Non à un aéroport international à Notre-Dame des Landes mais oui à un aéroport international.
Et pourquoi pas à Lann-Bihoué près de Lorient ?
Il faut être pragmatique, le projet d'aéroport international à NDDL, c'est :
- L'expropriation de professionnels, la destruction d'une économie équilibrée et diversifiée ;
- L'anéantissement d'un bocage préservé, de terres agricoles et sylvicoles riches, de zones humides, d'espèces protégées, d'un patrimoine culturel bâti ;
- La très ferme opposition des habitants et l'incompréhension dans l'opinion publique qui entachera définitivement des femmes, hommes et mouvements politiques ;
- Une aberration économique quant à son emplacement : un Grand Ouest parisien qui n'est qu'une vision folklorique de l'aménagement du territoire puisque la moitié Est de celui-ci restera tourné vers les aéroports parisiens ; un emplacement qui ne tient pas compte de la Bretagne occidentale pour autant ; la nécessité de construire de coûteuses voies d'accès, d'envisager des liaisons nouvelles de transports, qui seront confrontées à l'important trafic routier de la banlieue nantaise.
Toutefois, un aéroport international, c'est :
- Une véritable décentralisation : si nous n'envisageons pas un aéroport international, nous faisons le jeu du centralisme, pilleur de nos richesses. Financer la construction de cet aéroport en Ile-de-France était d'ailleurs un plan B évoqué lors du mandat du précédent gouvernement ;
- Une chance pour les entrepreneurs et investisseurs qui souhaitent de tout cœur faciliter les liaisons aériennes et notamment les correspondances ;
- Une véritable ouverture vers le monde pour que nous puissions ne plus regarder uniquement vers l'Est ;
- L'accélération des grandes voies de communication internes à la Bretagne (axe Triskell, lignes ferroviaires efficaces…) ; le développement de notre littoral comme de l'intérieur de la péninsule ;
- Un projet écologique dans la mesure où nous sommes habitués à multiplier les microstructures puisque nous acceptons encore de vivre « de nos restes financiers » après avoir payé le lourd tribut au centralisme (voir le financement de la ligne LGV pour s'en convaincre et, plus largement, la totalité de la répartition des budgets en France). Ce bricolage est destructeur de l'environnement. Il vaut mieux être doté d'infrastructures pensées sur le long terme ;
- Une réponse pertinente à l'enlisement de la situation comme une porte de sortie de crise, bénéfique pour tous.
Par ma signature, je contribue à sortir avec lucidité de cette crise. Le projet doit être concerté et transféré ailleurs. Non à NDDL, oui à un aéroport international.
Enfin, il appartient aux Bretons de penser leur aménagement du territoire.
Nous soumettons ainsi une idée parmi d'autres : il existe un aéroport comportant plusieurs centaines d'hectares inutilisés en Bretagne, bien placé pour satisfaire la Bretagne occidentale et orientale, encourageant pour le développement des liaisons routières nord-sud de la péninsule armoricaine, desservi par des liaisons routières rapides et ferroviaires : il s'agit de l'aéroport mixte (civil et militaire) de Lann-Bihoué sur la commune de Ploemeur près de Lorient. Il pourrait être adapté au trafic international mondial sans que des expropriations ne soient nécessaires, et le tout à un moindre coût. Encore faut-il que nos élus bretons aient suffisamment d'envergure internationale à réserver à la Bretagne.
« Il n'y a plus qu'à ! »
Pour Gwened / Vannes 2014,
Bertrand Deléon.