Après le verdict du gouvernement de Nicolas Sarkozy à Rennes, le 9 novembre dernier, toute la Bretagne est sous le choc ! Dans ce chaos, la forte mobilisation des associations bretonnes et des magistrats, lors de la manifestation du 29 septembre à Rennes, a permis de conserver l'unité judiciaire de la Bretagne. Nantes et la Loire Atlantique restent dans la juridiction d'appel de Rennes. Sans cela, les habitants de Saint-Nicolas-de-Redon, par exemple, auraient été obligés de se déplacer à la cours d'appel d'Angers. Nous pouvons nous féliciter aussi de conserver le tribunal d'instance à Redon. Mais notre satisfaction s'arrête là.
La Bretagne paye un lourd tribu au dictat du gouvernement français. Pas moins de 3 tribunaux de grande instance et 12 tribunaux d'instance sont supprimés. Au moment où l'on parle de développement durable, il est particulièrement contradictoire de vouloir, encore une fois, déplacer les citoyens dans les grandes villes plutôt que de conserver un service public de proximité. Ce que l'Etat français à détruit en une journée, il nous faudra, nous Bretons, des décennies pour le reconstruire. La leçon est flagrante : le gouvernement fait ce qu'il veut en Bretagne. C'est d'autant plus facile que, contrairement aux grandes démocraties européennes qui appliquent le principe de subsidiarité, la France ne tolère aucun gouvernement autonome aux niveaux des territoires.
Pour le conseil des prud'hommes à Redon, rien n'est gagné ! Il serait fort utile que les syndicats, en relation avec les salariés et les élus du Pays de Redon, prennent l'initiative d'une manifestation populaire à Redon pour défendre les prud'hommes. Les lettres aux ministres ou les déclarations de presse, ne sont pas forcément des arguments suffisants pour faire plier le gouvernement.
Emile Granville, pour le Parti Breton/Pays de Redon.