Deux militants de la réunification de la Bretagne : « 44 = BZH » faisant appel de leur condamnation, étaient convoqués au tribunal de Rennes à l'audience du mercredi 16 mars 2011. Auditionnant un témoin cité à comparaître, et qui prêtait serment en breton, le président de chambre à la cour d'appel de Rennes, Pierre Dillange, a tenu des propos inacceptables quant à la langue bretonne.
Ce que les Bretons ne peuvent que considérer comme un comportement public insultant pour leur langue et leur culture constitutif "d'un manquement flagrant à ses obligations de magistrat au devoir de son état, à l'honneur, à la délicatesse, à la dignité… » consignés dans l'article 43, n° 58 – 1270 du 22 décembre 1958, de la loi organique relative au statut de la magistrature.
Au regard de cette insulte faite au justiciable, et qui plus est, à la langue reconnue à l'unanimité par le conseil régional de Bretagne administrative comme une des langues de son territoire, le Collectif breton démocratie et droit de l'Homme se réserve le droit de déposer plainte devant le Conseil supérieur de la magistrature et de porter connaissance de ce fait auprès des instances européennes.