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Le président du Fil Noël Couédel n'est pas revenu les mains vides 
de l'Élysée.
Le président du Fil Noël Couédel n'est pas revenu les mains vides de l'Élysée.
- Interview -
Les bouseux, les binious, les ploucs... : le jour où Noël Couédel a tapé du poing sur la table chez Sarkozy
Reçu par Nicolas Sarkozy à l'Élysée, le patron de l'Interceltique de Lorient Noël Couédel est monté au créneau pour défendre son festival dont la subvention avait été dangereusement rognée par l'État. Un dialogue savoureux ! C'est aussi grâce à ce Nantais d'origine que L'Équipe a fait sa fameuse Une en breton, l'an passé, lors de la finale de la coupe de France de football 100 % bretonne. Un coup de génie
Ronan Le Flécher pour ABP le 22/05/10 9:33

Après avoir été journaliste et patron de presse (L'Équipe, Le Parisien, RTL, i-Télé) ou dirigé le club de foot de Lorient, Noël Couédel est devenu président du Festival Interceltique de Lorient en 2007. Trois facettes qui s'entrelacent, au moment de la dernière finale de la coupe de France de football 100 % bretonne. Ce Nantais d'origine a alors l'idée géniale de faire la une du journal L'Équipe - rebaptisé Ar Skipailh pour l'occasion - en français et en breton : Festival Interceltique/ Gouel ar Gelted. Joli cadeau, Noël ! ( voir l'article ) et ( voir l'article )

Quel coup formidable cette Une de L'Équipe en breton au moment de la finale 2009 de la coupe de France de football !

Mettre à la une « Festival Interceltique », c'était drôle ! Ce match entre Guingamp et Rennes était l'occasion de saluer la Bretagne. Nous pensions faire une double Une de L'Équipe, en français et en breton.

Mais diffuser sur tout le territoire français, il fallait oser

Nous envisagions au départ de diffuser ce numéro dans les cinq départements bretons, et peut-être en l'Île-de-France. Et, dans la semaine, j'ai pris la décision d'arroser l'ensemble du territoire, avec une seule une pour tout le monde, y compris en Corse.

Et le buzz a été au rendez-vous

Ça a commencé comme un truc de collégiens et c'est devenu un très beau coup pour la Bretagne. Les revues de presse du week-end ont bien repris. Et, on a très bien vendu, même si n'était pas fait pour ça : + 12 % sur le territoire national, + 20%, en Bretagne, + 15% en Île-de-France.

La subvention de l'État était tombée à 10 000 euros. Un rendez-vous avec Nicolas Sarkozy au printemps 2009, et vous obtenez 100 000 euros pour le festival. Racontez-nous.

Je connais Nicolas Sarkozy depuis l'époque où j'étais au Parisien. En 2008, j'ai repris des responsabilités dans le groupe Amaury comme patron éditorial de L'Équipe et du Parisien. Le président de la République reçoit régulièrement les patrons de presse. Le 7 mai, nous avons passé une heure ensemble dans son bureau à l'Élysée à parler de la presse, de L'Équipe, du Tour de France. Son directeur de la communication, le Nantais, Franck Louvrier était là aussi.

Et l'Interceltique de Lorient est venu dans la conversation ?

À la fin de l'entretien, le président me demande : « Comment va la Bretagne ? » Je lui dis qu'elle va bien, mais que le tout petit bout de Bretagne dont je me charge est dans la merde. Et là, je lui explique que la subvention attribuée par le ministère de la Culture au festival est descendue de 150 000 à 120 000 euros, puis 10 000. Sans autre explication qu'un fax d'une ligne et demie, au mois de mai.

Comment a réagi le président de la République ?

Nicolas Sarkozy dit alors à Franck Louvrier : « Tu te rends compte ce qu'ils lui font. ». Et il me pose cette question : « Pourquoi on te fait ça ? » Je lui réponds : « On nous prend pour des bouseux, des binious, des ploucs. » Nous nous sommes alors mis d'accord sur une subvention de 100 000 € par an en 2010, 2011 et 2012. Et peu de temps après, j'ai reçu un coup de fil du directeur adjoint du cabinet de Christine Albanel, ministre de la Culture, qui m'a confirmé que la subvention était validée.

Voir aussi :
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Vos 1 commentaires :
jd Le Dimanche 28 octobre 2012 07:48
La diminution des subventions accordées à un tel festival était en effet choquante. Mais moins que la façon de régler le problème racontée ici, qui évoque davantage le Parrain de Coppola qu'une démocratie.
(0) 

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