L’Office Public de la langue basque a exposé son « plan de programmation pluriannuel » de l’Offre d’enseignement du basque.
Un sérieux technique Sur les conseils du service de politique linguistique du gouvernement basque, le travail accompli sur le plan technique par l’Office, constitue sans aucun doute un progrès. Un système de politique linguistique est désormais en place, reposant sur trois piliers complémentaires : -la « cohérence territoriale » , pour que désormais, les parents puissent trouver à terme, une école de leur choix, près de chez eux, -une « continuité d’enseignement » entre les différents niveaux scolaires et -la « libre adhésion des familles » . La prévision établit des objectifs et une priorité : combler les lacunes dans les zones où il y a une réelle demande des gens, mais peu d’écoles bilingues ou immersives.
Quelle est l’ambition de l’Etat ? Sur le plan politique, peut-on dire pour autant qu’il y ait une réelle prise en compte de la question linguistique en Pays basque nord ? Y a-t-il une ambition nouvelle pour sauver la langue basque ou une volonté de façade pour satisfaire la population peu au fait de l’enjeu linguistique ?
Des signes sont inquiétants : -la faiblesse des objectifs, malgré les apparences, alors qu’aujourd’hui, récupérer la langue basque nécessite un traitement de choc. -le Pays basque nord est présenté comme exemplaire … au niveau français. Prendre le dernier de la classe européenne comme référence et éviter les exemples de réussite linguistique en Europe laissent perplexe. -une véritable sensibilisation des parents n’a pas été abordée pour guider leur choix. Pire : à l’horizon 2012, la langue basque ne serait toujours pas reconnue officiellement. Il est incompréhensible de devoir sensibiliser et de refuser la présence de la langue basque dans les Administrations ou les Etablissements Publics.
Une question de fond demeure : l’Etat respecte t-il vraiment l’euskara ?
Aitor ARANDIA Porte-parole de l’IBB