« Faire croire que le Pacte d'avenir pour la Bretagne apporte 2 milliards d'€ à la Bretagne est une manipulation», déclare Bernadette MALGORN, présidente du groupe Droite & Centre de Bretagne.
« Sur les deux milliards annoncés pour la période 2014/2020, quelle est la part de l'argent frais ? Une quarantaine de millions pour les entreprises de la filière volaille en difficulté et les salariés touchés par les restructurations. Pour le reste, ce Pacte n'est que du recyclage de crédits que la région aurait touchés par les biais du Contrat de Plan Etat/Région et les Programmes européens».
« Ce pacte ne répond pas à quatre problèmes soulevés pendant la crise. Que fait-on pour désenclaver la Bretagne, condition indispensable pour assurer son développement économique ? Va-t-on enfin mettre l'argent sur la table pour mettre Brest et Quimper à trois heures de Paris par la construction de lignes nouvelles ? L'écotaxe va-t-elle être définitivement supprimée en Bretagne ? Veut-on maintenir un fort potentiel de production agricole pour permettre à l'industrie agroalimentaire de se développer ? Enfin, en matière de simplification la région est-elle prête à supprimer les contraintes qu'elle a elle-même créées et qui s'ajoutent à la réglementation nationale et européenne ? Toutes ces questions sont sans réponse dans le Pacte d'avenir », constate l'élue finistérienne.
Quant à la méthode d'élaboration du Pacte, la conseillère régionale dénonce son opacité. « Ce n'est pas parce qu'il y a eu 25 réunions organisées à la hussarde que l'on peut parler de concertation. Contrairement aux engagements pris par le président du Conseil régional, les élus de l'opposition n'ont pratiquement pas été associés à la réflexion sur le Pacte. Les Bretons savent aujourd'hui que le Pacte d'avenir a été concocté à Paris dans les bureaux du ministère de la Défense. Avant d'être d'Avenir ce Pacte est avant tout un Pacte de sauvetage des élus socialistes bretons. Nous avons apporté nos propositions et nous continuerons à œuvrer pour l'avenir de la Bretagne », conclut Bernadette MALGORN.