Où en est la musique bretonne ? 4) Chute du marché du disque

L'industrie musicale réunie en début d'année au Midem de Cannes se plaignait du manque de soutien des radios et des télévisions, estimant que la musique y est de plus en plus reléguée aux heures de faible écoute

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Où en est la musique bretonne ? 1) Intro

Effondrement des ventes de disques, avènement d'Internet, labels aux abois… L'industrie musicale traverse depuis plusieurs années une zone de turbulences. La musique bretonne, touchée par la crise, cherche son second souffle. Serait-elle moins populaire ?

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Où en est la musique bretonne ? 2) Les arbres qui cachent la forêt

En Bretagne, seule la musique a enfanté des figures populaires aussi fortes que Stivell, Servat, Tri Yann et Dan ar Braz. Avec quelques autres, une génération d'exception tient le devant de la scène bretonne depuis 30 ans. Ce sont les arbres qui cachent la forêt

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Où en est la musique bretonne ? 3) La production bretonne en danger

Dans un contexte où le disque se vend beaucoup moins, les maisons de production bretonnes tirent la langue. « Personne ne mesure la gravité de la situation », affirme Gilles Lozac'hmeur, qui a pris les rênes de <i>Musiques de Bretagne</i>

Les médias paraissent également moins réceptifs à la musique.

L'industrie musicale réunie en début d'année au Midem de Cannes se plaignait du manque de soutien des radios et des télévisions, estimant que la musique y est de plus en plus reléguée aux heures de faible écoute. « On est dans un contexte médiatique épouvantable, avec une véritable difficulté pour les producteurs à faire connaître leurs artistes par les principaux médias », a dénoncé Vincent Frèrebeau, dirigeant du label Tôt ou Tard et président de l'UPFI, qui représente les producteurs indépendants.

Lors de cette grand'messe de la profession, le président du directoire de la Sacem Bernard Miyet a indiqué que « globalement, le volume total œuvres musicales diffusées sur les grandes chaînes de télévision était resté stable au cours des dix dernières années ». Avant de déplorer : « Parallèlement la place de la chanson, notamment aux heures de grande écoute, a tendance à se réduire fortement. » La musique doit aussi affronter la concurrence d'autres loisirs à l'image des jeux vidéo.

Le CD, support à l'avenir incertain

En 2009, la baisse du marché physique semble s'être enrayée alors qu'elle était encore à deux chiffres en 2008. L'entrée en vigueur d'une loi visant à combattre la piraterie y aura sans doute contribué. Le plus grand défi pour l'industrie musicale demeure la recherche de modèles de remplacement face à la chute interminable des ventes de disques. 
Les ventes sur Internet et mobiles ont progressé de 12 % l'an passé au plan mondial et elles représentent désormais 27 % du chiffre d'affaires de l'industrie musicale selon les derniers chiffres de l'Ifpi.

« Le CD est toujours bien présent et a encore de belles années devant lui », se rassure Gilles Lozac'hmeur qui est le premier en Bretagne à proposer, en avril 2008, le téléchargement d'artistes de son catalogue qui compte des pointures comme Didier Squiban mais aussi des jeunes pousses.

Suit et fin 5) Les labels innovent

Enquête publiée dans le magazine armor