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Le père Yvan Brient et le curé de la paroisse Saint-Louis.
Le père Yvan Brient et le curé de la paroisse Saint-Louis.
La chorale <i>Kanerion An Oriant</i>.
La chorale Kanerion An Oriant.
La chorale <i>Kanerion Ar Skorv</i>.
La chorale Kanerion Ar Skorv.
Coiffes et costumes de Lorient.
Coiffes et costumes de Lorient.
Les Galiciens.
Les Galiciens.
Jean-Jacques Le Floch aux chants en vannetais.
Jean-Jacques Le Floch aux chants en vannetais.
Deux membres de la chorale de Lorient ont lu en chaire des textes en anglais.
Deux membres de la chorale de Lorient ont lu en chaire des textes en anglais.
Lena Louarn.
Lena Louarn.
La famille de Per Denez. Son fils Yann au premier plan. Son fils Gwendal en arrière plan (avec permission).
La famille de Per Denez. Son fils Yann au premier plan. Son fils Gwendal en arrière plan (avec permission).
Notre Dame de Victoire (paroisse Saint Louis de Lorient) plus connue sous le nom de “Église Saint Louis” : une église neuve (reconstruction après-guerre  en 1955) gaie ; lumineuse ; colorée ; aux décorations artistiques à thème breton. Un orgue immense.
Notre Dame de Victoire (paroisse Saint Louis de Lorient) plus connue sous le nom de “Église Saint Louis” : une église neuve (reconstruction après-guerre en 1955) gaie ; lumineuse ; colorée ; aux décorations artistiques à thème breton. Un orgue immense.
Le tableau au fond est d’inspiration bretonne.
Le tableau au fond est d’inspiration bretonne.
Un christ en croix. Original et celtique.
Un christ en croix. Original et celtique.
Décoration interceltique en temps de Festival.
Décoration interceltique en temps de Festival.
Décoration interceltique en temps de Festival.
Décoration interceltique en temps de Festival.
- Reportage -
Per Denez honoré lors de la messe interceltique du Festival de Lorient

[4 vidéos]. Au moins mille personnes ont assisté à cette messe traditionnellement en breton lors du Festival interceltique. Très chantée, en breton vannetais, elle fut magnifique et dura presque deux heures. En présence de la famille de Per Denez. Après la communion Lena Louarn est montée en chaire pour un discours relatant le parcours de Per Denez et son oeuvre en faveur de la Bretagne et de la langue bretonne.

Maryvonne Cadiou pour ABP le 16/08/11 18:54


Au moins mille personnes (1) ont assisté à cette messe, traditionnellement en breton, lors du Festival interceltique, dimanche 14 août en l’église Saint-Louis de Lorient au cours de laquelle Lena Louarn (2) a lu une allocution bilingue rappelant l'engagement de Per Denez pour la langue bretonne. (Cliquer sur les photos pour les agrandir).

La messe interceltique

La messe était dite en vannetais, avec quelques passages en français, par le Père Yvan Brient (3) du doyenné de Malestroit ( voir l'article ) Cette messe fut une célébration de la religion bien sûr, mais aussi à la Bretagne, à Per Denez, aux diasporas celtiques du monde, bien en lien avec « ces dix jours de fête ouverts aux autres pays celtiques mais aussi aux autres cultures ». La décoration de l’église avec les drapeaux des pays celtiques en était la preuve.

Très chantée, en breton vannetais, « même si nous ne parlons pas breton, nous pouvons chanter en breton » précisa le Père Brient. En effet cette messe fut magnifique ; elle dura presque deux heures sans qu’aucune lassitude ne se soit fait jour. Brièvement la harpiste écossaise Rachel Hair y a participé. Ainsi que deux chorales du pays vannetais : Kanerion An Oriant au fond du choeur, et Kanerion ar Skorv aux premiers rangs des fidèles. Pendant le premier chant, des membres du cercle celtique de Lorient et des anciens, tous en costume, viennent prendre place dans le choeur de chaque côté. Deux Galiciens, avec gaïta et tambour, se glissent à gauche derrière les membres du Cercle. Vidéo 1.

Le Notre Père chanté en breton vannetais

Monsieur Jean-Jacques Le Floch, président de l’association Santez Anna Gwened – l’association pour la promotion de la liturgie en breton – engagé ponctuellement par la paroisse Saint Louis de Lorient comme un peu partout dans le Morbihan pour animer des messes en breton, était maître de chant pour les fidèles pendant toute la messe, chaque chorale ayant sa chef de choeur : Paulette Carré pour Kanerion er Skorv,Évelyne Dodeur pour Kanerion An Oriant. Vidéo 2, le Notre Pèrede 2’ 50’’ à 5’29’’.

Hommage à Per Denez par Lena Louarn

Après la communion Lena Louarn (3) est montée en chaire et a lu son texte relatant le parcours de Per Denez et son oeuvre en faveur de la langue bretonne et de la Bretagne. Voir ci-dessous en PDF.

Evit enoriñ Per Denez. Prezegenn en div yezh distaget gant Lena Louarn, prezidantez Ofis Publik ar Brezhoneg ha besprezidantez Rannvro Breizh, d'ar Sul 14 a viz Eost en iliz Sant Loeiz en Oriant : Hommage à Per Denez. Discours en deux langues de Léna Louarn, présidente de l’Office de la Langue Bretonne et vice-présidente du Conseil régional, le dimanche 14 août en l’église Saint Louis de Lorient.

Lena Louarn intercala le paragraphe en français après chaque paragraphe en breton. Vidéo 3. La résonance dans l’église puis les cloches de 12 h 30 ont rendu la qualité inégale au début...

Le Bro Gozh va Zadoù final

Ce fut un immense et émouvant Bro Gozh va Zadoù, qui termina la messe. Riche de ses trois premiers couplets, il résonna de toutes les voix. Le texte en était donné sur le guide de la messe. La grande porte était déjà ouverte, il a dû enchanter tout le quartier.

L’orgue puissant de l’église Saint-Louis et les fidèles n’avaient pas accordé leurs rythmes au début, les fidèles le chantaient un peu plus vite que l’orgue et le volume de leurs voix était tel qu’ils le couvraient presque... Il est vrai que parfois on entend un Bro Gozh va Zadoù lent et triste comme un jour de pluie... alors qu’en Kernow (Cornouailles britannique), par exemple, les membres du Gorseth des Bardes de Kernow le chantent au rythme d’une marche rapide qui, on pourrait le croire, les emmène au combat ! Vidéo 4.


Notes

(1) mille personnes, oui au moins : l’église compte 750 places assises sur les bancs. 200 chaises avaient été ajoutées. Et il y avait bien 50 personnes debout au fond de l’église.


(2) Lena Louarn : présidente de l'Office de la Langue Bretonne (Ofis ar Brezhoneg) et vice-présidente du Conseil régional de Bretagne, chargée de la langue bretonne.


(3) le Père Yvan Brient est membre de l’équipe formatrice du Grand Séminaire de Rennes. Jeune prêtre d’une quarantaine d’années et originaire de Plougoumelen, il parle régulièrement le breton. Il assure un service paroissial en fin de semaine sur le secteur paroissial de Malestroit, plus spécialement chargé de Caro. Source : (voir le site) du blog de Santez Anna Gwened.


Maryvonne Cadiou

Document PDF 22947_2.pdf Allocution de Lena Louarn en hommage à Per Denez lors de la messe interceltique du Festival à Lorient le dimanche 14 août 2011.. Source : Lena Louarn
Document PDF 22947_3.pdf Chants religieux en breton vannetais à la paroisse Saint-Louis de Lorient le 14 août 2011 lors du Festival interceltique. Version PDF - 21 Mo.. Source : Paroisse Saint-Louis Lorient
Document PDF 22947_4.odt Chants religieux en breton vannetais à la messe de la paroisse Saint-Louis de Lorient le 14 août 2011 lors du Festival interceltique. Version WORD - 12 Mo.. Source : Paroisse Saint-Louis Lorient
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Correspondante ABP depuis février 2007.
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Vos 7 commentaires
  Yann-Ber TILLENON
  le Mardi 16 août 2011 20:30

Merci de cet article. Il est effectivement très important de rappeler comment, finalement, le « brezhoneg » interdit, détruit par un monde profane, matériel, est lié à la fonction du sacré, du spirituel. En effet, comment expliquer autrement, la « Passion » de certains individus comme Pêr Denez, Guy Etienne et d’autres ? Ne sont-ils pas les « chevaliers » serviteurs depuis deux siècles, et surtout depuis les années 50, de la création et l’enseignement d’une langue à la fois archaïque et futuriste : le breton contemporain !
Ces hommes ont consacré leur vie à faire du breton une langue actuelle et à le professer. Ils l’ont fait évidemment en se battant contre la volonté de l’État Français faisant autorité en Bretagne puisque « Breizh » n’a plus son propre État « Brezhon ».
Les études sur la Tradition, effectuées depuis moins d'un siècle, par les anthropologues et les historiens des religions comme Mircéa Eliade, Rudolf Otto, Gilbert Durand révèlent que “Le Sacré est un élément dans la structure de la conscience. Ce n’est pas un stade dans l’histoire de cette conscience, comme le croyaient les successeurs d'Auguste Comte et autres matérialistes.
« Être », ou plutôt devenir « Homme », signifie donc “être religieux”. Être ou devenir « Homme Breton » pourrait bien signifier s’approprier religieusement notre langue sacrée, grâce aux fondateurs du breton contemporain. N’est-ce pas penser avec l’esprit de cette nouvelle langue d’état avec son état d’esprit particulier…
Les manifestations du Sacré à travers les rites, les mythes et les symboles apportent une herméneutique particulière. Elle permet à la conscience de revivre des “situations paradoxales” fédéralistes. Elles procurent une véritable transformation intérieure, ou conversion, du chercheur étudiant. Par le breton, nous pouvons redécouvrir le caractère sacré de la vie et de la nature. Il permet un retour à la Sagesse, sans effectuer pour autant un retour à l’idolâtrie.
Le « brezhoneg » est « archéo-futuriste ». Il est par lui-même, un ré enracinement dans une vision renouvelée et éternelle de la réalité cosmique pour opérer ce “retour au sacré”. Ne nous permet-il pas de pouvoir concilier la Raison et l'Imaginaire ?...
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  Job LE GAC
  le Mercredi 17 août 2011 00:47
Réponse à Yann-Ber Tillenon :
Hooolaaaa ! Que de "savants" mots pour dire certaines bêtises !
Il sera bon de savoir que le monde "profane" comme le monde de l'Eglise a détruit la langue bretonne !
On peut se demander combien de messe en langue bretonne par mois, par trimestre, ou . . . par an??
L'Eglise, est comme Paris ! sourde et imbécile ! et s'il n'y avait pas quelques prêtres portant le flambeau, quelques uns d'entre nous, tels des mercenaires pour aider à ce que nous puissions trouver encore quelques messes en langue bretonne, il ne serait permis de nous retrouver ensemble pour célébrer la passion d'une foie non reconnue : certains curés n'autorisent plus le son de la bombarde ni les cantiques en bretons (la première faisant "trop" de bruit, quant au breton, point n'en faut puisque "la majorité" des présents ne le "comprenne pas" . . .)
Mon père, lui, n'allait plus à la messe; par contre, je connais par coeur le cantique à St Gilles qu'il chantait et qu'il aimait siffloter en travaillant ! J'avoue que l'un des plus beaux airs que j'ai entendu ! Et je remercie Jean BARON de s'être porté volontaire pour le sonner à son enterrement.
Quant à ma maman, le curé m'a vertement indiqué qu'il n'avait pas les paroles du cantique de Sant Tudal ! : Peut importe, c'est l'ancien syndicaliste de chez Renaut de Billancourt qui a lancé les premières notes, suivi de toute l'assistance !
Voilà, Monsieur YBT, la véritable identité des Bretons, fiers de leur langue, et de leur foie, toute naturelle ! Pas besoin de mots savants, mais de simplicité, de l'amour de son prochain, et de racines bretonnes !
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  I Kerabellec
  le Mercredi 17 août 2011 01:15
Totalement incompréhensibles les propos de ce M Tillenon......
Bref, ce fut un moment d'intense communion dans le souvenir de ce grand homme, ce grand Breton que fut Per Denez...
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  I Kerabellec
  le Mercredi 17 août 2011 14:46
@Y Maneguen : c'est ne vraiment rien comprendre à la démarche du FIL à cette occasion comme il l'a fait pour d'autres par le passé: rendre hommage au travail réalisé. Quant au reste, nul n'est parfait ...
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  Maryvonne Cadiou
  le Mercredi 17 août 2011 19:39
Ne mélangeons pas tout messieurs.
Que Per Denez ait été pratiquant ou non cela ne regarde personne. De même que sa vie personnelle.
Il a été honoré AU COURS de cette messe - traditionnellement en breton pendant le Festival - en lien avec son combat pour la langue bretonne. Je conçois que http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=22871 rappelé dans l'article ait pu entretenir une petite confusion...
Ce n'était pas une messe SPÉCIALE en son honneur. Celle-là avait eu lieu à Rennes le 3 août pour ses obsèques.
Le rapport est la langue, pas la religion et je trouve que le FIL et Ofis ar Brezhoneg ont bien fait de saisir cette occasion de faire mieux connaître Per Denez.
À la sortie un Basque marié à une Bretonne et habitant le Pays Basque m'ont demandé ainsi qu'à un ami d'ABP qui avait été honoré. Nous le lui avons expliqué et donné des liens vers des sites (dont celui d'ABP !). Ils étaient ravis.
J'ai eu l'occasion aussi de parler de Per Denez avec des Normands, avec une Écossaise en kilt habitant Lorient (et, pour la petite histoire, elle parlait très bien français mais jamais anglais : “mes ancêtres étaient écossais”), venue à la messe...
Vous voyez, c'était une bonne chose, cet hommage à Per Denez pendant la messe devant 1.000 personnes.
Cordialement
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  I Kerabellec
  le Jeudi 18 août 2011 11:03
@Maneguen ouh là ça sent l'intégriste excluant à coups de goupillon tous ceux qui ne sont pas dans la ligne...Quel drôle de chrétien vous faites, vous qui salissez la mémoire d'un disparu à coup de sous-entendus haineux et aigris ...On dirait du Françoise Morvan à l'autre extrême.... Vous vous dites breton ? en fait, je vous plains car vous avez perdu le sens des réalités .
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  Maryvonne Cadiou
  le Jeudi 18 août 2011 14:42
Messieurs Tillenon et Maneguen je trouve particulièrement indécents tous vos propos en grande partie HORS SUJET. Ils n'ont rien à faire sur MON article et je demande instamment, ce jour à 14 h 30, au directeur d'ABP de supprimer vos commentaires.
Par respect pour la famille de Per Denez en pemier lieu. Par respect pour les lecteurs aussi, qui n’ont rien à connaître de vos possibles rancoeurs ou je ne sais quoi.
Vous attendrez d'être dans l'autre monde pour essayer de régler vos comptes.
Mais pas sur ABP en débat public.
De plus vous risquer d’entraîner une spirale de débats stériles encore plus hors de propos.
ABP n’est pas un blog de base et les commentaires encore moins. Ils sont surtout faits pour permettre d'apporter un plus dans le sujet. Dans le respect de la bienséance. Vous en êtes loin
Je ne vous salue pas.
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