




Une Nantaise, lectrice d'ABP, a pris part à l'action de protestation sur le site en centre-ville de Nantes, pour soutenir le moral des grévistes de la faim, pour expliquer aux visiteurs de plus en plus nombreux chaque jour le projet et ses méfaits...
Agence Bretagne Presse a reçu le 11 mai à 18 h, le témoignage d'une Nantaise, lectrice d'ABP, qui, particulièrement sensibilisée et disponible, a pris part à l'action de protestation sur place pendant 26 jours sur le site en centre-ville de Nantes où était installé le campement des grévistes de la faim contre le projet d'aéroport.Nous la nommerons Kristin. Elle est venue pour soutenir le moral des grévistes de la faim, pour expliquer aux visiteurs de plus en plus nombreux chaque jour le projet et ses méfaits... (documents complets sur le site de l'ACIPA et de celui des élus : CEDPA). Pour relayer aussi en cela les membres des associations très présents mais dont certains étaient encore en activité. Kristin : Voici les dernières nouvelles de Michel Tarin (28 jours de grève de la faim) qui ne tenait plus debout les derniers jours. Ce sont seulement sa force et son courage extraordinaires qui lui ont permis de parler devant les média ce dernier mardi : – Extrait de la Lettre de l'ACIPA du 10 mai aux adhérents et abonnés : Michel a consulté son médecin ce matin qui a constaté un amaigrissement important (17 kg) et un état général très affaibli. Des signes montrent qu'il était temps d'arrêter : ongles douloureux, gencives gonflées, aphtes, tension faible... Michel ne s'alimentera que de bouillon pendant encore quelques jours avant de passer aux purées ; un cocktail important de vitamines lui a été prescrit ; une prise de sang tous les 3 jours pendant 15 jours est nécessaire accompagnée d'un repos le plus complet possible. Michel se dit plus déterminé que jamais et lance un message au pouvoir en place qui doit prendre une direction plus sociétale.
Suite du récit-témoignage de Kristin
Mardi midi (8 mai) et alors que cela se prolongeait, nous avons vu pleurer Sandrine qui pensait à ses trois enfants laissés en Morbihan. Un super courage, une force de petite Bretonne qui en a ch... [= bavé] pour trouver une terre à exploiter au bout de 7 ans de recherche (élevage de moutons). Une sincérité, un naturel, une fille sans détour.. Nous étions tous au bout du rouleau, inquiets, angoissés pour eux et morts de fatigue. 28 jours de lutte sans répit (26 pour moi). Tous sont devenus des amis. On ne peut jurer de rien, mais je crois pouvoir dire : pour toujours.Réflexions de Kristin à froid
Ce qui est frappant dans ce combat, c'est... l'union-unité naturelle-spontanée de la Bretagne. Ceux qui se sont le plus mobilisés sont les Bretons des 5 départements : Une gréviste du Finistère (Bannalec), une du Morbihan (Gourin) et des passages de gens des Monts d'Arrée, en Finistère, pour une nuit (arrivée le soir, départ le matin) et une voiture (3 ou 4 personnes) prête à venir du Finistère le mardi soir si cela n'avait pas été résolu ! Il n'y a pas eu besoin de scander la réunification pour qu'elle se fasse et elle s'est faite. Le peuple fera sa réunification loin des appareils politiques de tous bords, dit encore Kristin (la carte électorale du deuxième tour de la présidentielle parle aussi en ce sens ! ) Des soutiens de toute la France, avec en particulier les gens du Larzac (aller-retour en 24 h, dès les premiers jours, puis José Bové venu jeûner 24 h) et aussi des soutiens internationaux-mondiaux. Des Vendéens et des gens du Maine-et-Loire se sont aussi mobilisés mais dans une moindre proportion. Sans oublier le soutien indéfectible et éclairé de pilotes de ligne, qui n'ont pas manqué de venir eux-aussi.Recueilli par Maryvonne Cadiou
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