
Dans dix à quinze ans, il sera trop tard : la Bretagne aura perdu toute distinction, toute originalité
Les futures élections régionales se profilent à l’horizon
Aussi, comme à l’habitude, nous assistons actuellement à des grandes manœuvres entre courants politiques divers et politiciens en mal de pouvoir afin d’élaborer des listes permettant en théorie de conserver ou gagner le pouvoir. Ce jeu assez habituel de calculs et de compromis, voire de compromissions, a pour but de faire émerger une majorité permettant de conduire la Région.
Mais où réellement ?
Car la véritable question aujourd’hui n’est pas de mettre en place des accords pour accaparer les postes et fonctions, au bénéfice de telle ou telle formation, le plus souvent hexagonale qui, les élections passées, oubliera les vrais enjeux de la Bretagne. Trop souvent inféodés à la direction parisienne de leur parti, ce jeu régional n’est, pour beaucoup d’entre eux, qu’un paravent à d’autres ambitions. La valse des égos et intérêts croisés pour constituer une majorité ne doit plus avoir cours.
Car la Bretagne et la société bretonne, méritent mieux
Non seulement elles le méritent mais elles ont besoin d’un engagement uniquement dédié aux questions et intérêts de notre territoire breton. Et, en la matière, il y a urgence. En effet, tant les questions environnementales qu’économiques ou culturelles nécessitent actuellement des réponses volontaristes et progressistes fortes, supposant une réelle autonomie décisionnaire et financière pour la Région.
Là est le vrai combat
Celui consistant à faire de la Bretagne une Bretagne majeure. Une Bretagne libre de définir ses choix sociétaux, ses orientations économiques, ses options d’aménagement, libre d’affirmer sa culture originale pour qu’elle continue à survivre.
Là est la seule question dont nous devrions débattre lors de ces futures élections régionales. Loin de ces querelles partisanes ou d’égo, loin des réponses souvent exogènes qui actuellement banalisent les orientations de la Région et stérilisent son avenir. Ne pas le comprendre, c’est accepter dans un horizon proche la disparition d’une société particulière, la nôtre !
Dans dix à quinze ans, il sera trop tard : la Bretagne aura perdu toute distinction, toute originalité
Ces élections doivent donc avoir comme seul objectif l’intérêt de la Bretagne.
La définition d’un projet sociétal novateur et tourné vers l’avenir. Bien sûr tenant compte des mutations en cours sur la planète de manière responsable et visant l’autonomie la plus grande quitte à se heurter aux cadres imposés devenus des carcans insupportables.
Nous citoyens bretons, nous membres de Bretagne Majeure, profondément attachés à l’avenir de notre société, à son originalité au sein de l’espace français, européen et mondial souhaitons que le débat des futures régionales et les programmes des listes concurrentes ne soit tourné que vers le seul objectif régional.
Travaillons à cette union des forces régionalistes souhaitée par de trop nombreux électeurs et acteurs de la vie régionale
Et tournons le dos à ces professionnels de la politique qui oublient trop souvent l’intérêt commun, celui de la communauté qu’ils sont censés représenter.
Recherchons pour cela l’unité la plus forte des forces régionalistes afin de porter un projet progressiste, seul apte à assurer un avenir à la Bretagne, une Bretagne libre de ses choix fondamentaux et forte dans l’espace national et européen mais aussi dans le Monde.
Commentaires (3)
L'enjeu fondamental y est clairement posé : il s'agit de la pérennité de la Bretagne et de son peuple.
Relever ce défit passe par la prise de pouvoir de la gouvernance "régionale".
Se donner toutes les chances d'y parvenir, vu le contexte politique français, exige un travail en commun des forces qui luttent sous des étiquettes diverses autrement que selon les clivages en usage chez le personnel politique français.Il FAUT INNOVER.
Pour ce faire, l'étiquette "Fédéraliste" est le terme innovant qui seul permettra d'éviter un éclatement suicidaire, dont on a tout récemment vu une ébauche, entre une composante qui penchera vers le PS français et une autre composante, qui parce qu'elle se souvient des trahisons antérieures, penchera vers le LR français.
Rappelons par ailleurs la différence fondamentale entre Fédéralisme et Régionalisme : possibilité dans le premier cas de voter des directives ou des lois distinctes de celles du gouvernement central.
Dernier argument tout pragmatique : parler Fédéralisme c'est pouvoir intégrer plus efficacement la si pressante question écologique.
Tiern e pep Amzer
Le Président,
Jean Louis LE MEE