le Conseil Général dans le cadre de son projet stratégique a souligné encore cette année la pratique du breton comme facteur de lien social entre les générations". Le montant est important, puisque 2 200 000 euros seront consacrés, comme les années précédentes, en 2012 mais il sera question de "prioriser la politique linguistique" , avec une aide plus importante à "l'initiation scolaire dans le secteur public et à la promotion de la langue dans le secteur de la petite enfance".

L'esprit est de "garder" les associations les plus "efficaces" et de rayer les autres de la carte. Pour l'édition, exit toutes celles qui font de l'édition pour adultes (et celles qui s'occupent des adolescents, exit Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz) au profit des réseaux d'écoles et de classes bilingues, et pour le théâtre, exit C'hoariva, qui fédère 15 troupes bretonnantes, organise stages et festivals.Comment peut-on faire l'éloge de la langue bretonne un jour et supprimer les assos qui sont sur le terrain le lendemain ?

Pour promouvoir la langue bretonne, c'est certain, il faut supprimer les aides aux associations ...

Voir aussi :
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Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
Voir tous les articles de de Fanny Chauffin
Vos 7 commentaires :
Jean-Jacques Le Samedi 3 mars 2012 10:12
C'est quand même curieux, Fanny Chauffin semble découvrir que la politique du département du Finistère ne va pas dans le bon sens. Pourtant la semaine dernière encore elle publiait sur l'ABP une vidéo de Maryvonne Blondin et lors de la dernière émission de Webnoz glissant sans réfléchir une seconde sur la planche que lui tendait Fañch Broudig elle s'était fendue d'une violente attaque contre le projet de politique linguistique renforcé de la région alors que visiblement elle n'en avait pas lu une seule ligne. La vérité pourtant est claire, la langue est portée par la région depuis Jean-Yves Cozan et depuis 15 ans les départements sont de plus en plus jacobins et de plus en plus anti-langue bretonne. Plus l'enseignement bilingue progresse, plus le mouvement associatif se renforce et est soutenu par la région, plus les départements régressent tant dans leurs subventions aux associations que dans l'utilisation de la langue (aujourd'hui presque nulle dans les Côtes-d'Armor et le Finistère hormis la signalisation routière gagnée de haute lutte dans les années 80 grâce également à Jean-Yves Cozan dans le Finistère, encore lui). Cela fait presque 10 ans que le budget langue du Finistère est bloqué et que l'on assiste simplement à des jeux de passe-passe à l'intérieur d'une enveloppe gelée. Aujourd'hui on essaie de monter les assos les unes contre les autres (t'as pas ta subvention parce que c'est les autres qui l'ont piqué). c'est lamentable et cela résulte de choix politiques clairs. Les budgets des départements sont du même ordre que le budget de la région. Ils pourraient investir autant que la région dans la langue s'ils le souhaitaient mais ils ne le font pas parce qu'ils ne sont pas favorable à la langue et parce que les associations ont accepté sans réagir le désengagement des départements dans la mesure où la région prenait le relais. Mais on ne se fait pas de soucis,tous ces bons conseillers généraux seront à Kemper pour manifester avec nous le 31 mars. C'est bien connu, le méchant c'est l'état jacobin, en Bretagne tout le monde est pour à commencer par le département.
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Alwenn Le Samedi 3 mars 2012 12:35
Il me semble que c'est André Le Gac qui était auparavant en charge de la langue bretonne au département du finistère, et il était critique sur ceux qui signait en faveur de la langue bretonne mais ne faisait rien ensuite.
Il y a eu des initiatives importante, peut-être sans y mettre l'argent nécessaire.
Je ne me souviens pas d'avoir vu ni entendu Maryvonne Blondin lors de de la dernière émission de Webnoz, qui date d'un bon moment maintenant, bien avant qu'on parle de l'actualisation du plan de linguistique.
Il n'y a pas que le département qui a de l'argent et fait moins que le minimum syndical. Chaque commune, chaque agglomération de comune, chaque ville peut faire quelque chose. Les grandes villes en particulier. Mais en général elles font plus semblant de faire quelque chose que quelque chose de réel.
Quand il y a une réelle volonté d'avancer, les choses avancent, on le voit à Carhaix.
Il faut absolument faire signer la Charte européenne des langues minoritaires parce que cette Charte demande des résultats, et qu'il sera plus difficile de traîner des pieds.
Maintenant on sait que certains défendent la langue bretonne come Du Guéclin défendait la Bretagne. On ne donnera pas de nom !
Philip Blair
Ancien Directeur des Institutions démocratiques auprès du Conseil de l'Europe.
Faire sans la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ?
Les obligations de la Charte sont de résultat, et non pas un engagement formel. La Charte a prévu des mécanismes de contrôle, pour évaluer les mesures pratiques qui sont mises en œuvre ou non. Beaucoup d'avancées ont été encouragées par les rapports d'évaluation du Comité d'experts. La Charte est un instrument sérieux et performant. Un pays peut beaucoup faire par sa propre législation. Mais s'il ne ratifie pas la Charte, les langues régionales perdent des opportunités réelles.
http://languebretonne.canalblog.com/albums/le_2e_colloque__langues_regionales__de_la_sorbonne/photos/47493676-sorbonne_dec_2009_35.html
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TY JEAN Le Samedi 3 mars 2012 17:51
Il faut savoir ce que l'on veut dans la vie.Les communes,les régions acculées à des dettes grandissantes ne peuvent plus aider ni subventionner ad vitam aeternam.Nous ne sommes plus au temps des 30 glorieuses et il n'y a plus d'argent dans les caisses. En Europe,La grèce,la generalitat de Valence sont en plain marasme économique. ( plus de chauffage pour les écoles à Valence )On a misé sur le tourisme forcené,des grands chantiers etc...La Bretagne n'étant pas en reste, il serait bon de s'interroger sur des sommes pharaonique attribuées ici ou là.Après 40 ans de marches pour la langue bretonne et BZH 44 ,c'est le reour à la case départ.Idem pour certaines associations n'ayant qu'un reflexe pavlovien.
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Yves Le Gonidec Le Dimanche 4 mars 2012 19:46
Donc, plutôt que de créer un budget, d'encourager un lien social, ne tenant que par les moyens financiers de ceux qui pensent l'engager... on déplace le budget vers autre chose, une politique des grands faces aux petits ?
C'est intelligent, reconnaissez-le !
C'est comme si on fermait les petits bureaux de Poste pour favoriser les plus grands, les plus "rentables".... mauvais exemple ! Donc, c'est comme si on arrêtait d'entretenir les routes communales, au profit des autoroutes ! C'est la politique de la "roumanisation" linguistique !
Ne pourrait-on pas doter l'Ofis publik ar brezhoneg de moyens quant à subventionner les associations, petites ou grandes soient-elles sur le terrain ? Encore faudrait-il que la région aient des moyens financiers pour ses propres actions... on tourne en rond !
La solution : un Parlement breton, un vrai !
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Louis Mariani Le Dimanche 4 mars 2012 23:09

2 200 000 euros pour promouvoir un patois artificiel que personne n'a jamais parlé ? Quel gaspillage d'argent éhonté !
La Bretagne a déjà sa langue : le français. Qui est parlé par tous et qui est la langue maternelle de la quasi-totalité de la population.
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Patrick Chevin Le Lundi 5 mars 2012 03:43
Pa weler ar brezoneg o veza divenet e galleg hag a zo muioh gand aluzennou ar jakobined e sav c'hoant ennon da gavoud ema ar gwir gand an Ao. Mariani...
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Laëtitia Fitamant Le Lundi 5 mars 2012 11:43
Louis Mariani et sa bêtise crasse me font tomber les bras du corps: une langue encore bien vivante est un patois "artificiel"^^? Peut-être pourrait-on subventionner un parcours universitaire pour les gens qui croient savoir et qui ne savent que peu de choses en vérité? Ca serait de l'argent bien utilisé. Je vous remet une petite louchée d'histoire, de linguistique et d' éducation civique pour voir?
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