Le 17 septembre 2007, 400 agriculteurs touchés par la pollution de dioxine ont bloqué le centre ville de Redon toute la journée. Le maïs contaminé en 2006 a rendu impropre à la consommation les produits laitiers et la viande bovines de nombreuses exploitations agricoles. L'origine de la dioxine est toujours inconnue et les agriculteurs n'ont reçu pour l'instant aucune indemnisation. La manifestation agricole à Redon était donc nécessaire pour défendre les intérêts de la profession.
Suite à cette manifestation, la Sous-Préfecture de Redon propose de partager la facture, de l'ordre de 5 millions d'euros, entre l'Etat, la filière agricole et les collectivités territoriales. Cette proposition est-elle acceptable ? Ce n'est ni à la filière agricole de payer car elle est victime de la pollution. Ni aux collectivités locales compte-tenu de leur budget dérisoire par rapport à celui de l'Etat. Il revient donc à l'Etat d'indemniser en totalité les agriculteurs.
Pour la dioxine, comme pour tout autre problème de pollution, la solution n'est bien évidemment pas de remettre en cause des normes qui empêchent la commercialisation des produits agricoles pollués. La protection des consommateurs doit aller de pair avec l'indemnisation solidaire des agriculteurs.
Cette pollution touche l'image du Pays de Redon et l'ensemble de ses habitants. Il serait donc souhaitable d'associer les consommateurs et les associations du Pays de Redon. Le Parti Breton se positionne pour une action populaire et unitaire anti-dioxine qui mobilise au-delà et en cohérence avec le milieu agricole l'ensemble des habitants du Pays de Redon.
Pour le Parti Breton, Emile Granville