Les présidents russe, Dmitri Medvedev, moldave, Vladímir Voronin, et de Transdniestrie, Igor Smirnov, se sont rencontrés hier à Barvikha, près de Moscou pour discuter directement de l'avenir de la Transdniestrie autoproclamée indépendante après la chute de l'URSS. Les trois dirigeants ont signé un document dans lequel ils s'engagent à continuer les efforts pour trouver une sortie négociée au conflit. La Transdniestrie occupe une étroite bande sur le cours du fleuve Dniestr, entre la Moldavie et Ukraine. Selon une note rendue publique par le Kremlin, les trois présidents se sont accordés pour entamer les négociations sous une forme appelée 5+2, c'est-à-dire, avec la participation de la Moldavie, la Transdniestrie, la Russie, l'Ukraine et l'OSCE, les USA et l'UE étant observateurs. Les dirigeants se sont également montrés favorables à ce que la mission de paix qui à l'heure actuelle se trouve en Transdniestrie soit remplacée par une autre de l'OSCE, lorsque le conflit sera résolu. La rencontre d'hier n'a pas donné plus de résultats concrets, mais au moins a servi à voir Voronin et Smirnov assis à la même table et discutant, une image vue en de rares occasions. Les analystes considèrent que les plus intéressés dans cette affaire sont les Russes, Moscou ayant tout intérêt à se montrer au monde comme une puissance capable de résoudre les conflits par la voie diplomatique, et pas seulement avec des interventions militaires comme celle de l'année dernière en Ossétie ou en Abkhazie. La Transdniestrie est un État indépendant de facto depuis 1992, après avoir livré une brève guerre contre la Moldavie. À la différence de la Moldavie (à majorité roumaine), la Transdniestrie est majoritairement peuplée de Slaves (Ukrainiens et Russes). La république séparatiste est considérée comme un des points noirs de l'Europe en ce qui concerne la contrebande et les trafics en tout genre. Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu