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Soldat Louis en concert
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Où en est la musique bretonne ? 2) Les arbres qui cachent la forêt
En Bretagne, seule la musique a enfanté des figures populaires aussi fortes que Stivell, Servat, Tri Yann et Dan ar Braz. Avec quelques autres, une génération d'exception tient le devant de la scène bretonne depuis 30 ans. Ce sont les arbres qui cachent la forêt
Anne-Edith Poilvet Par Armor Magazine le 3/07/10 9:08

suite de 1) Intro ( voir l'article )

En Bretagne, seule la musique a enfanté des figures populaires aussi fortes que Stivell, Servat, Tri Yann et Dan ar Braz.

Avec quelques autres, une génération d'exception tient le devant de la scène bretonne depuis 30 ans et quelque. Ce sont un peu les arbres qui cachent la forêt. Et aujourd'hui, le grand public attend la relève. L'avenir appartient donc aux Denez Prigent, Nolwenn Korbell, Gwennyn, Pascal Lamour, Dom Duff, Plantec, Cécile Corbel et autres Iwan B. On n'entend guère ces artistes sur les ondes, on les aperçoit rarement sur le petit écran, on les voit peu sur les grandes scènes. En dépit de leur talent, leur musique ne rayonne guère au-delà de l'Armorique.

Renan Luce, Christophe Miossec, Yann Tiersen, Étienne Daho, Alain Chamfort, Brigitte Fontaine ou Yelle… Autant d'artistes populaires et « bankables », tous Bretons, mais au registre à mille lieues de l'influence bretonne. Le déficit de notoriété de nos artistes, porte-drapeaux de la culture bretonne, est flagrant y compris à l'étranger où ceux qui sont connus se comptent sur les doigts de la main. Mention spéciale au bagad de Lann Bihoue qui tient vis-à-vis de l'extérieur une fonction patriotique.

Denez Prigent, l'espoir absolu

« Il n'y a pas de locomotives », regrette Gilles Lozac'hmeur à la tête du label L'Oz Production. « Denez Prigent était l'espoir absolu, fait remarquer Jakez Bernard. Le public le réclame. Dommage qu'il fasse si peu de concerts. » Le patron de Coop Breizh Jean-Yves Le Corre se dit que les Ramoneurs de Menhirs dont le premier album s'est tout de même vendu à 23.000 exemplaires pourraient être l'un de ces chefs de file. Le Quimpérois Jakez Bernard met les pieds dans le plat : « Mais, où sont les talents ? S'il y en avait, vous pensez vraiment qu'ils ne seraient pas détectés et qu'ils ne vendraient pas ? » Gilles Lozac'hmeur ne partage pas l'avis du fondateur de L'Héritage des Celtes : « Le talent est là. La Bretagne est l'une des régions d'Europe les plus créatrices et le restera. »

À suivre.... 3) La production bretonne en danger

Enquête publiée dans le magazine armor

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1743 lectures.
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Magazine indépendant crée par Yann Poilvet en 1969, armor est diffusé depuis plus de 40 ans dans les cinq départements bretons. Dans un constant souci d'objectivité, ce mensuel généraliste donne la parole aux femmes et aux hommes qui font l'Armorique d'aujourd'hui avec la volonté d'affirmer une identité bretonne forte. Direction, rédaction, administration, publicité 7, rue St-Jacques - B.P. 90206 - 22402 Lamballe Cedex. Tél. 02 96 31 20 37 / Fax: 02 96 31 22 12 Courriel: contact(AT)armor-magazine.com
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Vos 10 commentaires :
Gilbert Josse Le Mardi 31 août 2010 23:27
Qui vient d'être récompensée d'un coup "de coeur" par l'académie Charles Cros.
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JY Le Touze Le Mardi 31 août 2010 23:27
Au risque de me répéter, l'une des raisons de cette situation est l'absence de media audiovisuels bretons couvrant les 5 départements bretons....
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Jean-Christophe C Le Mardi 31 août 2010 23:27
Entièrement d'accord avec Monsieur Le Touze. La Bretagne ne possède aucune radio ou télévision bretonne de taille à émettre sur toute la région.
Les Gallois possèdent 4 télévisions, les Ecossais 5, les Catalans 7, même les slovènes avec 1 million d'habitants possèdent 3 à 4 chaînes mais aux Bretons on nous fait croire qu'il n'y pas de marché pour une population de 4,5 millions ou que cette télévision serait inutile car exclusivement en breton donc incompréhensible par la majorité, comme si les Ecossais n'avaient que des télévisions en Gaélique.
La vérité est que toutes les régions d'Europe a forte identité culturelle possèdent les propres chaînes, ce qui est logique dans une démocratie, et cela sur une base actuelle moyenne d'environ 1 télévision par million d'habitants. Cette liberté appliquée à la Bretagne nous donnerait 4 ou 5 grandes chaînes de télévision. Une affirmation très facilement vérifiable...
Alors, pourquoi le CSA ou l'Etat freinent les bretons à s'équiper de télévisions purement bretonnes, à l'égale des autres européens...? Je crois que la réponse est déjà dans la question!
Reste à savoir pourquoi les Bretons (population et média) acceptent d'être l'unique peuple européen à accepter ce contrôle médiatique incroyable...?
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Stéphane Péan Le Mardi 31 août 2010 23:27
Je ne suis pas trop d'accord avec cette analyse mais la question est au moins posée. Il est vrai qu'il n'y a plus d'artistes représentant hors de ses frontières toute la Bretagne comme Stivell, Glenmor, Servat ou Dan ar Braz ... mais l'époque aussi a changé.
Je regrette que des groupes de musique "contemporaine" de Bretagne ne soient pas mis en avant par les Bretons, y compris le mouvement culturel. Un groupe de hiphop par exemple pourrait très bien porter la conscience collective de la Bretagne sans faire automatiquement du biniou. Et là, tout reste à faire ...
Le cas de Cécile Corbel (citée pourtant dans la liste) est révélateur. Elle affirme son identité bretonne et celtique tout en chantant dans plusieurs langues et plusieurs genres de musique (musique du monde) et surtout en anglais. Ce qui lui a permis, non sans un certain culot, de se voir proposer la composition de la musique du prochain film du Studio Ghibli au Japon. Film qui sera distribué mondialement. L'association Bretons du Japon qui avait organisé le premier concert de Cécile au Japon a été invitée la semaine dernière par Yamaha à un concert de Cécile Corbel dans un temple japonais pour une retransmission sur la chaine nationale NHK.
J'aurai pu également évoquer Didier Squiban ... qui est également distribué au Japon.
Finalement, Il n'y a pas de locomotive car il n'y a plus de trains. la réussite individuelle est dans l'innovation et l'ouverture et dans les réseaux. Rien ne se fait au hasard ! Et si les Stivell & Co ont réussi, c'est aussi parce qu'il y avait eu des connexions à Paris. Comme les Seizh Breur d'ailleurs ... qui s'intéressaient beaucoup au mouvement moderne international (années 20 & 30).
Mais il est vrai qu'il y a un très gros problème avec le système médiatique français ... Lors de notre conférence de presse à Tokyo, aucun journaliste des grands médias français ne s'était déplacé contre une dizaine de japonais très intéressés par Cécile Corbel (dont l'agence de presse Kyodo News).
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Reun ALLAIN Le Mardi 31 août 2010 23:27
A titre personnel je partagerais l'opinion de Gilles Lozac'hmeur quand il déclare « Le talent est là. La Bretagne est l'une des régions d'Europe les plus créatrices et le restera. ». Pour ce qui est de l'offre artistique bretonne, des groupes de tous genres existent, des expériences musicales ont lieu en Bretagne comme nulle part ailleurs, « l'héritage de Celtes » a essaimé dans quantité de créations même si elle n'ont pas eu un retentissement équivalent. Les phénomènes d'émergence comme Alan Stivell, Gilles Servat, Youenn Gwernig, YF Kemener, Denez Prigent, Didier Squiban, Nolwenn Korbell, Pascal Lamour etc .. sont à chaque fois des événements uniques dans le genre, le parcours, le genre musical, la découverte. Il y a toujours quelque chose d'inédit dans chaque expérience tant et si bien qu'on ne peut pas multiplier à l'infini ce qui ne peut exister qu'en un seul exemplaire sur terre. Si on devait comparer avec la chanson française, les modes sont là peu exigeantes en matière de nouveauté. C'est toujours le même genre seules les voix changent et ceux qui persistent de façon transgénérationnelle sont ceux qui acceptent de faire de la scène un métier à part entière en se défonçant pour tenir. Faut-il regretter que nos artistes bretons les plus connus refusent de se détruire physiquement et mentalement pour ce métier ? C'est à eux qu'appartient la réponse.
Certes le problème posé par le manque d'une TV bretonne existe mais est ce que cela suffirait à garantir non pas l'offre mais l'émergence de nouveaux chanteurs et groupes artistiques ? Depuis la TNT des chaînes locales sont apparues (TBO, Ty Tele etc). Elles ne sont pas des chaînes bretonnes comme on le souhaite mais est ce réellement les canaux qui manquent ou tout simplement le temps qu'un téléspectateur peut consacrer à regarder son poste. On pourrait multiplier à l'infini les moyens de transmission la part disponible du cerveau à s'y consacrer n'augmenterait pas. P Le Lay avait une théorie là-dessus. Ce n'était pas politiquement correct mais le fond du problème du diffuseur est bien au niveau de cette part disponible du cerveau car le temps s'écoule à la même vitesse pour tous.
Le temps à consacrer à la TV n'étant pas extensible, il faudrait regarder où il existerait encore des marges de progression en fonction des canaux et des lieux d'écoute. Ces moyens sont pour les plus conventionnels d'entr'eux la radio FM et les CD auxquels on ajoutera la radio par internet et les baladeurs numériques pour la musique téléchargeable. Pour ne s'intéresser qu'aux moyens les plus classiques de diffusion de la musique, le CD reste à mon avis le meilleur vecteur pour des années encore (facile à écouter en voyage dans la voiture puisqu'on n'a que ça à faire) mais à condition de revoir le mode de distribution. La FNAC n'a jamais su classer dans ses bacs les CD de musique bretonne et c'est le problème de toute la grande distribution. Pour que la production bretonne se distingue de toute la soupe commerciale, il faudrait une distribution exclusive des productions bretonnes (livres et CD) comme cela se voit parfois dans les moyennes surface de petites cités mais le prix est aussi à reconsidérer complètement. Cela suppose que les CD soient en dépôt dans des lieux banalisés comme le sont les journaux de la PQR et pourquoi pas, qu'ils arrivent chez nous comme arrive le journal. Ceci est peut être utopique mais si je trouve un CD chez mon boulanger, j'en prendrai de temps en temps alors je n'y vais jamais dans un centre ville pour ça. Je suppose que d'autres ont ces mêmes réticences.
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Jean-Christophe C Le Mardi 31 août 2010 23:27
Monsieur Pean, l'analyse sur les média ne va pas à l'encontre de votre analyse, vous le reconnaissez d'ailleurs. Par contre, vous évoquez le "système médiatique français" qui aurait un "très gros problème"... Justement, ce "très gros problème" est comme l'indique clairement la mission du CSA (voir leur site) de défendre la langue et la culture française. Hors la langue et la culture bretonne n'ont jamais fait parti de la définition officielle "langue et culture française" l'Etat est très clair là dessus (les derniers arrangement constitutionnel n'ont été réalisés qu'à la demande de l'Union Européenne). Il ne faut donc pas paraître surpris que Cécile Corbel n'intéresse pas les journalistes français, peu importe son style musical ou son succès international, elle est le véhicule d'une culture ou si vous voulez d'une conscience bretonne qui n'a aucune existance officielle en France, donc l'artiste Cécile Corbel n'existe pas... (médiatiquement français parlant).
Vous avez 100 fois raison quand vous dites qu'un groupe de Hip Hip breton peut porter la conscience bretonne, il est vrai que nous sommes tous dramatiquement responsable sur ce point. En effet et par exemple, un artiste bavarois de Hip Hop sera naturellement considéré comme un artiste bavarois. Sauf que cet artiste bavarois n'a pas besoin de passer sur les télévisions ou sur les radios berlinoises pour exister en Bavière et en Allemagne, il dispose de son propre "système médiatique bavarois". Car si l'état français ne considère pas la langue et la culture bretonne comme langue et culture française, un musicien de Hip Hop breton porteur de la conscience bretonne fera preuve d'un acte culturel engagé, donc politique, qui aura pour concéquence qu'il n'existera pas plus qu'une Cecile Corbel sur l'espace médiatique français. D'ailleurs, l'article le dit bien :" les artistes bretons qui percent en France sont à milles lieux de l'influence bretonne". Il se peut qu'un Etienne Daho possède en privé cette consience bretonne, mais il serait pour lui et les autres professionnellement sucidaire de l'exprimer.
S'il n'y a pas de grandes radios et télévisions en Bretagne à l'image des autres régions européennes, ce n'est pas qu'il y a 2 manières d'aborder le "système médiatique", c'est uniquement qu'il existe en France un frein officiel mis en place (ce que vous appellez pudiquement le " très gros Problème") et qui n'existe pas dans cette proportion chez nos voisins européens.
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alan stivel Le Mardi 31 août 2010 23:27
un intervenant semble reprocher aux artistes connus de ne pas se "défoncer" sur scène (!). Il a dû mal s'exprimer. Combien de fois a -t il assisté à un de mes concerts?? Par ailleurs, avant de réaliser ces fameuses chaines télé, etc, combien, ici par exemple, peuvent affirmer avoir écrit plusieurs fois par an aux principales chaines hexagonales pour protester du boycott qui m'est fait (ainsi qu'à d'autres), sans aucune excuse possible, puisque mes concerts sont pleins partout? Ce serait certainement une des actions les plus efficaces pour un emsaver.
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E. Dubourg Le Mardi 31 août 2010 23:27
Une télé bretonne ? Oui, il faut la créer. Par contre, ce n'est sûrement pas la clé du succès des musiques et artistes de bretagne ! ça peut simplement y contribuer. Pourquoi ? Je passe déjà sur le fait qu'une large majorité de Bretons n'a qu'une légère sympathie pour la musique bretonne, pas plus. (dans mon entourage, peu ont de la musique bretonne dans leur discothèque personnelle, et ce n'est pas parce qu'ils ne la connaissent pas ! C'est leur droit ! En fait, il est probable que 80% des CD celtiques vendus ces derniers temps soient possédés par 10% des bretons ! D'ailleurs, j'en appelle à l'auteur de l'article : on n'a pas des stats là-dessus ?)
En fait, le succès des 70's et 90's, c'est d'abord un succès en dehors de la Bretagne. Il faut donc conquérir un public plus vaste (ce qu'ont fait Stivell et Dan ar Braz). La télé bretonne n'a rien à voir avec ça, elle ne touche pas ce public. Quant aux "censures" évoquées, il faut arrêter de croire que c'est lié à un dédain pour la culture bretonne. Les plus grands jazzmen, par exemple, ne tiennent pas les unes non plus. Est-ce parce qu'une censure s'exerce sur eux aussi, parce qu'ils dérangent ? Bien sûr que non. C'est parce que ça attire moins que d'autres genres, aujourd'hui. La TV, en tant qu'entreprise régie par les lois du marché, montre (hélas?) ce que les gens veulent voir et entendre. Et la musique celtique ne fait pas partie de cela aujourd'hui. ça ne plaît pas à tout le monde, il faut que certains l'acceptent. En fait, il faut arrêter de penser que la musique bretonne peut ou doit plaire à tout le monde, et qu'elle porte quelque chose d'incroyable à vocation universelle. Vu par le téléspectateur lambda, ce n'est qu'une simple musique : on la comprend et on l'aime, ou pas. Et aujourd'hui, on peut dire qu'une majorité accroche peu. Mais ce n'est pas définitif : les goûts collectifs évoluent, suivant les esthétiques recherchés par le plus grand public puis identifiées et mises en avant par la machine média. C'est d'ailleurs pour cela qu'il faut que les artistes de tous milieux et de tous genres continuent à aller de l'avant, et à croire en ce qu'ils font, en présentant leur boulot sur les scènes, en investissant dans la com'. Patience, un jour sans doute, les efforts payeront.
Enfin, une petite réflexion. On parle de "succès des musiques celtiques". Mais ne doit-on pas inscrire cela dans une optique plus large ? Par exemple, en parallèle de la musique celtique, il y avait également (et surtout) le Raï qui cartonnait. Au-delà de l'aspect celtique, il est probable que ce soit une sonorité ethno-moderne exotique qui ait plu à une époque. (à creuser) D'ailleurs, quant on y regarde bien, le creux de la vague a commencé au début du XXIe siècle. Dans le sillage du Raï, genre musical qui avait une belle audience, jusqu'à un certain 11 septembre 2001. (Bien qu'il n'y ait absolument aucun lien entre les artistes raï et l'islamisme radical à l'origine de ces attaques tragiques, il y a eu une confusion aussi grossière que regrettable de la part du grand public, dans les mois qui ont suivi. On peut dire que le Raï commercial et populaire est mort ce jour là. Et la musique celtique n'a fait que suivre, car peut-être s'était-elle glissé dans cette veine pour atteindre le succès ?) Je regrette qu'il n'y ait pas eu cet aspect abordé dans cet article.
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alan stivell Le Mardi 31 août 2010 23:27
M.Dubourg a une analyse à la fois intelligente et manquant de beaucoup d'infos. Plusieurs sont fausses: Dan ar Braz n'était pas présent en tant qu'artiste dans les années 70; si le grand public français m'a plébiscité au début des années 70 et à un degré moindre au début des années 90, les ventes de disques, etc. montrent que le public breton m'appréciait et m'apprécie proportionnellement encore davantage (sans oublier le dernier sondage, heureusement. J'ai bien précisé que je rempli toutes les salles de concerts françaises et bretonnes, par un public toutes générations, toutes éducations confondues, de l'illettré à l'universitaire; donc où est la comparaison avec le jazz? Les rapports que j'ai avec le public, de même que mes méthodes de travail, qui sont proches de celles des artistes français populaires et des artistes internationaux, n'ont rien de commun avec celles du milieu de la musique bretonne et celtique, pour la quasi totalité en tous cas. Donc faire une analyse du Paysage Musical Breton et de la situation de la musique celtique, d'une manière globalisante, sans tenir compte de ces différences fondamentales n'a aucun sens. Même si j'utilise le terme 'musique celtique', ma musique traverse la plupart des genres musicaux. C'est probablement pourquoi elle peut plaire à des gens qui n'aiment pas du tout les mêmes choses (ils peuvent ne pas aimer la musique trad. ) Et pour répondre à un autre intervenant, j'ai lancé le hip-hop breton en 1995 (Let the Plinn), il y a 15 ans, j'en ai ensuite créé une dizaine, ceci esperant donner des envies, comme je l'ai fait pour le Rock breton en 1973. Peu ont suivi cette voie (Ewan B). Mais quel musicien a la volonté de se promouvoir comme je l'ai fait? Et même quelle maison de disque bretonne investi en promo, en pub, etc. comme je l'ai fait, et comme l'a fait mon édition Keltia III?
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Kristian Guyonvarc'h Le Mardi 31 août 2010 23:27
cher Alan,
Ce qui t'a permis de devenir l'artiste breton le plus présent à l'international et de le rester depuis bientôt 40 ans, c'est d'abord, me semble-t-il, ta façon unique de marier les mélodies et les rythmiques bretonnes ou celtiques (traditionnelles ou de ta propre composition) et les instruments contemporains. Pop Plinn par exemple a été une révolution musicale comme la Bretagne n'en a plus connu (Denez Prigent avait emprunté une voie un peu comparable avec ses deux albums "techno jungle" avant de prendre une autre orientation: c'est d'ailleurs ce qui avait conduit le réalisateur du film hollywodien "Le Faucon noir" à le mettre sur sa bande son; Kristen Nicolaz a aussi fait cette tentative).
Pourtant, depuis les années 70 il s'est fait et il se fait encore beaucoup de choses très intéressantes et d'une incroyable diversité musicale en Bretagne, y compris dans le domaine de la chanson en breton (Nolwenn Korbell, Suignard...).
La scène musicale bretonne est d'une diversité sans équivalent en France, voire peut-être en Europe (je ne suis pas assez compétent pour l'affirmer). Tous les artistes bretons n'ont pas forcément envie de s'adresser au public le plus large, sachant que ce qu'ils aiment faire ne correspond pas aux standards musicaux du moment (et cette démarche est très respectable), mais tous auraient besoin d'un vrai service public (on a vu ce que pouvait donner TV Breizh...) breton de télévision pour se faire connaître d'un autre public que celui qui se rend aux concerts et écoute les radios associatives ou Breiz Izel.
Le "marché" musical breton étant limité (les Bretons ne sont que 4 millions), l'accès à la reconnaissance internationale passe probablement par un mix entre la spécificité bretonne et ce que le public français et étranger a "dans l'oreille". Je reste convaincu que l'association des rythmiques propres aux danses traditionnelles bretonnes et des instruments électriques ou électroniques permettra à des artistes d'obtenir cette reconnaissance internationale.
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