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"Improbable métissage entre mélopées granitiques et envolées world" : on se moque de qui ?
L'article du 28 juillet 2017 de Marianne Magazine fait mention du festival d'une curieuse façon en se moquant de groupes tels que Tri Yann ("mégastars celtiques qui sévissent depuis 45 ans"), Arvest, groupe de fest-noz, devient "une chorale de paroissiens à la retraite".
Autant on peut reprocher parfois aux médias, comme ils le font d'ailleurs pour les Vieilles Charrues ou le Bout du monde, de ne donner que le positif des festivals bretons en usant de l'hyperbole de façon souvent abusive, autant on ne peut accepter la réduction d'un des plus grands festivals de France, si ce n'est le plus grand (750 000 festivaliers) et le plus long (10 jours) à la "douzième édition du concours d'accordéon".
On connaît la vision jacobine et franchouillarde de Marianne, le journal bien nommé. Mais tomber à ce point dans une vision réductrice d'un festival qui propose une programmation extrêmement variée, avec un off, du théâtre, de l'audio-visuel, des expositions, c'est tout simplement ignorer et insulter le travail de 1500 bénévoles et des programmateurs qui travaillent une année pour sélectionner des artistes étonnants.
Les Écossais, habitants d'un petit pays aux musiciens nombreux (ils étaient 200), jeunes et connus dans le monde entier, montraient tout simplement que la musique traditionnelle, populaire, et de qualité, n'attend pas les salons parisiens pour exister...
Pour lire l'article :
https://www.pressreader.com/france/marianne-magazine/20170728/282381219617594
Commentaires (21)
Ca me rend heureux de voir le fossé qu'il y a entre ce que nous faisons , et l'obscurantisme parisien.
En témoigne encore l’article consacré par le journaliste Frédéric Pliskin au CD « Bretonne » de Nolwenn Leroy dans "Le Nouvel Observateur" du 10 mars 2011. La chanteuse reprend des airs bretons traditionnels, naguère popularisés par Alan Stivell et Tri Yann, auxquels elle ajoute des textes inédits où elle revendique, sans fiel ni chauvinisme, une bretonnité rayonnante. « La pochette montre la chanteuse à cinq ans, en Bigouden, comme une preuve génétique de sa bretonnante traçabilité », écrit Pliskin: aurait-il utilisé les mêmes mots s’il s’était agi d’une artiste juive ou berbère en costume traditionnel? On aurait crié au racisme... Mais l’intelligentsia française, ou plus exactement parisienne peut, depuis toujours, se permettre de tels écarts. Le journaliste raille l’« accent breton digne de Shakira » de Nolwenn Leroy: F. Pliskin parle-t-il si bien le breton qu’il puisse se permettre de critiquer l’élocution d’une jeune femme qui apprend courageusement une langue menacéee? Il va jusqu’à se gausser de son « nom si peu républicain » et de son « prénom de sainte décapitée »: comme si on était responsable de son patronyme: l’aurait-il fait si son nom avait eu une origine étrangère? « Garantie née coiffée. Après le bébé-éprouvette, le bébé-cornette. De toute évidence, le fichu de Nolwenn se porte mieux dans l'opinion que celui de Diam's », persifle encore Pliskin: mais qu’y a-t-il de comparable entre la photo d’une enfant, vêtue par ses proches d’un costume traditionnel dénué de connotation idéologique et la tenue polémique d’une rappeuse dont le but est de provoquer?
Et que dire des Rolling Stones, qui "sévissent" depuis 55 ans? Aucun jugement artistique argumenté: du mépris...
Tout cela est écœurant, mais réjouissant, ça prouve que les jacobins sont bien emmerdés par le succès que rencontre les festivals et artistes bretons!
Si on y apporte de l'importance c'est parce que nous n'arrivons pas à assumer notre Bretagne et le fait qu'elle n'est pas Française... et la grande messe du FIL cache mal cette situation et nous sert principalement à vivre cette Bretagne par procuration au-travers des autres nations celtes qui elles s'assument bien mieux que nous...
La preuve, le milieu militant breton ne parle que de régionalisme ou d'autonomisme et considère l'indépendantisme et le nationalisme comme des tares réservés à l'extrême droite... pour eux, la Bretagne est une région de France quitte à faire le grand écart avec l'histoire... mais comme nous le dit Fanny l'Ecosse, elle, est un "pays"...! Tout comme les Bretons se sont félicités (pour ne pas dire plus) de la venue au FIL d'un leader charismatique indépendantiste et nationaliste au titre que lui est Ecossais et non Breton, ce qui nous autorise à revoir nos conviction sur ces définitions...
Marianne porte bien son nom, ils ont le droit de penser ce qu'ils veulent... C'est leur problème pas le notre... nous avons bien d'autres sujets en Bretagne à nous indigner et la liste est longue.
PS : Se moquer de Tri-Yann est légitime. Leur relation avec le parti socialiste français et ses barons de Loire-Atlantique qui ont bloqués la réunification le justifie amplement. D'autant que je regarde à l'instant une émission de TV Britannique qui montre la Bretagne (la petite) sous sa forme B4... (Donc merci aux amis politiques des Tri-Yann).
La meilleure solution pour les Bretons serait de ne plus acheter ses feuilles de choux, cela permettrait d'avoir enfin une nettoyage salutaire de cette presse bien pensante parisianiste.
je suis bien d'accord avec toi jacques ; les tri-Yann se sont servi de la Bretagne pour leur compte perso;
mais non jamais totalement servi la Bretagne ; et quand je vois jossic faire le beau au réunification de la Bretagne et n'avoir rien
fait sur Nantes pour la Bretagne a part bien sur servir les barons socialistes .je peux vous dire que les subventions aux assos
bretonnes sous jossic on été bien maigre .
On aime bien aussi le Festival Interceltique, qui n'est pas sacré et peut être brocardé.
Un Lorientais
Exprimer nos avis même en partie constructifs devient pratiquement impossible dans nos médias locaux-presse,radio,télé,..car les rédactions dépendent des contacts politiques locaux pour les conférences de presse et des encart publicitaires,donc pas touche.....
Analyser l'esprit et les coûts des festivals en Bretagne c'est norma!
Exemple sur St Nazer on ne peut rien dire sur Les Escales depuis des dizaines d'années.....?
Fréquentation exacte(% de nazairiens ,) ,budget engagé et bilan réel,programmations partiales et surabondante,date..etc..avec une fréquentation stagnate depuis plus de 30 ans...C'est la main mise politique sur ce festival qui exclut la grande majorité des familles nazairiennes et d'alentour.
Ce n'est plus nos fêtes.C'est pour les touristes qui peuvent voir ces programmations à la Villette,Lyon,Marseille etc..Ces touristes ne voient rien des nos programmations bertonnes et celtiques.
Nous subissons la démocratie organisée,bouclée ......Avec une presse entretenant le mur de la honte :Loire Atlantique écartée des médias du reste de la Bretagne.....
Jossique (des Tri Yann)a soutenu en son temps,la liste de Mr Batteux -anti réunification sur St Nazer,alors,....continuons les combatssur Nantes et ailleurs.
Repensez les programmations des festivals, et encourager les présences associatives bretonnes qui ont des objectifs et des produits à proposer.
En gros:faire 50% traditionnel et 50 % innovation bretonne et celtique.
Comme nous l'avion fait en 1967 à Casson,il faut travailler sur les organisations de vrais évènements populaires bretons.
Il n'est pas nécéssaire ,non plus, d'avoir trop de groupes (avec surcoût financier),mais ouvrir et favoriser les groupes locaux débutants et innovants.
La question bretonne, c'est avant tout une réflexion sur la communauté bretonne, son organisation sociétale, son histoire, ses langues, ses modes de vie, son environnement, les moyens et les raisons de leur préservation et de leur transmission. La musique et la cuisine sont les seuls aspects tolérés par le système capitaliste que nous subissons, parce qu'ils sont compatibles avec une consommation de masse.
L'aspect politique et économique (le pouvoir et l'argent) sont secondaires.
Le rapprochement entre pays celtiques est vain, à mon sens : la proximité culturelle est lointaine, les politiques subies sont différentes… tout ça est donc assez relatif et relève plutôt d'une vue de l'esprit élitiste. En revanche, le rapprochement entre les peuples de France me semble plus judicieux : nous sommes francisés et subissons la même politique d'assimilation. Bizarrement, un tel rassemblement n'existe pas ! Pourquoi ?
Marianne, c'est le jacobin Eric Conan, mais aussi Perico Legasse, auteur il y a des années d'un article "Oui, la Bretagne pourrait être indépendante!", que certains commentateurs n'oseraient peut-être pas revendiquer.
Quant au FIL, on n'a pas le droit de critiquer ? Juste de communier dans cette Bretagne festivalière qui ne dure que 3 mois ? Lire la PQR revient à lister sans fin les fêtes, notre peuple apparemment aime faire la fête. Bientôt les mois noirs et reviendront le chômage, le suicide agricole, l'ethnocide, le rapt ferroviaire.
Rappelons que le Festival a en partie quitté Brest pour agitation autonomiste...
Si la question bretonne n'a apportée aucun résultat, c'est parce qu'elle a été politisée par un mouvement élitiste qui a eu peu d'égard pour la condition du peuple. Voyez les neobretonnants qui sont aujourd'hui essentiellement des bobos alors que les derniers natifs sont plutôt issus du monde paysan.
D'ailleurs, on pourrait se poser la question si l'Emsav n'est pas là pour éloigner le peuple de sa culture… Jugez le résultat.
La question bretonne, pourquoi faire? préserver une société humaine à taille humaine : entraide mutuelle, autonomie, transmissions de la culture… bref, tout ce que le capitalisme a besoin de détruire pour établir son empire commercial mondial. Militantisme breton et mondialisme sont antinomiques.
La politique et l'économie sont secondaires dans le sens où il faut d'abord une société bretonne avant de faire de la politique et de l'économie bretonne. On ne met pas la charrue avant les bœufs. Les partis actuels s'adressent à des Bretons zombies et sous perfusion mondialiste. Ca ne peut pas marcher.
Concernant le combat commun des peuples de France, il ne sera validé par le pouvoir profond mondialiste qu'en cas de Frexit, mais pour des raisons peu vertueuse : assurer sa domination en cassant l'unité française.