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- Communiqué de presse -
Pour mieux faire face à la montée des périls, gouvernons-nous
La revue occitane Lo Lugarn N°117 vient de paraitre Voici l'éditorial de Jean-Pierre Hilaire dans sa version française : Éditorial Pour mieux faire face à la montée des périls, gouvernons-nous Nous vivons dans un
Par Jean-Pierre HILAIRE pour Parti de la Nation Occitane le 22/04/16 15:30

La revue occitane Lo Lugarn N°117 vient de paraitre

Voici l'éditorial de Jean-Pierre Hilaire dans sa version française :

Éditorial

Pour mieux faire face à la montée des périls, gouvernons-nous

Nous vivons dans un monde qui devient de plus en plus angoissant en raison des périls qui nous menacent. Certains comme le chômage n’ont rien de nouveau. D’autres ont fait leur apparition récemment comme le réchauffement climatique et ses conséquences prévisibles, l’islamisme violent et mortifère et la vague migratoire que l’Union européenne est incapable d’endiguer.

Cette vague migratoire provoque un choc culturel et remet en cause l’identité des peuples de l’Europe. S’ajoute à cela pour les militants des peuples de France, dont les Occitans, le sentiment que la République française, réputée une et indivisible, est un système politique étouffant qui ne se réformera jamais comme le montrent l’échec du processus de ratification de la Carte européenne des langues régionales ou minoritaires et la très technocratique réforme territoriale qui ne touche guère au millefeuille administratif français.

C’est une réforme calculée pour noyer toute revendication de type ethnique de collectivité territoriale autonome par exemple pour les Basques, les Catalans et les Alsaciens notamment mais pas seulement.

Le simple fait pour un nationaliste indépendantiste corse comme Jean-Guy Talamoni de faire son discours d’installation à la présidence de l’assemblée de Corse en corse a provoqué des réactions politiques hystériques à droite comme à gauche. Le sentiment prévaut chez les militants politiques lucides des nations de France qu’il n’y a rien à attendre de l’État français.

La réaction naturelle et normale face à ces périls consiste à trouver des boucs émissaires et d’abord dans le monde politique jugé pourri et incapable de faire face aux nouveaux défis. Cela se traduit par la montée de partis politiques ou mouvements dits populistes, d’extrême droite ou d’extrême gauche, en Europe et aux Etats Unis. C’est le Front National chez nous, c’est le Tea Party du Parti républicain et l’extrême gauche du Parti démocrate incarnée par Bernie Sanders aux USA, Syriza en Grèce, Podemos en Espagne pour ne citer que ces exemples.

Un autre facteur de croissance de ce populisme, c’est la peur qu’inspire non seulement l’islamisme violent de type Daech mais de manière plus générale l’Islam, surtout dans sa variante salafiste, conçu comme religion guerrière et conquérante. C’est le cas dans l’État français à un moment où l’identité française est en crise. Cette peur est attisée par des phénomènes migratoires incontrôlés dus aux conflits en Irak, en Syrie, en Libye.

Ces derniers provoquent l’exode en Europe de masses de demandeurs d’asile auxquels se joignent les migrants économiques. La décision de la chancelière allemande de permettre l’arrivée d’un million de migrants en Allemagne a semé le chaos en Europe. La majorité de ces migrants est de culture ou de religion musulmane et n’est pas prête à s’intégrer dans des sociétés démocratiques et pluralistes où, en principe, la femme est l’égale de l’homme. De plus en plus d’hommes et de femmes des pays d’accueil craignent d’être submergés par des gens qui n’ont pas du tout le même mode de vie et de ne plus être maîtres chez eux, de voir la population d’origine remplacée par une autre.

De ce fait l’euroscepticisme, déjà très répandu dans l’Union européenne, laquelle est jugée trop loin des préoccupations de la base des pays européens, prend une tournure aigüe avec la crise migratoire, provoque des clivages entre pays européens « ouverts » et « fermés » et risque de précipiter la sortie de la Grande Bretagne de l’Union. Il entraine aussi la présence de plus en plus nombreuse au Parlement européen de députés europhobes.

Qu’avons-nous à dire en tant que Parti de la Nation Occitane, c’est à dire en tant que nationalistes inter-nationalistes et indépendantistes occitans ?

Il est tentant de répondre, même si ce n’est pas pour tout de suite : gouvernons-nous et si nous gérons nos propres affaires en tant qu’Occitans, le Parti de la Nation Occitane a des solutions à proposer pour lutter contre le chômage, le réchauffement climatique, pour un redécoupage des régions occitanes en tenant compte des spécificités culturelles dans le cadre d’un État fédéral, membre de l’Union européenne, pour la maitrise des flux migratoires, pour l’intégration des migrants, quelle que soit leur origine, qui doivent s’adapter à notre façon de vivre occitane et non l’inverse, pour la réforme des institutions européennes qui comblerait le déficit démocratique, pour la lutte contre l’islamisme violent ou non qui nécessite le respect intransigeant de la laïcité.

Celle-ci ne doit ni favoriser ni stigmatiser quelque religion que ce soit. Nous préconisons la mobilisation de tous les moyens possibles pour dissuader les apprentis djihadistes de nos cités de passer à l’acte, l’utilisation pleine du renseignement et des forces de l’ordre pour éviter les attentats.

Sur la question des interventions militaires à l’extérieur, il ne faut pas exclure a priori l’usage de l’armée à l’extérieur de nos frontières, de préférence dans le cadre d’une coalition internationale mais en gardant à l’esprit que s’il est futile de négocier avec ceux de Daech qui veulent notre mort et notre disparition en tant que civilisation, il faudra de toute façon trouver une solution politique avec les autres forces en présence en Syrie, comme en Irak et en Lybie.

Oui, si un jour nous Occitans gérons nos propres affaires, nous serons confrontés aux mêmes problèmes que tout État du monde mais nous éviterons l’impérialisme dont nous avons trop souffert dans la République française.

Par contre, il est clair pour le Parti de la Nation Occitane que tant que nous resterons dans cette République, nous n’aurons aucune prise sur nos affaires et sur tous les périls. Encore faudrait-il que les Occitans le comprennent et agissent en conséquence;

(voir le site)

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