Après le scandale cette semaine des révélations sur les salaires, primes et avantages divers obtenus par les membres du CESE (Conseil économique et social et environnemental), basé à Paris. Quelques jours après qu'un journal anglais ait découvert que Dominique de Villepin allait pouvoir s'arroger une prime de 90 000 euro de retraite, prime validée par une journée de travail au Quai d'Orsay en septembre dernier, et alors même que cette procédure était confortée par les textes de la Modernisation de l'Action Publique du gouvernement actuel, les citoyens de ce pays sont en droit de se demander si on ne marche pas sur la tête.
Il est en effet demandé à la plupart d'entre nous de faire des efforts supplémentaires, mais pendant ce temps-là, la « noblesse d'État », faite de hauts fonctionnaires, de femmes et hommes politiques, de représentants du patronat ou de certains syndicats, continue de mener grand train. La liste Rennes Bretagne Europe, qui dénonce ces faits et agissement dans les attendus même de son programme, faire remarquer que les organismes, institutions, ou personnes privées bénéficiaires des ces largesses de l'État, sont tous domiciliés dans la ville de Paris ou à défaut en Ile-de-France. Nous rappellerons ici également que 80% des crédits gérés par le ministère de Culture sont dépensés dans cette même Ile-de-France, ou encore que l'État verse chaque année directement plus de 300 millions d'euro au STIF (transports d'Ile-de-France), ce qui n'a pas cours dans les autres villes de l'Hexagone.
RBE rappelle donc que cet ultra centralisme n'a pas que des conséquences en termes de pouvoir pour les villes situées en régions, mais bien aussi en termes de finances. Cette campagne est l'occasion pour nous de répéter que tant que Rennes et la Bretagne n'obtiendront pas une forme évoluée d'autonomie fiscale par rapport à Paris, nous ne serons pas maîtres de notre développement économique, et surtout nous continuerons de payer bien pus que nous ne recevons en réalité. Preuve en sont les dotations d'État vers la ville de Rennes, constamment en baisse, alors que les impôts prélevés par l'État central sont en hausse constante. A l'heure où la plus grande partie de l'Europe a adopté un système fédéral donnant une large autonomie fiscale aux villes et aux régions, il est temps d'en finir ici avec ces agissements d'une autre époque !
Caroline Ollivro, tête de liste Rennes Bretagne Europe