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- Communiqué de presse -
Prix littéraire en langue bretonne : la commune du Bono arrête !
Une délégation de l'association Kerlenn Sten Kidna (KSK) a été reçue lundi  26 octobre en mairie du Bono à l'invitation du maire, Jean Lutrot, afin de faire le point sur
Christian Le Meut Par Sten Kidna An-Alre le 5/11/15 10:17

Une délégation de l'association Kerlenn Sten Kidna (KSK) a été reçue lundi 26 octobre en mairie du Bono à l'invitation du maire, Jean Lutrot, afin de faire le point sur le prix littéraire Le long cours du Bono, créé par cette commune en 2008. KSK était chargée par la commune d'attribuer le prix Sten Kidna, primant un livre de fiction récent écrit en breton. Un autre prix en langue française, le prix Moitessier, était également créé. 

Lundi, le maire, Jean Lutrot, a annoncé aux membres de l'association que le prix en breton était supprimé, sur décision du bureau communal réuni le matin même (le prix en français a cessé depuis deux ans). Les motifs invoqués : faire des économies, le peu de Bonovistes investis et le fait qu'il n'y aurait « plus beaucoup de bretonnants dans la commune »

L'association Sten Kidna observe qu'elle a répondu, en 2008, à l'appel de la commune du Bono. Elle s'est, depuis, beaucoup investie (constitution d'un prix de lecteurs bretonnants, sélection des ouvrages, invitation des auteurs, promotion du prix etc). Elle regrette donc vivement la décision de la commune. L'économie réalisée, quelques centaines d'euros, se fait sur le dos de la langue bretonne. Elle signifie, en outre, la perte du travail gratuit que les bénévoles effectuaient. Ce prix, par les nombreuses mentions gratuites dans la presse et sur Internet, contribuait à la renommée de la commune du Bono. S'il avait fallu payer ces mentions et ce travail, ce n'est pas quelques centaines d'euros que cela aurait coûté.

Les bénévoles en charge de ce prix regrettent de n'avoir pas été consultés avant toute décision, par le bureau ou le conseil municipal du Bono. Attention à ne pas décourager le bénévolat par ce genre de pratiques et pour des économies de bouts de chandelles.

En prenant cette décision, les dirigeants actuels de la commune marquent leur peu d'intérêt pour la langue et la culture bretonnes. La commune a signé la charte « Ya d'ar brezhoneg » sous le précédent mandat, mais qu'a-t-elle fait depuis ? Quant à dire «  qu'il n'y a plus beaucoup de bretonnants au Bono aujourd'hui » , ce n'est pas avec ce genre de décision qu'il y en aura davantage demain. Oui, la langue bretonne est menacée de disparition au XXIe siècle, c'est l'Unesco qui le dit, et nous le constatons tous les jours sur le terrain. La transmission et la promotion du breton sont l'affaire de tous les Bretons, pas que des militants. Chaque commune peut y jouer son rôle actif, et à ce titre nous regrettons d'autant plus la décision de la commune du Bono.

Quant au fait que peu de Bonovistes s'investissaient dans cette opération, ce n'était pas du ressort du Cercle. Nous renvoyons la municipalité du Bono à ses propres capacités de mobilisation et d'organisation de la population bonoviste. A la dernière remise du prix, en juin 2015, nous n'avions même pas deux tables de réservées dans le café où la cérémonie devait avoir lieu…

Le prix Sten-Kidna a donc été remis sept fois, et a permis d'honorer la littérature contemporaine en langue bretonne. L'association s'est beaucoup mobilisée depuis 2008. Ce prix est un véritable soutien à la création littéraire en breton. Kerlenn Sten Kidna continuera donc de le décerner, avec le soutien d'une autre collectivité territoriale. Le jury 2015-2016 est en cours de constitution et la remise aura lieu en mai ou juin 2016.

Kerlenn Sten Kidna 03/11/2015

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Vos 4 commentaires :
Pétillon P Le Vendredi 6 novembre 2015 07:58
Tu zo soñjal na oa ket ken gallegerien awalac'h er Bono daou vloaz zo ivez ? Peseurt yezh e vez komzet du-se neuze ?
(0) 

Gilles Bretagne Le Vendredi 6 novembre 2015 13:09
Voila ce qui arrive quand un changement de population se passe dans une commune.
Le Bono enclave à touriste.
La plupart des jeunes originaires sont partis vivre ailleurs.
Plus les moyens financiers de vivre où ils sont nés.
C'est hélas le sort de beaucoup de communes côtières.
'' Un Bonoviste de souche exilé en centre Bretagne.''
(0) 

Christian Le Meut Le Vendredi 6 novembre 2015 13:23
Demat deoc'h
Ce que vous dites concernant la population est assez juste, et concerne toutes les communes du littoral breton. Mais ici, il s'agit d'une décision politique du maire actuel et de son équipe dont l'intérêt pour la culture bretonne est manifestement très faible... Alors même que le maire actuel est l'ancien adjoint au maire qui avait créé ce prix ! Kit da gompren ! Allez comprendre.
(0) 

donbzh Le Dimanche 8 novembre 2015 00:28
Peut être que ce prix pourrait être proposé, suivant les années, aux communes organisant des événements culturels exceptionnels, tels que la Redadeg à Locoal Mendon l'année prochaine, avec un financement commun....
(0) 

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