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Photo : destination pays Bigouden
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- Chronique -
Pourquoi les plages resteront interdites cet été
Pour le gouvernement et les experts de la santé tout déplacement est une occasion de dissémination du virus covid-19. Ce n'est pas tant les plages en elles-mêmes qui poseraient un problème, car les espaces peuvent y être réglementés, mais bien la migration saisonnière massive d'est en ouest ou du nord vers le sud.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 1/05/20 10:51
Le ministre s'explique sur LCI :
Les partisans de le réouverture sur France 3 :

L'interdiction des plages a suscité un vif émoi en Bretagne. Beaucoup se sont indignés sur les réseaux sociaux postant des images côte à côte d'un métro parisien bondé et de l'autre une belle plage bretonne déserte. Le tourisme étant la deuxième industrie en Bretagne après l'agro-alimentaire, l'interdiction des plages va être une catastrophe pour l'économie bretonne.

Pétitions et demandes des maires

Après le 11 mai, dans les zones vertes, les citoyens auront à nouveau accès aux parcs et aux forêts. Les maires des communes côtières demandent donc que les locaux puissent accéder à leur plage. Même le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, est monté au créneau.

Les pétitions de citoyens se multiplient. En particulier une pétition circule pour réouvrir les plages aux activités sportives. Elle demande la réouverture du littoral pour les surfeurs et les sports de glisse, les nageurs, les joggers, les promeneurs et toute autre personne pratiquant une activité physique y compris la pêche à pied. L'accès serait pour une durée déterminée sans regroupement sur la plage, ni sur les parkings et en respectant les distances de sécurité à l’eau et sur terre. C'est d'ailleurs déjà le cas à Hawaii, en Australie, et en Grande Bretagne.

Les arguments du gouvernement

Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, a répondu à cette critique sur LCI hier : l' État ne veut pas de la migration estivale annuelle qui pousse tous les ans des millions de Français à se ruer vers les plages. C'est ce transfert de population plus qu'une concentration que le gouvernement veut éviter. Pour le gouvernement et les experts de la santé, tout déplacement est une occasion de dissémination du virus covid-19. Ce n'est pas tant les plages en elles-mêmes qui poseraient un problème, car ces espaces peuvent y être réglementés, mais bien la migration saisonnière qui voit des millions de Français parcourir des centaines de kilomètres pour venir chez nous qui pratiquer un sport de glisse, qui mettre à l'eau un bateau, qui simplement voir ses enfants jouer dans les vagues, ou juste se mettre les pieds dans l'eau ou s'allonger sur une serviette. Le ministre a aussi fait remarquer brièvement qu'il serait trop difficile pour les forces de l'ordre de passer leur temps à contrôler l'accès des plages pour s'assurer que seuls les locaux les fréquentent. "Il vaut mieux éviter la tentation" dit le ministre.

Bien que cela n'ait pas été affirmé clairement, l'État ne veut pas que les gens partent en vacances. Du moins c'est sa position pour le moment, car comme l'a dit le ministre au sujet des plages, l'interdiction peut être levée dès que les choses s'améliorent.

Voir aussi :
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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 9 commentaires
pcosquer Le Vendredi 1 mai 2020 13:46
Demat deoc'h holl ! an touristerezh 'zo un dra vad! Evel just met evit piv?...
1998 ... université de Toulouse "Sport tourisme et développement régional"... 20 jeunes stagiaires de tout horizons professionnels, d'une presque trentaine d'années, pour viser un DESS (ancien master...) On s'en fout c'est vrai cependant: Tous et toutes sommes arrivés à la même conclusion... Le tourisme n'est pas un développement vertueux et il y a un sacré problème de déontologie... à la fois en terme de conception des produits, exemple: Proposer un séjour de déplacements doux en Pays Bigouden ( mixité kayak, rando et vélo) ... est impossible pour les petits; ils peuvent pas faire. Pourquoi? Simple, le produit en question est au coeur de trois codes ( les fameux codes français qui nous régissent bien plus que ne le font vraiment les droits de l'homme ) donc un premier code: celui du tourisme, un deuxième : le code du commerce, puis un troisième: le code du sport... Et QUOI??? Hé bien il n'y a que les gros opérateurs qui peuvent offrir le package avec nuités et proposition de restauration...Pour faire, il faut que l'opérateur devienne le patron en quelques sortes. Bref il y a un parti pris économique ( un lobby ). Mais encore, il y a un problème de déontologie locale en ce que la "dictée du développement touristique" est très souvent la chasse gardée des collectivités territoriales dans leur capacité à aider les projets... et tout ceci devient très politique... Exemple: le port du Gelveneg ( avènement de la plaisance ) ...Une bonne chose ? Sûrement pas pour la vie du pays... Bien-sûr, au début ça peut rapporter mais on s'aperçoit vite que le paysage change, que des infrastructures qui obéiront à la logique de la demande, donc à la logique purement commerciale se met en place... les gens du pays change... Dame il faut bien vivre? Le problème c'est que la coutume change ... Le rythme de vie change... même les gens finissent par changés.
Au bout du compte, le pays a perdu ce qui fait sa richesse, c'est à dire son identité...Merci pour les jeunes générations... Quel preuve d'amour filiale! J'en arrive aussi à la notion d'uniformisation que le tourisme véhicule de fait de son apport financier contrôlé par le système politique et l'argent... Sans compter la marchandisation des terres de la côte au plus offrant, déstructurant d'autant l'équilibre de vie locale... Donc cette expérience de vache maigre aura son bon côté et va probablement entraîner nos élus locaux à repenser l'avenir de leur commune. Quand au tourisme je sais que nous avions raison nous jeunes stagiaires de 1998... Alors le tourisme? Evel just! na zo un dra vad... Pour les rencontres évidemment et tout un chacun à le droit de circuler met deomp-ni da vezañ tud fin diwar-vremañ...Il faut que nos élus reconsidèrent sérieusement les emplois d'année ( dont ceux d'une agriculture nouvelle... la pêche etc) et non pas le mirage de l'été en Bretagne... tellement facile pour cacher la misère de leurs réflexions politiques ou de leurs soumissions à la pensée unique. Le tourisme peut-être intéressant mais sûrement pas le tourisme de masse et ce tourisme ne peut pas être qu'argent.
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Bill Breizh Le Vendredi 1 mai 2020 14:54
Le Gouvernement ne veut pas que les salariés partent en vacances.
Je pense que l'on pouvait se contenter de cette phrase, le reste n'étant que baliverne...il est bien évident pour prendre l'exemple des parisiens que le risque de propagation est moindre en les disséminant sur les côtes, dans les montagnes ou les prairies qu'en les maintenant à touche-touche dans les transports en commun par millions.
C'est juste évident.
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Lucie Sude Le Samedi 2 mai 2020 02:20
Dans ce cas que l'on interdisent au gens d’accéder aux forêts et autre espaces naturelles pendant l'été et que ce soit aussi interdit aux locaux comme ça sera le cas dans les stations balnéaire de toute la France.
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Emilie Le Berre Le Samedi 2 mai 2020 09:15
Bien d'accord avec pcosquer.
Le tourisme est une économie de parasite ou de charognard, il vit sur ce que nos ancêtres ont créé et entretenu. Le tourisme le détruit en marchandisant cet héritage qu'il soit matériel ou imatériel.
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Yannig Coraud Le Samedi 2 mai 2020 10:38
Re zo re
Trop c'est trop
La désobéissance civile devient une nécessité pour le Peuple Breton des 5 départements bien sûr .
Le maire de Saint Nazaire avait rappelé un jour au préfet qu'il était un fonctionnaire et lui un Elu...
Normalement les kommandantur de la France nazi de vichy n'existent plus ...
Alors nous bretons comment allons nous encore une fois plier aux injonctions françaises .
Pendant ce temps la propagande anti bretonne sévit de plus belle en Loire Atlantique , la langue bretonne est bafouée avec la nouvelle affaire Fänch ... jusqu'où accepterons nous le déni de notre existence ?
Nac'h Sentin
Ma digarezit ne m'eus ket kavet an tilde war an urzhiater-man
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Rafig Le Samedi 2 mai 2020 13:21
Ok avec pcosquer :
Le tourisme est une économie de pays sous développé. S'il est la 2e ressource de la "Bretagne" B4 c'est qu'elle n'a plus d'industrie, ni d’activités commerciales diverses. Pour la plus part elles se trouvent en Loire-atlantique qui est un département breton mais séparé administrativement et dans les statistiques régionales. A l'époque de la Province de Bretagne, nous avons un commerce florissant et une proto-industrie en devenir mais 1789 est arrivé et la destructions de la Bretagne et de notre économie.
Le tourisme de masse dévaste l'environnement et laisse des pollutions durables.
Faudrait être cohérent soit on se plaint des villages "volets clos" l'hivers à cause des maisons secondaires ou l'on souhaite être envahi de touristes qui se fichent de savoir comment l'on vit l’hiver.
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P. Argouarch Le Dimanche 3 mai 2020 19:09
L'erreur du gouvernement est d'avoir choisi de limiter les déplacements à 100 km. Il aurait été bien plus intelligent d'interdire aux Français de quitter leur département puisqu'il faut limiter les déplacements pour limiter la diffusion du virus. Cette mesure aurait permis à la fois d'ouvrir les plages aux locaux et de les protéger de la migration estivale forcement porteuse du virus. Pour la police une plaque d'immatriculation en dehors du département est bien plus identifiable que demander des papiers aux gens pour savoir si ce sont des locaux ou des vacanciers. Il faudrait aussi demander aux gens de mettre à jour leur plaque si elle n'est pas à jour, rendre obligatoire le numéro du département qui correspond à son lieu d'habitation permanent. C'est injuste pour ceux qui habitent à la frontière du département ? pas plus qu'un habitant de Brest pour la limite du déplacement à 100 km. Venir en vacance en train ? il y a pas de train, ni d'avions, donc c'est réglé.
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jakez Lheritier Le Mercredi 6 mai 2020 20:41
Aller en nombre sur nos plages,dans nos parcs aller sur nos chemins côtiers,sentiers... en respectant les "distances" .
Il n'y aura pas des CRS,et gendarmes mobiles comme pour les manifestations.Ils se reposent.
Ne plus subir les ordres idiots des responsables mais pas coupables?Comme pour le sang contaminé
En un mot RESISTER-RE ZO RE-dans l'esprit des Bonnets rouges etc.....
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le long hervé Le Jeudi 7 mai 2020 15:47
interdiction et logique
Ou homicide volontaire?
L 'interdiction d ''accès au littoral et espace vert depuis le début du confinement soulèvent plusieurs questions.
en effet alors que la communauté scientifique admet que le virus raffole des endroits 'confinés' types métros et lieux urbains. et supporte mal vent et endroits aérés
et si l on constate que les territoires non urbanisés composent environ 97 pour cent du territoire
la question principale est
pourquoi entasser la population sur un territoire minuscule là ou le virus est le plus virulent?
aux andouilles qui comme des perroquets me répondent
'et ben parce que si les plages et les forêts étaient autorisées tout monde ira là'
et ce serait tant mieux
si c'était vrai
puisque les gens pourraient sans soucis se promener avec une chance infime de 'croiser' une autre personne
ceux qui connaissent le littoral finistérien me comprennent
(même en aout la majorité des plages est 'vide' et oui
c'est pas la côte d azur et le cap Adge ici)
hll
ps ici en plus il y a la marée
celle qui change les paysages et nettoient les plages
ps2/ pour le tourisme de masse pas vraiment la peine de faire de longues études pour savoir que cela détruit l identité locale en tous points. Comment l 'éviter, là,est la question.
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