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- Communiqué de presse -
Maternelle de Merville : L'inspecteur Académique change, les mensonges restent
Dans des commentaires publiés mercredi matin dans Ouest-France et le Télégramme, M. Philippe Couduraud, Inspecteur d'Académie fraîchement nommé, explique le retard de ses services dans le paiement du salaire d'une des enseignantes bilingues de l'école.
Par Pierrick Le Feuvre pour Collectif de parents Ecole maternelle Merville Lorient le 18/10/06 22:50

[LORIENT - 18 octobre 2006] Dans des commentaires publiés mercredi matin dans Ouest-France et le Télégramme, M. Philippe Couduraud, Inspecteur d'Académie fraîchement nommé, explique le retard de ses services dans le paiement du salaire d'une des enseignantes bilingues de l'école. "Elle n'a retourné son arrêté de nomination que le 3 octobre. Le document est arrivé trop tard pour la paie de septembre." Au passage, il égratigne également la seconde enseignante bilingue de l'école qui, elle non plus, "n'a pas fait retour de son arrêté de nomination." Bref, notre nouvel I.A. aurait bien aimé verser les salaires, mais avec ces fichus enseignants qui oublient de faire ce qu'on leur demande, vous comprenez... D'ailleurs, généreux et apaisant, M. Cauduraud, qui déplore cette situation, "souhaite y remédier, dans la sérénité, au plus vite dans l'intérêt des enfants" pour que l'enseignante en colère "réintègre ses fonctions au plus vite."

Sauf que la réalité n'est pas celle que décrit M. Cauduraud et ce dernier le sait très bien.

Les deux enseignantes bilingues de l'école sont suppléantes. L'une a pris ses fonctions le 1er septembre, la seconde le 18, son poste n'étant pas créé à la rentrée malgré la demande de l'école. Leur arrêté d'affectation est, pour les deux enseignantes, daté du 22 septembre. Ce dernier, acceptons l'excuse des grèves postales proposée par M. Cauduraud, leur est parvenu 8 jours plus tard. Ghislaine l'a renvoyé par fax, confirmé par un courrier, le 2 octobre. Claudine (celle qui ne l'aurait pas renvoyé !) le 7 octobre. Elles n'ont donc pas tardé. Alors ?

Une fois de plus, la vérité est ailleurs. Sur l'ensemble du départementdu Morbihan, pas un seul suppléant n'a été payé en septembre. Les syndicats enseignants (SNUipp, Sud Education..) sont d'ailleurs intervenus au moins deux fois auprès de l'Inspection Académique sur cette question. Sans effet.

Une enquête menée par nous auprès d'autres enseignants suppléants confirme que cette situation n'est pas exceptionnelle. C'est l'habitude, et pas seulement dans le Morbihan, mais bien sur l'ensemble de la Bretagne. Les premiers salaires sont versés aux suppléants fin octobre, voire même parfois programmés sur Novembre ou Décembre. Il n'est pas utile de développer sur les situations de détresse que cela engendre pour certains, obligés d'emprunter pour pouvoir simplement vivre... L'épicier, le supermarché, la station service... n'ont pas l'habitude de faire crédit.

Pour l'égalité des chances

M Gilles de Robien s'affirme le Ministre de l'Egalité des Chances pour les enfants. Nous lui en donnons acte. Nous aimerions qu'il soit aussi le Ministre de l'Egalité des Chances pour les enseignants. Pourquoi les suppléants devraient-ils attendre pour toucher leur salaire ?

Nous dénonçons les pratiques de l'Education Nationale qui sont indignes de notre République, indiqne d'un état de droit, indigne du Pays des Droits de l'Homme. Nous exigeons le paiement immédiat des salaires des deux enseignantes suppléantes de l'école et de tous les suppléants de l'Education Nationale. Nous invitons nos élus à intervenir auprès du Rectorat ou du Ministre, M. Gilles de Robien, pour que cette situation ne se reproduise plus en Bretagne comme ailleurs, et pour que tous les suppléants, du 1er et du 2e degré, soient payés en temps et en heure.

Revoir les conditions d'emploi dans la filière bilingue

Depuis un mois, nous avons apprécié le travail de Ghislaine avec nos enfants qui sont heureux dans sa classe bilingue. Nous savons que l'équipe enseignante de l'école, de façon unanime, partage ce point de vue. Nous saluons son courage d'avoir dit haut et fort ce que personne ne veut ou ne peut dire.

Nous continuons d'espérer que, le problème de son salaire réglé, elle acceptera de revenir à l'école.

Pour autant, il y a réellement urgence à revoir les conditions d'emploi des enseignants dans la filière bilingue, notamment en augmentant le nombre de postes proposés au concours d'entrée à l'IUFM, en titularisant les enseignants qui occupent des postes de suppléants depuis de nombreuses années.

N'oubliez pas les écoles de BULAT-PESTIVIEN et de LANGUIDIC qui demandent l'ouverture de classes bilingues depuis la rentrée scolaire et doivent faire face au refus injustifié de l'administration. Les soutenir, c'est nous soutenir aussi. (voir le site)