Les premières rencontres inter-celtiques organisées par la fondation Mozilla ont eu lieu début Mars 2015 à Bangor au Pays-de-Galles. L'équipe d'An Drouizig y était conviée.
Représentant l'effort breton au sein de la communauté des langues celtiques, Alan Monfort et Gwenn Meynier ont participé à ces journées.
Parmi les objectifs de ces journées de travail, on pouvait lister les points suivants:
- S'assurer que les projets officiels actuels étaient bien à jour pour les locales irlandaise, gaélique d'Écosse, bretonne et galloise.
- Produire les premiers packs de localisation « Firefox desktop » pour le manx et le scot.
- Discuter du développement éventuel de chaque projet de localisation.
- Organiser les calendriers de maintenance pour chaque locale en identifiant les potentiels successeurs et les ressources de localisation (bases de données terminologiques, conventions et directives de style).
- Créer l' « Académie des Langues Celtiques » à partir du groupe de personnes présentes afin de définir des guides pour les traducteurs et localisateurs membres de petites équipes de l10n.
- Partager les pratiques communes en matière de localisation (l10n) et s'instruire sur les différentes méthodes de travail et chaines d'outils.
Ces journées ont permis la prise de conscience que les Bretons ne sont pas parmi les moins bien lotis en matière de ressources linguistiques. Ils possèdent le vocabulaire de fait, héritage de plus d'un siècle de travaux sur la néologie bretonne dont les Éditions Preder restent encore aujourd'hui l'emblématique fer de lance.
Les Écossais, les Manxois ou même les Irlandais peuvent nous envier cette vivacité linguistique. D'autant plus que nous avons découvert que les Écossais ou les Irlandais ne sont pas particulièrement soutenus dans leurs démarches de traduction ou de développement de la langue.
On retiendra également que les Gallois, eux, sont ardemment soutenus par les autorités. Les Gallois ont pu développer de très nombreux outils informatiques pour leur langue et que la recherche universitaire est financée (numérisations d'ouvrages, travaux sur les commandes vocales de robots, traducteurs automatiques, etc.). Cette politique est efficace car l'usage du gallois est très vivace : toutes les signalisations routières, sur les monuments ou dans les commerces sont bilingues. Le gallois est pratiqué par les gens dans la rue, dans les commerces.