Dimanche 26 février 2006, plus de 50 personnes ont fauché et brûlé à Albons, Baix Empordà (Catalogne sud), la récolte de maïs d'un champ en agriculture biologique de 3300 mètres carrés, après que le Conseil Catalan de la Production Agraire Ecologique (CCPAE) ait communiqué à son propriétaire qu'il avait été contaminé par du maïs transgénique.
La preuve est ainsi apportée que la coexistence de cultures OGM et non-OGM (notamment biologiques) est impossible, la contamination est inévitable.
Ce nouvel élément à charge contre les OGM est conforté par la position adoptée par l’OMC, dans un rapport en date du 7 février 2006. Un panel d’experts désignés par l’OMC ne conteste pas, dans ce rapport, le droit pour l’Union Européenne d’appliquer une réglementation précise sur les OGM, ni même la possibilité d’établir un moratoire. Aucune condamnation de l’Union Européenne n’est proposée, ni même de pénalités commerciales pour son « retard indu » dans la mise en œuvre d’autorisations des OGM.
Le projet de loi présenté, le 8 février 2006, relatif aux organismes génétiquement modifiés, alors que les attitudes de la Grèce et de la Hongrie sont confortées par l’OMC (elle viennent de renouveler l'interdiction des OGM sur leurs territoires respectifs au motif que les données scientifiques confirment la dangerosité immédiate pour l'environnement de la culture d'OGM « Maïs Mon 810 ») est un non sens.
Rien ne justifie le vote de cette loi d'une mauvaise foi évidente, en contradiction avec la Charte de l’environnement.
La France doit adopter la même position que la Grèce et la Hongrie, et dès lors, surseoir à la dissémination des OGM dans ses campagnes.
La mobilisation de l’ensemble des bretons, le 7 avril à Vannes, est indispensable.
Jean-Jacques Page Porte-parole délégué à l’environnement/ Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh evit an endro. Contacts : udbvannes [at] wanadoo.fr , 06 07 13 42 44).