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(c)MdePontkalleg.Un vestige parmi tant d'autres de l'histoire violente de la République jacobine!
(c)MdePontkalleg.Un vestige parmi tant d'autres de l'histoire violente de la République jacobine!
- Communiqué de presse -
Petit billet d'humeur !

Hollande a dit dans un de ses discours que l'Islam était compatible avec la démocratie... pourquoi pas, mais quelle démocratie ? La jacobine qui débretonise de force le 44 et coule

Jean-Loup LE CUFF pour Comité des Bonnets Rouges des pays de Fougères et de Vitré le 15/01/15 15:11

Hollande a dit dans un de ses discours que l'Islam était compatible avec la démocratie... pourquoi pas, mais quelle démocratie ? La jacobine qui débretonnise de force le 44 et coule une chape de plomb sur notre histoire, notre culture, nos langues, etc ?

Il existe un jacobinisme aussi radical que celui de l'Islam... Il ne travaille pas en violence directe mais en violence sournoise et hypocrite, dans toutes les décisions politiques qui font notre quotidien...

La vraie démocratie qui respecte les peuples et cultures minoritaires en France n'existe pas ! Tu es jacobin ou sinon... aucune reconnaissance ni existence possible...

Cette République-là n'a rien de commun avec la Démocratie : c'est juste une oligarchie affairiste qui nie l'existence des peuples originels de l'hexagone... La République jacobine est finalement un bon exemple pour l'Islam radical par son intolérance !

Alors oui, l'Islam est compatible avec la République jacobine, mais avec la Démocratie que veulent les Peuples originels de l'Hexagone, je ne sais pas...

(Ce petit mot d'humeur n'engage que son auteur, selon :

#JeSuisCharlie mais #JeSuisPasHollande !)

Bloavezh mat d'an holl !

Yann Vleiz

Voir aussi :
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Cet article a fait l'objet de 2010 lectures.
Le Comité des Bonnets Rouges des Pays de Fougères et de Vitré adhère à la charte officielle des Bonnets Rouges et soutient le collectif "Vivre, Décider, travailler en Bretagne" sur les cinq départements bretons, conte les abus de l'Etat jacobin hyper-centralisé...
Voir tous les articles de Comité des Bonnets Rouges des pays de Fougères et de Vitré
Vos 13 commentaires
  Yannig Baron
  le Jeudi 15 janvier 2015 17:03
Il y a 3 ans j'ai eu l'occasion d'aller deux fois en Turquie et dans les deux cas l'occasion de parler longuement avec deux personnes séparément. l'une était du genre anarchiste et l'autre du genre centre droit si on peut dire. On pouvait parler de tout sauf de deux sujets: Les Kurdes et les Arméniens et dans les deux cas mes interlocuteurs concluaient: "Vous n'avez rien à dire, notre modèle c'est la France."
Sarkozy l'a encore bien expliqué dans un grand discours il y a quelques mois, En France la démocratie est au service de l'état. Ce n'est pas le contraire. Et en face c'est la même chose. Quand à Pasqua quand il était ministre de l'intérieur il disait: "En France la démocratie s'arrête là ou commence la raison d'état."
Et en prime il y en a encore pour chanter " Aux armes citoyens..." et réclamer "qu'un sang impur abreuve nos sillons..." tout cela avant d'aller faire la morale aux autres...
Yannig Baron
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  druide Ron Kornôg
  le Jeudi 15 janvier 2015 18:08
Mais Yann-Bleiz !? La république des Français vit depuis deux siècles et demi dans le déni permanent, le négationnisme borné et l'angélisme le plus naïf ! Nous n'avons rien à attendre d'elle.
Je dirais même plus (!) tant qu'elle ne reconnaîtra pas, de gré ou de force, ses propres minorités elle s'attirera les foudres et, mille fois hélas, la violence des groupuscules les plus radicaux.
Tous les voyants sont au vert pour au moins l'autonomie parlementaire de la Bretagne, tous les indicateurs le disent! L'état français le sait si bien que tous les moyens sont bons pour dissimuler cette réalité. Les tristes événements récents ont d'ailleurs été instrumentalisés pour affirmer un nationalisme franco-français. A propos d'histoire violente de la république jacobine, on n'évoque jamais les massacres ligériens orchestrés par Carrier ou ce que j'appelle le génocide de Conlie décidé par Gambetta. Mieux que cela, il y a dans toutes les villes des places Hoches et des avenues Gambetta! C'est caractéristique d'un régime communiste, puisque la culture est confisquée, remplacée par des utopies parisiennes et des références qui ne sont autres que Voltaire, Napoléon ou cet espèce de roi assez vaniteux pour qu'il se fasse appeler Soleil!
Le réduit breton n'existe que dans l'esprit des jacobins, alors que notre pays fut rayonnant et riche pendant que la royaume de France était en faillite à cause de trop de guerres!!!
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  Yann LeBleiz
  le Jeudi 15 janvier 2015 18:26
Peut-être que F.Holland prépare l'avenir de la République...!
Faut bien trouver des options pour maintenir ce système en place!
Car après tout son prédécesseur n'a t-il pas affirmé récemment qu' "abandonner la République au nom de la Démocratie et de l'Europe, NON!"
Il a du y penser un peu à sa phrase avant de la dire...!
Heureusement, les médias n'ont pas repris... les bons petits...!
Et puis, le gars de Montrouge qui a tué 5 personnes, n'a t-il pas été reçu à l'Elysée comme modèle d'intégration à la Française...! Avait pourtant déjà un CV à l'époque...!
Et le prédicateur de nos 3 gars et de la Miss n'a t-il pas été formé récemment comme infirmier!
C'est qu'il faut un casier judiciaire vierge pour être admis dans cette formation...! Ben oui, même après une condamnation de 6 ans et l'anti-terroriste aux fesses, vous savez les bons profils sont tellement rares...!
Quand vous voyez les décapitations massive en Irak, cela à tout de même un air de déjà vu...! Copieur...!
Certes à l'époque il n'y avait pas Y-Tube, mais bon en couleur mais cela donnait certainement la même chose...
Combien encore de millions de morts à l'époque pour l'avenir radieux des esprits des lumières qui est la raison de cet héritage tant vanté aujourd'hui???
Faut le reconnaître, sont encore loin du compte les petits jeunes! Mais ils apprennent...!
Sûr cela donne l'espoir qu'eux aussi dans 200 ans parlerons de Démocratie face aux petits nouveaux qui arriverons alors...!
Probablement le sens de la phrase de Holland...!
Un visionnaire...!
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  Donbzh
  le Vendredi 16 janvier 2015 02:20
Difficile pour un militant breton de défilé pour la liberté d'expression en france.
Tous les militants bretons sont forcément attachés à se battre pour cette liberté puisqu'ils en sont souvent eux-même privés...
Ils en connaissent l'amertume de la privation ou de l'extrême limitation de droit de réponse sauf pour
quelques temps encore sur la toile!

Espérons que ces crimes horribles fassent réfléchir collectivement à ce que l'on met derrière l'affichage des principes...
Il n'y a pas de liberté si elle est réservé à une élite jacobine et ces suzerains.
Dans le pays de la pensée unique,cette liberté ne débouche pas sur la pluralité ou la diversité...
N'oublions pas les victimes ,nombreuses, et leurs familles.
Nous sommes de tout coeur avec eux , même si certains d'entre nous n'ont pas participé au défilé pour des raisons qui nous sont propre...
BEVET BREIZH
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  DANV
  le Vendredi 16 janvier 2015 12:03
Après la grande manif contre la violence, contre le racisme, un chant a résonné : Aux armes citoyens.... un sang impur... ! Pourquoi tant de bétise ! Comme disait parait-il un certain dieu : Pardonnez leur, car ils ne savent pas ce qu'ils chantent !!!!!!!!!!!
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  MdePontkalleg
  le Vendredi 16 janvier 2015 12:34
Je suis heureux que vous ayez utilisé ma photographie. Je déplore être le seul membre de BRETAGNE RÉUNIE de Nantes, à me déplacer pour les commémorations annuelles des massacres des Bretons et des Vendéens. Ces manifestations sont annoncées dans la Presse, mais nous sommes peu nombreux à lancer un bouquet dans la Loire, depuis le Pont Anne de Bretagne, à la suite de la messe à l'Eglise Ste Croix de Nantes. Je vous recommande l'asoociation SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE, qui a un site internet, organisatrice de l'évènement. Pourriez vous mettre mon nom sous la photo, en copyright.
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  MdePontkalleg
  le Vendredi 16 janvier 2015 13:55
Exactement ma pensée, moi le Breton , Nantais, Lorientais, Sarzeautin, par les origines. Et je dis aussi que nous devrions avoir un combat commun avec les Vendéens, contre cette affreuse République Jacobine .
Jean-Loup Le CUFF, bravo et merci. La France est une tyrannie. Pour cette raison, je participe aux manifestations avec un Kroaz Du, mais je suis tout seul.
Le drapeau du SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE est cependant ouvertement BRETON. Allez voir le site et le FACEBOOK.
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  MdePontkalleg
  le Vendredi 16 janvier 2015 14:00
http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/
Site de SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE
Nous sommes trop peu nombreux parmi les membres de BRETAGNE RÉUNIE . Je suis seul.
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  Alain E. VALLEE
  le Vendredi 16 janvier 2015 15:01
« Vous n'avez rien à dire, notre modèle c'est la France. »
Effectivement, le modèle pour les Turcs semble être tellement la France jacobine depuis presque un siècle que ce pays vient d'adopter l'élection de son Pt au suffrage universel direct ...!
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si néfastes en l'occurrence, il faut leur souhaiter bien du plaisir.
Le modèle institutionnel dans l'UE est la réelle décentralisation, sinon le fédéralisme, et le système parlementaire mais certainement pas le présidentialisme.
AV
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  Yann Vleiz
  le Samedi 17 janvier 2015 09:37
En aparté on m'a questionné sur mon "Je suis Charlie" ...
Je sais que Charlie hebdo n'a pas été tendre avec les Bretons en général et Diwan en particulier, mais cela ne méritait pas la mort...
"Je suis Charlie" non pour défendre leur humour agressif mais pour simplement la liberté d'expression, selon le mot de Voltaire à ce sujet, prêt à se battre pour que son adversaire ait le droit de s'exprimer... D'ailleurs beaucoup de jacobins se réclament aussi de cette pensée, en continuant à censurer la parole bretonne...
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  Yannig Baron
  le Samedi 17 janvier 2015 11:55
Il est pour le moins surprenant de voir Voltaire et son réseau refaire surface. On pourrait citer plusieurs pages de ses écrits. Mais il faut faire court.
"La vérité n'est pas faite pour tout le monde, le gros du genre humain en est indigne" Pour lui la masse du peuple est qualifié de racaille. le grand malheur des paysans "c'est d'être imbéciles" ce sont " des rustres vivant dans des cabanes avec leurs femelles et quelques animaux...parlant un jargon d'on n'entend pas dans les villes, ayant peu d'idées et par conséquent peu d'expressions..."
Citons-le encore: " Les blancs sont supérieurs à ces nègres, comme les nègres le sont des singes et comme les singes le sont des huitres." et encore : " Des singes, des éléphants, des nègres, qui semblent tous avoir quelques lueur d'une raison imparfaite, c'est l'éléphant qui l'animal raisonnable..."
Yannig BARON
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  Yann Vleiz
  le Samedi 17 janvier 2015 18:40
Merci Yannig de nous éclairer sur cette facette peu humaniste de Voltaire... et rassures toi, je ne l'ai nommé que pour cette phrase qu'on lui prête sur la liberté d'expression... et mes références françaises s'arrêteront avec cette dernière citation de Mirabeau: "Vous êtes Bretons, les français commandent..."!
Rien ne m'attire chez eux, ils sont trop arrogants et sûrs de leur supériorité, qu'ils ne doivent qu'à leur majorité numéraire à travers la manipulation des esprits. Mais si un jour les Bretons décident de prendre leur destin en main, ils ne comprendront toujours pas, persuadés d'être le phare de l'humanité, et de nous avoir "persécuté" pour notre bien: être "breton" est sans doute si méprisable à leurs yeux, et être "français" si glorieux...
En fait ils sont ridiculement aveuglés par leur auto-suffisance: ils ne seraient pas nos "tourmenteurs", nous les prendrions presque en pitié... Leur régime prendra fin un jour, comme celui des Romains qu'ils admirent. Et les Bretons seront toujours là, comme nous avons survécu à Jules César! MAIS EN ATTENDANT QUEL GÂCHIS HUMAIN ET CULTUREL! LES CONS...
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  Jules Roberre
  le Jeudi 29 janvier 2015 13:56
Il me semble intéressant de rappeler une intervention curieusement laissée dans l'ombre de M. Jean-Marie Le Pen, alors député à l'Assemblée nationale, sur les possibilités d'intégration de la population arabe et kabyle, en majorité de religion musulmane, de l'Algérie alors encore "française". Il prend la parole à ce sujet au cours de la séance du 28 janvier 1958 [ Voir Journal officiel des débats de l'assemblée nationale, 2e séance du 28 janvier 1958, pages 306 et suivantes, concernant les institutions de l'Algérie et plus spécialement pages 309 à 311 concernant l'intervention de Monsieur Jean-Marie Le Pen, qui avait été élu en tant que député UDCA ( parti nouveau de M. Pierre Poujade, dont il devait démissionner ). Le ministre interpellé est Monsieur Robert Lacoste, ministre résident en Algérie du gouvernement Mollet.
« Reste donc la population. L'immense majorité des Musulmans, que ceux-ci soient franchement Français, pro-français ou qu'ils se retranchent simplement dans un attentisme qui constitue, d'ores et déjà, une prise de position puisqu'il traduit le refus de se battre contre la France, nous est attachée encore malgré nos erreurs, mais je crains hélas, monsieur le ministre, que son adhésion ne se fasse pas sur la base de la loi-cadre. Or, une adhésion sans réserve est indispensable si nous voulons sauver l'Algérie française.
Dans un certain nombre de milieux politiques se répand l'idée selon laquelle la population musulmane n'aspire inconditionnellement qu'au retour à la paix. Je veux mettre l'assemblée en garde contre une telle conception.
La population musulmane d'Algérie aspire à de profondes réformes politiques, sociales, économiques, sociologiques. S'il est nécessaire d'obtenir dans ce conflit un choc psychologique, je crains hélas qu'il ne soit pas provoqué par l'adoption de la loi-cadre qui- j'aurai l'occasion de le dire- s'adresse plus à l'accidentel qu'à l'essentiel.
Si l'on veut faire un bref retour en arrière, on doit, tout en exaltant l'½uvre admirable de la France en Algérie, se résoudre à admettre qu'elle s'est attaquée aux effets en laissant intactes les causes des phénomènes qu'elle entendait régir. De la même façon que les bourgeois du XIXe siècle avaient leurs pauvres et pensaient résoudre le problème social par l'aumône, nous avons songé, pendant de nombreuses années, à régler le problème algérien par l'assistance.
C'est l'une des raisons essentielles qui ont amené une modification profonde de la psychologie sociale de la masse musulmane.
On s'étonne couramment, aujourd'hui, que la masse de bienfaits apportés par la France ne provoque pas la reconnaissance éperdue de ceux qui en ont été l'objet. Une telle idée est fausse. Il en est, en effet, des peuples comme des hommes : le lien d'attachement est créé par des échanges réciproques, par le don, mais très rarement par le fait de recevoir.
Enfin, cette politique n'a pas abouti à ce que désiraient les plus généreux des hommes politiques français, à savoir faire des Algériens des Français égaux en droits et en devoirs, capables d'apporter une contribution positive à la patrie française, seule condition de leur attachement indéfectible.
Il ne faut pas négliger cet aspect du problème, ce sentiment de l'orgueil blessé qui contribue à constituer un climat psychologique. Il est incontestable que la seconde moitié du XXe siècle a été marquée par l'explosion des nationalismes ; les peuples anciennement colonisés éprouvent un besoin profond, plus puissant peut-être que le désir de se procurer du pain et de l'eau, celui d'avoir une nation.
Le point qui me sépare d'un certain nombre d'orateurs est que cette nation doit être circonscrite dans des limites géographiques, raciales ou religieuses.
Je prétends qu'il y a dans la masse musulmane une profonde aspiration à faire partie d'une entité nationale et à participer en tant que citoyens égaux, à une nation. Cette nation, je l'affirme, peut être la France. La solution adoptée alors aurait le double mérite de satisfaire les aspirations nationales des Musulmans et de concorder avec l'intérêt de la France.
Je crois, monsieur le ministre, que dans la lutte que nous menons en Algérie nous sommes psychologiquement perdants. Non point, si je puis me permettre de comparer ce combat à une partie de ping-pong, parce que le F.N.L. marque des balles contre nous, mais parce que nous mettons nos services hors de la table.
Ce qu'il faut dire aux Algériens, si nous voulons en faire des Français, ce n'est pas qu'ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d'eux, c'est qu'ils ne sont pas un fardeau ou que, s'ils le sont pour l'instant, ils seront, au contraire la partie dynamique et le sang jeune d'une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés.
On s'est attaché trop souvent aux aspects secondaires de la situation, à des questions importantes, certes, mais qui ne sont pas fondamentales : le paupérisme de la population, la démographie galopante, alors que l'obstacle majeur à la création d'une communauté unitaire résulte de l'aspect sociologique du problème.
Les institutions musulmanes ou d'origine musulmane , le mode de vie, aboutissent à créer dans la population musulmane une psychologie sociale particulière. Mais les causes de cette situation sont-elles irréversibles ?
En analysant les facteurs sociologiques d'une situation qui crée le particularisme algérien, on tente souvent d'expliquer le phénomène par la religion ou la racer et, considérant ces deux facteurs comme immuables, on en tire argument pour douter de la possibilité d'assimilation ou la nier.
J'affirme que, dans la religion musulmane, rien ne s'oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire. Sur l'essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale.
D'autre part, je ne crois pas qu'il existe plus de race algérienne qu'il n'existe de race française. Il y a, en effet, une collectivité que les us et coutumes ancestraux séparent à la fois du monde moderne et de la collectivité d'origine métropolitaine.
A mes yeux, l'erreur de notre politique a consisté à englober la tradition dans la religion musulmane, à l'égard de laquelle les autorités laïques de la République - on se demande pourquoi- ont toujours manifesté un respect infiniment plus grand que pour les religions catholique, protestante ou juive.
Or, si la tradition est respectable, c'est parce qu'elle n'est que la transmission du beau et du vrai et non de n'importe quel sentiment. Une coutume n'est pas respectable en elle-même. Elle ne l'est que si elle n'aboutit pas à un état de fait contraire à l'ordre public et aux bonnes m½urs. L'esclavage, l'anthropophagie, les meurtres rituels étaient des institutions, des coutumes dans les pays où nous sommes venus apporter la civilisation. L'existence de castes résultait aussi de coutumes : elles ont été supprimées.
Ceux qui ne veulent rien faire ou qui ont peur de leur ombre objectent qu'il faut laisser aux autorités religieuses le soin de faire de telles réformes. A-t-on laissé aux catholiques français le soin de régler leur statut matrimonial ?
Faut-il rappeler qu'au moment de l'instauration du mariage civil, une certaine partie du clergé y était hostile, il a fallu user de mesures de rétorsion pour obliger cette fraction de la collectivité nationale à suivre la règle générale ? Des curés, notamment des curés bretons, qui procédaient à des mariages sans avoir l'acte de mariage civil, ont été purement et simplement mis en prison.
De plus, ce respect quasi totémique que nous portons à ces coutumes musulmanes ne correspond pas à une aspiration du peuple musulman. Chaque fois que ces coutumes ont été abrogées en pays musulmans, elles l'ont été non par des autorités religieuses mais par l'Etat. On en comprend aisément la raison si l'on veut bien admettre que le Coran est un recueil de prescriptions tant civiles que religieuses et que la religion musulmane ne connaît pas d'organisation semblable à ce qu'est l' église catholique, à savoir un organisme habilité à adapter la religion et ses pratiques à l'évolution du monde.
Ainsi on s'aperçoit qu'il n'existe aucune autorité religieuse musulmane qui ait qualité pour intervenir dans ce domaine, pas même le grand mufti.
Alors, me direz-vous, que reste-t-il ? Il reste précisément l'Etat, qui, seul, a le prestige suffisant et nécessaire pour réaliser ces réformes.
Vous m'objecterez que ce n'est pas là l'essentiel. Je réponds que si, car le psychisme collectif de la masse musulmane est la conséquence directe des institutions.
J'affirme ici que les trois-quarts des Musulmans sont élevés en dehors du cadre familial. Or, chacun ici reconnaît peu ou prou que la valeur des civilisations et, en particulier, de la nôtre, est fondée sur celle de la cellule de base qu'est la famille. Si nous nous prétendons un peuple civilisé, c'est parce que nous avons réussi à introduire dans notre système juridique la protection du milieu familial dans lequel s'élèvent et s'éduquent les enfants.
La situation qui est faite à la femme musulmane, l'absence de protection de l'institution du mariage, le régime successoral aboutissent, dans la plupart des cas, à la destruction de la cellule familiale. L'immense majorité des enfants musulmans sont élevés comme des orphelins, car, les répudiations étant de pratique extrêmement courante et générale, les enfants doivent être élevés, la plupart du temps, par une femme sans ressources, que les coutumes empêchent de travailler à l'extérieur et qui est considérée par ses enfants mâles comme un être inférieur.
La science moderne s'est beaucoup préoccupée de la psychologie de l'enfant L'éducation, on le sait, joue à cet effet un rôle essentiel. On reste parfois étonné du visage de haine que prennent certaines manifestations. Sans doute ces propos feront-ils hausser les épaules.
Cependant nul ici ne nie que, sur les bancs de la cour d'assises, il y a beaucoup plus d'enfants mal élevés ou élevés dans la rue que d'enfants élevés dans de bonnes familles. C'est incontestable : ce sont les coutumes musulmanes et la législation qui font de l'immense majorité des enfants musulmans des «poulbots». Etonnons-nous, après cela, qu'ils aient acquis une mentalité si différente de la nôtre !
Mais ces coutumes peuvent être supprimées, monsieur le ministre. C'est dans ce sens, précisément, que vous pourriez agir, bien que, dans le cadre actuel de nos institutions, je doute que vous en ayez les moyens. »
M. Jean-Louis Tixier-Vignancourt. « Très bien ! »
M. Jean-Marie Le Pen
« Fangio sur une bicyclette ne gagnerait jamais les vingt-quatre heures du Mans !
« Mesdames, messieurs, à mon sens c'est dans la réforme des institutions, de cette législation musulmane, que peut être trouvé le secret d'une intégration à la patrie française de l'ensemble des Musulmans. Cette réforme comporterait la suppression du statut personnel, l'émancipation de la femme musulmane, la suppression des coutumes, de la claustration et du voile, un ensemble de mesures tendant à répandre le sport, la création d'écoles mixtes ou étudieraient, sur les mêmes bancs, garçons et filles.
« Tout le monde reconnaît, aussi bien les Français d'Algérie de toutes souches, y compris les ultras ou qualifiés tels, que les Musulmans d'Algérie, que seules ces mesures révolutionnaires sont de nature à attirer à nous des gens à qui nous offrirons l'égalité totale.
« Ne croyez pas, monsieur le ministre, que les privilèges que l'on a accordés aux Musulmans en leur permettant, par exemple, d'accéder à certaines fonctions publiques, soient de nature à nous les attacher. Ces mesures de protection, de discrimination, fussent-elles prises en faveur des Musulmans, ne font, au contraire, que les écarter de nous.
La masse de la population musulmane – je ne parle pas de la rébellion-aspire à la dignité. Elle ne cherche pas à se séparer. Elle aspire, au contraire, à se fondre dans un ensemble où il ne s'agira pas seulement pour elle de recevoir, mais de donner. La notion d'assistance a marqué toute la politique française depuis des années. Nous avons assisté le peuple algérien comme les bourgeois donnent 10.000 francs aux pauvres en espérant régler la question sociale.
Sans doute faut-il donner du travail aux Musulmans. Dans ce domaine que je qualifie de secondaire, votre action, monsieur le ministre, a été réelle. Pour la solution du problème économique, du problème des petits échelons politiques, notamment, le Gouvernement auquel vous appartenez a des réalisations incontestables à son actif. Mais celles-ci sont vouées à l'échec. Si l'on ne s'attaque pas à l'essentiel, c'est-à-dire à la destruction des barrages, afin de créer cette communauté humaine qui est fonction des institutions juridiques et des coutumes qui régissent une collectivité.
Je conclus. Encore une fois, tout est une question d'optique. Offrons aux Musulmans d'Algérie – comme ces mots me gênent, car ils ne font que cacher, bien mal, la réalité ! l'entrée et l'intégration dans une France dynamique, dans une France conquérante. Au lieu de leur dire, comme nous le faisons maintenant : « Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons – leur : « Nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la Nation » .
Et c'est vrai : certains évaluent les problèmes moraux et humains en termes mathématiques : est-ce qu'un mère évalue la vie de son fils en argent ? Qui peut évaluer en milliards de dollars ou de roubles ce que vaut pour une Nation d'avoir dix millions de citoyens de plus ? Comment un pays qui a déploré longtemps de n'avoir plus assez de jeunes pourrait-il évaluer le fait d'en avoir cinq ou six millions ?
Je m'étonne de la répugnance qu'éprouvent de très nombreux Français de métropole à l'idée qu'il y a en Algérie six millions d'hommes jeunes ; car ces jeunes hommes seront peut-être, si nous le voulons, le fer de lance de la France africaine.
Si nous sommes capables d'atteindre cet objectif, alors le jeune Algérien ne sera pas celui à qui l'on vient donner l'aumône, il deviendra celui à qui l'on demande. Et c'est vrai, la France a besoin de l'Algérie, peut-être plus que l'Algérie n'a besoin de la France.
Mais je ne pense pas, monsieur le ministre, que ce résultat puisse être atteint dans ce régime politique.
Il y a certes ici des hommes de bonne volonté, intelligents, des hommes courageux qui savent ce qu'ils voudraient et qui ne le font pas, ligotés qu'ils sont pas les institutions politiques du pays ; »
M. Jean-louis Tixier-Vignancourt : « Très bien ! »
M. Jean-marie Le Pen : « Seul, un grand dessein pourra attirer dans le sein de la France ces populations qui ne demandent qu'à en faire partie.
« Et au moment où il faudrait tout leur offrir, leur faire confiance, leur donner l'espoir, nous ne leur apportons que des broutilles. »
M. André Pierrard : « Et du plomb, d'abord .»
M. Jean-Louis Tixier-Vignancourt : « Du plomb réciproque ! »
M. Fernand Grenier : « Il n'y a qu'un enfant algérien sur dix qui fréquente l'école. »
M. Jean-Marie Le Pen : « Monsieur le ministre, nous sommes à un tournant. On ne peut pas résoudre le problème algérien avec des méthodes conservatrices.
« Il y a en Algérie-comme en France, d'ailleurs- une révolution nationale à réaliser, et ce n'est qu'en intégrant les réformes et les révolutions à faire en Algérie dans le cadre d'une révolution nationale, que vous pourrez avoir ces hommes à vos côtés et peut-être même ceux qui se battent contre vous, ceux que notre manque d'imagination accule au désespoir et à la fatalité du coup de fusil. »
M. Jean-Louis Tixier-Vignancourt : « Très bien ! »
M. Jean-Marie Le Pen : « Songez à toute l'énergie nationale dépensée dans ce conflit. Songez qu'il s'agit là de la pire des guerres, la guerre civile, et que vous ne ferez quitter le fusil à ces hommes qui se battent contre nous qu'en leur offrant quelque chose qui vaille la peine qu'ils se battent pour nous. »
Applaudissements sur plusieurs bancs à droite.
……..
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