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- Communiqué de presse -
Les difficultés de PSA Rennes : la nécessité de réponses bretonnes globales

L'annonce d'une réduction des effectifs à l'usine PSA de La Janais de 1750 postes, ramenant à environ 6000 le nombre d'employés contre plus de 12000 il y quelques années, est

Gérard Olliéric pour Parti breton le 1/12/08 10:43

L'annonce d'une réduction des effectifs à l'usine PSA de La Janais de 1750 postes, ramenant à environ 6000 le nombre d'employés contre plus de 12000 il y quelques années, est durement ressentie dans le pays de Rennes et même au-delà, tant PSA apparaît comme le poumon économique de cet espace. On sait de plus que les conséquences seront amplifiées à la filière automobile travaillant pour ce constructeur et aux autres prestataires de services et fournisseurs car à un emploi à La Janais correspondant un emploi chez les sous-traitants.

Les causes de cette crise ne sont certes pas spécifiques à PSA, mais il importe néanmoins que les hommes et les femmes qui auront à en subir les conséquences soient aidés, tant par leur employeur actuel que par les pouvoirs publics, à trouver les solutions les moins douloureuses possible pour les familles. Le reclassement sur des sites lointains, avec toutes les ruptures qu'il entraîne, n'étant surtout pas la réponse à privilégier.

Il conviendra d'être prêt, avant les autres ou mieux que les autres, pour sortir de cette crise. Les véhicules qui sont sur le parc seront vendus, moins vite que prévu, mais ensuite le fait de savoir si les voitures qui sont fabriquées à la Janais sont en adéquation avec le marché sera une question de vie ou de mort. Le fait de produire les véhicules « haut de gamme » de PSA ne doit pas se transformer d'un motif de fierté en un motif de désarroi. En revanche, on peut remarquer que les choix de ce constructeur ont mal anticipé l'évolution de la réglementation (bonus/malus) qui frappe durement les motorisations classiques, particulièrement dans cette gamme de véhicule, et la flambée du coût du pétrole (provisoirement retombée…). La sortie par le haut se fera par la compétitivité. Il faut entendre dans ce terme Savoir-faire, Qualité, Recherche, Innovation (motorisation hybride, pile à combustible ?). Pour cela, il faut encourager les collectivités locales à soutenir les projets qui contribueront à donner à la filière Automobile en Bretagne la compétitivité nécessaire.

L'installation de Citroën à Rennes est ancienne, 1953 pour la Barre Thomas, 1960 pour La Janais, et se place dans le cadre de la déconcentration des activités parisiennes de main d'œuvre. Même si l'action du CELIB a été motrice dans le cas de La Janais, on reste pour autant dans le cadre du centralisme français et les difficultés actuelles montrent la fin du « modèle » de l'ex DATAR (actuelle DIACT). Aujourd'hui, encore plus qu'avant c'est un autre modèle de développement qui doit se mettre en place, basé sur l'initiative des Bretons et en premier lieu de leurs responsables politiques et économiques

Malheureusement, la région administrative Bretagne est bien faible pour répondre à ces enjeux : une part importante de ses richesses sont captées par l'Etat qui n'en restitue qu'une partie, et pas toujours à bon escient ; son budget est par exemple près de 9 fois inférieur à celui de la Communauté Autonome Basque, qui compte 1/3 de population en moins. Evidemment, son président Juan José Ibarretxe peut agir et, quand il parle, il est mieux écouté que nos élus très dépendants de Paris et habitués à attendre leur salut de l'Etat français. Les réactions d'impuissance de Jean-Yves Le Drian, Jean-Louis Tourenne et Daniel Delaveau, incapables de proposer autre chose qu'une formation sans réelles perspectives à l'issue de leur réunion du vendredi 21 novembre, sont à cet égard révélatrices. Pour le Parti Breton, comme le montre la réussite basque, mais aussi catalane, écossaise ou galloise, l'évolution des institutions et de la fiscalité est une nécessité pour donner à la Bretagne les moyens de défendre et développer ses filières de compétitivité et assurer un développement pérenne non soumis aux incertitudes des fluctuations des politiques de l'Etat français et des firmes multinationales.

Pour le Parti Breton,

Sébastien Girard

Conseiller municipal de Saint-Jacques de la Lande

Contact: 06 64 91 26 48

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Vos 1 commentaires
  Francois Pé
  le Mardi 31 août 2010 23:27
Votre analyse est fausse et le cas du pays-basque, dont le développement a été soutenu par les aides européennes (et donc les impôts des français), n'est pas pertinent dans le cas de PSA. Les entreprises privées sont libres et jusqu'à preuve du contraire, si elles ne vendent pas de voiture, il n'y a pas de miracle pour maintenir des emplois. Enfin, l'exemple de la fermeture de l'usine renault de vilvoorde montre bien les limites de votre analyse. Une flandre riche avec un gouvernement propre n'a pas empêché quoique ce soit.
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