
Aussi faibles soient les résultats des partis autonomistes dans les consultations électorales, la culture bretonne a irréversiblement et massivement trouvé le chemin des c½urs. Il n'est pas dit, en effet, qu'elle parvienne à perdurer. Mais, ce qui est certain, c'est que ses adversaires ont perdu.
(Après la manifestation de Quimper. Je ne me mêle pas du débat économique qui est à coup sûr le plus important dans l'immédiat. Je ne suis pas compétent, ou tout au moins pas concerné dans ma propre vie. Mon domaine à moi, c'est la culture et ses symboles.)
L'embarras des médias parisiens et des politiciens nationaux devant les bonnets rouges et les gwenn-ha-du de Quimper est amusant et révélateur. Parce que cette explosion a évidemment un fond de communautarisme que les concepts idéologiques français ne permettent pas d'analyser. Défense de parler de ça ! même si en Bretagne ce mot ne se teinte d'aucune fermeture. Les Bretons sont de grands voyageurs, ils ne votent pas Front national. Ils aiment se sentir bretons et faire don de cette richesse à l’humanité.
Tout le monde sait donc désormais en France qu'il y avait déjà eu au XVIIe siècle « dans la péninsule » une certaine jacquerie fiscale, dite « du papier timbré ». Une plaisanterie commode permet de justifier rétrospectivement l'impôt de l'époque en avançant qu'il s'agissait de financer « la guerre de Hollande » : donc, de défendre la patrie ? Il serait de moins bon goût de parler de la construction de Versailles. Les commentateurs ne vont pas non plus jusqu'à rappeler l'effroyable répression ultérieure : les milliers de pendus décrits par Mme de Sévigné, la destruction de clochers bigoudens et d'un faubourg de Rennes. Mais, le feraient-il, qu'ils manqueraient encore l'essentiel : à savoir que les révoltés d'aujourd'hui, dans leur majorité, ne connaissaient pas l'histoire de ces bonnets rouges avant de s'en coiffer. Parce qu'on n'enseigne pas en Bretagne l'histoire de « la province ». Parce que, précisément, on lui préfère celle de la guerre de Hollande et de la construction de Versailles. Sous la pression des désastres économiques, les manifestants de Pont-de-Buis et de Quimper ont passé avec succès, sans avoir postulé, un examen d’histoire.
Il est alors piquant de mesurer qu'avant ce mois d'octobre 2013 seuls « les militants bretons » connaissaient cet épisode du passé local. Et il est tentant de rapprocher cette vérité de la popularité nouvelle des festoù-noz, du développement des classes bilingues, de la floraison toujours croissante des gwenn-ha-du, de la multiplication des indications routières en langue bretonne.
Alan Stivell aurait fait paraître récemment dans Ouest-France un texte déplorant les obstacles que la France continue de dresser devant les manifestations de la culture bretonne : "faute d'institutions autonomes, faute d'un statut pour la langue, faute de réunification, la Bretagne serait menacée de s'évaporer. " Mon cher Alan, c'est un constat trop pessimiste, sinon tout à fait inexact. Mais il faut pour traiter ces paradoxes utiliser d'autres concepts que ceux de la politique et des sondages. Aussi faibles soient les résultats des partis autonomistes dans les consultations électorales, la culture bretonne a irréversiblement et massivement trouvé le chemin des c½urs. Il n'est pas dit, en effet, qu'elle parvienne à perdurer. Mais, ce qui est certain, c'est que ses adversaires ont perdu. Telle écrivaine acharnée a perdu, qui a multiplié les pages pour tenter de marquer du sceau de l'infamie le drapeau breton : il est partout, aux fenêtres, aux frontons des mairies, sur les terrains de foot, dans les rues de New York et sur la planète entière. Et les « bretonnants jacobins » ont perdu — ça existe ! – qui voulaient imposer, contre les écoles tant publiques que privées, leur graphie folklorique : dans leur propre ville de Brest les panneaux urbains sont rédigés dans l'orthographe unifiée mise au point par Roparz Hemon en 1942 ; et à Carhaix aussi bien, où ils sont allés samedi 2 octobre tenter de faire diversion au raz de marée des bonnets rouges à Quimper.
Il vaut la peine de s'attarder sur ce dernier paradoxe. Les bretonnants jacobins en question ne sont pas sans mérite quand ils publient des livres, organisent des cours, etc. Mais ils ne sont fidèles à leur « centralisme démocratique »… qu'en français ! En breton, ils revendiquent à l'inverse une graphie locale (léonarde) pour s'opposer à toute unification de la langue qui pourrait nourrir un rêve d'autonomie du pays. Il est amusant de noter que la stratégie du jeune Roparz Hemon dans les années 1920 pour s'opposer au règne du français et celle de l'abbé Grégoire en 1794 pour, à l'inverse, « anéantir les patois », étaient strictement symétriques : ils avançaient les mêmes arguments et proposaient les mêmes procédés. Quant à la germanophilie prêtée au linguiste brestois, on pourra se demander si elle était pire que le pacte germano-soviétique volontiers oublié par ses présents accusateurs.
Impossible de parler de culture en Bretagne sans en revenir, d'une part à la philosophie uniformisatrice de la Révolution, et d'autre part aux diverses « collaborations » suscitées par l'Occupation allemande. Est-ce que ces références ont encore un sens à l'époque de l'Union européenne et de l'amitié franco-allemande ?
Un petit mot, tout de même, sur l'écotaxe… À coup sûr, il serait bon de diminuer le nombre de poids lourds circulant sur les routes : à la condition qu'on ait d'abord mis en place des moyens de remplacement et que donc cette nouveauté ne coûte pas à la Bretagne des milliers d'emplois. Mais on ne note pas assez l'arrière-fond sacré de cette affaire : ce serait entamer la gratuité absolue des routes bretonnes pour toutes les catégories de véhicules ; donc remettre en cause le privilège accordé en 1968 à ladite « Péninsule »… par le général de Gaulle.
Commentaires (48)
A galon, de qheur, cordialement.
Réflexions très intéressantes.
Vous écrivez en intro Je ne me mêle pas du débat économique qui est à coup sûr le plus important dans l'immédiat.
Je rectifierais un peu avec Les deux débats les plus importants dans l'immédiat sont la Réunification de la Bretagne et son Économie. L'une n'allant pas sans l'autre.
C'est pourquoi on remarquait tant de pancartes de Bretagne Réunie. Je suis sûre que dans l'urgence ils n'ont pas eu le temps d'en faire d'autres qui auraient mentionné le rapport entre les deux sujets...
L’orthographe peurunvan n’a pas été mise au point par Roparz Hemon en 1942, renseignez-vous, elle a été mise au point au cours de réunions de quelques écrivains pendant les années 1930, pendant lesquels les écrivains vannetais présents se sont laissés rouler complètement, sans doute par complexe d’infériorité (remarquez que Loeiz Herrieu, bien qu’étant d’accord avec le peurunvan sur le principe, n’a jamais utilisé cette orthographe, c’est dire s’il était convaincu !). Le peurunvan a commencé à être utilisé par Roparz Hemon en 1941 sur ordre du gouvernement nazi d’occupation (à l’origine Roparz Hemon préférait utiliser l’orthographe « Feiz ha Breiz » plutôt que le peurunvan qu’il détestait ! – voir le livre d’Iwan Wmffre que je cite en fin de message).
Quant à l’orthographe universitaire utilisée par ceux que vous appelez « bretonnants jacobins », elle a autant de défauts que le peurunvan, mais n’essayez pas de faire croire que le peurunvan est moins « léonard » que cette dernière ! Le peurunvan, c’est à peu de choses près du léonard avec des zh (pour faire croire aux Vannetais qu’on tient compte d’eux), c’est donc, dans les faits, aussi peu « unificateur » que l’orthographe universitaire. Vos « bretonnants jacobins » à vous (en bref les gens d’Emgleo Breiz), malgré leurs défauts, avaient au moins l’avantage d’être proche du terrain et avaient très bien remarqué qu’il était impossible d’utiliser une orthographe unique à la fois pour le vannetais et le KLT, sans trahir l’un ou l’autre. Alors que les peurunvanistes, eux, coupés de la réalité du terrain (cf. le manifeste de Gwalarn, où Hemon écrit clairement qu’il méprise le breton populaire et, finalement, le peuple bretonnant), ont tout fait pour imposer une orthographe qui n’est ni étymologique, ni phonologique, ne correspond à aucun dialecte et est incompréhensible pour les Vannetais quand bien même elle est censée être universelle et tenir compte de ces derniers (qu’y a-t-il de vannetais dans le peurunvan, à part le h du « zh » ? Rien.)
L’uniformisation et donc l’appauvrissement du breton (bref, son remplacement par le sabir néobreton) ne sont pas une fatalité, il y a bien des langues polynomiques comme le corse, des langues où l’on parle toujours en dialecte et où 2 standards coexistent à l’écrit (Norvège), des langues où l’on utilise un dialecte ou l’autre sans problème, il y a même des langues qui ont deux systèmes orthographiques simultanés (pays d’Oc, chinois), d’autres qui ont des standards linguistiques et orthographiques différents selon le pays (anglais), d’autres où on a régulièrement des réformes orthographiques (Allemagne...)... Evidemment, tout ça échappe aux jacobins, qu’ils soient parisiens ou bretons, et qui ne comprendront jamais que la diversité est une richesse, et que faire évoluer les choses n’est pas forcément une faiblesse...
Sur l’histoire de l’orthographe « unifiée » et des autres, on peut lire le dernier livre d’A. Deshayes « Histoire de la langue bretonne, évolution de la graphie » et surtout celui d’Iwan Wmffre « Breton Orthographies and Dialects, Vol. 1, The Twentieth-Century Orthography War in Brittany » (volume 1 lisible en partie ici : http://books.google.fr/books?id=PzKa-iSAWggC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ). Tout y est, c’est scientifique, les sources sont citées, tout est vérifiable, et j’espère que cet ouvrage ouvrira les yeux de ceux qui n’ont pas encore perdu tout sens critique.
Tres bien , mais il faut comprendre une chose .Nous sommes dans la Mondalisation et il n'y a que la NULLE en tout MLP qui pense ?? que l'on peut revenir en arriere .
Donc il faille s'adapter aux Conditions nouvelles.La Societe liberale a du bon , en ce sens qu'elle permet l'innovation .Un dirigeant d'entreprise est comme le Cdt d'un navire : il doit le mener a bon port malgre les tempetes : Il y a de bons Cdt , ils y arrivent , il y a de mauvais commandants , le bateau va a la cote ( je viens de la Marine ).
Mon Pere avait fait ( Breton émigré sur Paris ) toute sa carriere "chez RENAULT" .Cela n'est plus possible maintenant .Il faut etre flexibles , changer de metier .... je sais que cela n'est pas dans la philosophie bretonne , alors ?Un patron doit rendre son affaire rentable: il doit pouvoir changer son rythme de production , changer de production , changer des machines , changer son organisation etc...et il serait souhaitable , d'avoir le support du personnel.J'avoue ne pas comprendre et de ne pas avaler ( j'en parlais hier avec un de mes amis corses ) qu'ún patron qui ne peut vendre ses poulets au Bresil , prenne, une sous prefecture d'assaut , demande a un Ministre d'arranger un RV a Bruxelles afin d'avoir des subventions ??????? mais nous sommes en pleine folie . Ce patron devait prevoir , aller au Bresil voir ce qu'il se passe , etudier , avoir une production plus rentable , moderniser sa logistique ,trouver de nouveaux marches... Non il va faire la manche avec le chantage , je licencie 1000 employes . Minable .
A ce rythme la , nous sommes perdants et on pourra tout detruire , cela ne changera pas .
Ayant lu avec attention, rendu à la fin je me demande: que veut; que pense le monsieur qui énonce des propos contradictoires, néanmoins raisonnables et fondés ? Sans doute natif de la période de la balance?(je le suis aussi). Je ne rejette pas une pensée contradictoire. Mais vivre c'est décider car on ne vit qu'une fois et la vie est brève. Si nous étions en privé j'évoquerais mon oncle le père Joseph Ch. ..
Attention vous êtes hors sujet et en plus vous confondez (volontairement ou pas d'ailleurs) un système orthographique avec une langue. Ce n'est pas parce qu'on a eu (enfin) et malgré ses imperfections une orthographe qui s'est imposée pour le Breton qu'on ne peut pas s'exprimer et utiliser la langue bretonne parlée dans toute sa richesse. Ou alors expliquez moi pourquoi quand j'entends des bretonnants parler, je ne vois jamais sortir de leur bouche une quelconque orthographe.
Il faut arrêter avec ce procès d'intention. Malgré ses défauts et/ou ses imperfections, c'est le peururvan qui s'est imposé (que cela plaise ou pas c'est une réalité) et alors? Cela vous empeche-t-il de parler breton? non, au lieu de ressasser des veilles rancunes, passer à autre chose.
et si vous êtes passionné par la querelle orthographique, je vous conseille de l'appliquer à la langue française. Car pourquoi doit-on écrire Pharmacie et non pas Farmacie ou mieux Farmasi, de même avec le mot Montagne, qui pourrait s'écrire Montanie (orthographe qui se rapproche le plus de la prononciation), que dire du mot nénuphar ?etc...
Bref cette querelle stérile est hors sujet et n'intéresse pas du tout le quidam breton.
Oui dans un sens on peut dire que l'identité bretonne a gagné.Mais il est un territoire où l'on peut dire qu'elle a perdu (ou en passe de perdre?) c'est la Loire-Atlantique.
Territoire pleinement Breton jusqu'il y a peu, avant la régionalisation, aujourd'hui territoire perdu "pour la cause", où les identités sont floues, brouillées et
sans cesse remises en question par l'officialité de la non bretonnité du territoire. (et ses partisans qu'ils soient de bonne ou de mauvaise foi).
Je me demande sincérement si ce territoire (qui est le mien depuis presque 20 ans a encore un avenir breton.
Quant à la discussion sur la langue bretonne, je suis en total accord avec Herve Rivallain, mais il sera difficile de revenir en arrière : mauvais choix mais entériné par la pratique.
Primordiale est la Réiunification de la Bretagne dont découlera automatiquement son Economie renforcée. C'est justement la raison pour laquelle le Maréchal Pétain a, en 1941, amputer la Bretagne de la Loire Atlantique, nommée à l'Epoque Loire Inférieure, afin de l'affaiblir.
Il nous a fait beaucoup plus de mal que le PNB dont se gargarise encore le Télégramme pour nous porter préjudice. N'est-ce pas le Télégramme?
Je vous suit totalement dans votre raisonnement de fond, mais le soucis est que le breton, contrairement aux langues que vous avez évoqués, est en danger.
Natif de Nantes, j'apprends le "néo-breton" en ce moment-même et cette diversité reste malgré tout présente dans les cours. Très souvent cela nous arrive d'interpeller la prof en disant "Mais comment ça se fait que tu prononce ce mot comme ça alors que ce mot-ci à la même terminaison mais se prononce différemment". La réponse porte très souvent sur un bref "Ah mais faites comme vous le sentez, dans le bigoudin on dira plus ça, dans le vannetais plus ça, etc.".
C'est très bien d'apprendre les différences comme on pourrait nous dire en anglais que le mot "ascenseur" se dit "Elevator" aux US mais "Lift" au RU. Seulement, ça complique énormément l'apprentissage. Maintenant, on pourrait se diriger vers des enseignements plus ciblés, si je veux apprendre le léonard ou le vannetais. Seulement, comment je fais, moi qui viens d'une famille de langue gallèse ?
Il ne faut pas oublier que l'uniformisation du breton ne porte pas forcement d'intérêt pour les bretonnants de naissances, mais pour ceux qui ne le sont pas. C'est une politique d'ouverture plus que jamais nécessaire. L'année dernière, dans mes cours de breton à la fac de Rennes, il y avait deux polonais, cinq irlandais et un chinois. Quel breton leur apprendre à ceux-ci qui ne veulent que s'ouvrir à cette langue ? Je ne suis pas certain qu'un enseignement des différents parlés attirent véritablement de potentiel néo-bretonnant, qui vont participer énormément au maintien de la langue.
Alors oui, le breton que j'apprends n'est pas le même que le vôtre, mais est-ce une mauvaise chose ? Non, mais nous parviendrons très sûrement à se comprendre lorsque je serait en mesure de tenir une bonne conversation.
C'est cette uniformisation qui manque au gallo par ailleurs et qui le précipite vers une mort de plus en plus certaine. Alors je pense qu'il faut se rejouir qu'elle se fasse pour le breton.
1) La logique n'en est pas évidente : si Roparz Hemon et l'abbé Grégoire avaient deux logiques symétriques, et que Roparz Hemon a gagné, cela signifie, au contraire, que ce sont les jacobins qui ont gagné — puisque l'abbé Grégoire est censé être l'imagine même du jacobinisme. Donc, M. Treguer dit le contraire de ce qu'il veut dire, ou bien c'est lui qui se revendique comme "jacobin breton". Accessoirement, Roparz Hemon aurait bien fait "d'anéantir les patois" du breton, c'est-à-dire les dialectes. Est-ce ce que l'auteur veut dire ?
2) Roparz Hemon, de fait, n'a pas unifié l'orthographe en 1942. Il a accepté une décision de 41, en parlant du "zh miliget". Cette décision de l'unification s'est révélée capitale pour toute la suite de l'histoire du mouvement breton, pas seulement à cause de l'orthographe elle-même, mais à cause de la date — plus tard jugée malencontreuse.
3) Poser la question de la guerre sous la forme d'un problème dépassé puisqu'il était franco-allemand est une autre source d'interrogation. La question n'était pas (à la différence de la guerre de 14) que les envahisseurs étaient Allemands ; la question était qu'ils représentaient une idéologie qui soutenaient que certains hommes étaient supérieurs à d'autres, et que ces hommes "supérieurs" s'arrogeaient le droit de décider de la vie et de la mort des autres. Il se trouve que le système nazi est né en Allemagne, mais il y a eu des nazis dans toute l'Europe, en France comme ailleurs (et aussi en Bretagne). Si. M. Treguer pense que ce sont là des questions secondaires, et des conflits à oublier, c'est assez problématique.
4) M. Treguer affirme que le fest noz connaît une grande vogue, et que l'enseignement bilingue prospère. Quiconque fréquente les fest-noz sait que nous sommes au creux de la vague, et que l'enseignement progresse très très lentement — sans, évidemment, compenser la perte des bretonnants de naissance, et de loin. — Mais ces bretonnants-là sont porteurs des "patois", il est vrai.
l'archipel en question est celui des Minquiers lire ci-dessous l'argumentation du Dr MELENNEC déjà lue sur ABP :
"Un traité international, même conclu il y a plusieurs siècles, conserve sa validité , si un traité valablement conclu en droit, ne l'a pas annulé ou modifié par la suite. Les rapports de la Bretagne et de la France, comme j'ai eu l'honneur de le démontrer, sont toujours régis par le traité de 1499, signé entre Anne de Bretagne et Louis XII, traité qui garantit ad vitam aeternam la Souveraineté de la Bretagne. Le faux traité de 1532 étant juridiquement nul, la Bretagne est bien, selon le Droit international, une puissance souveraine. [ABP3305]
Les Pays d'Europe, tels l'Ecosse, la Catalogne, etc., se sont trouvés, en leur temps, dans la même situation. Mais eux, à la différence de la Bretagne, qui est extrêmement en retard sur ce point, en ont tiré les conséquences. La Renaissance des vieilles Nations, non seulement n'appartient pas au passé, mais est un problème plus actuel que jamais, puisque chaque année qui passe permet à plusieurs d'entre elles de réapparaître sur la scène internationale. C'est au point que même en France, une candidate - très pittoresque, il est vrai - a invité les nationaux Français à s'armer de petits drapeaux, et à les agiter fébrilement, chaque fois que nécessaire.
Bretons inertes, mais que faites vous donc ?
Note: Voir l' Arrêt du 17 novembre 1953 sur l'affaire des Minquiers qui donne au Royaume -Uni souveraineté sur l'archipel des Minquiers et des Ecréhous. La Grande Bretagne a fait valoir ses droits basé sur l'union de la Normandie et de l'Angleterre en 1066 . En 1204 Philippe Auguste reprennait la Normandie -mais sans les îles anglo-normandes. A noter une remarque pertinente de la cour en réponse à la France qui avancait comme argument y avoir construit une maison en 1939: se comporter comme souverain n'est pas une preuve de souveraineté. "
Je pense que si on remplaçait le mot "breton" par "français" dans votre post, votre démonstration serait bien plus crédible!
Si en Europe, il existe une langue "artificielle", c'est bien le français : langue instrumentalisé comme un outil de domination sur les peuples (de l'hexagone et des colonies), au point que les français (les vrais en on perdu leur identité réelle au profit d'un culte parisien).
Sinon, toutes les langues européennes ont été unifiées au 19ème siècle. Le breton lui a été unifié au 20ème, du fait des difficultés des relations franco-bretonnes.
Actuellement, en Bretagne, comme dans le reste de l'Europe (France mise à part), les dialectes reprennent du dynamisme et sont largement perçus comme le complément indispensable à la langue unifiée (généralement à l'oral).
En Bretagne, une école de breton n'enseigne pas tout à fait le même breton selon son emplacement géographique.
L'enseignement du breton est donc clairement en conformité avec les pratiques européennes, à quand la même démarche avec le français?
Je m'explique:
C'est dans un projet commun de renouveau de la Bretagne suffisamment crédible pour imposer le respect à Paris que se retrouveront toutes les forces vives de la région.
Nous ne sommes pas autonomistes, nous voulons un avenir meilleur pour notre région.
L'autonomie sera le résultat. Ne confondons pas l'objectif, la stratégie et le résultat.
Je suis d’accord avec Hervé Rivallain pour reconnaître aux seules versions locales du breton une richesse populaire authentique. J’ai fait suffisamment de films (France 3) ou d’émissions de radio (France Culture) sur des gwerzioù pour le savoir. Mais pour donner une chance à la Bretagne de sauver ses dialectes, il faut que la Bretagne existe, représentée par une langue peurunvan. Toutes les unifications sont dommageables, mais la Bretagne est plus petite que la France, et il faut bien arrêter de diviser les territoires et les cultures à l’infini si l’on ne veut pas se retrouver avec un peu de poussière… Le but du zh écrit est bien de permettre la cohabitation des parlers ?
Le problème majeur n’est pas celui-là, mais le fait qu’à cette carte des dialectes et des orthographes se superpose une carte politique. Si certains de nos concitoyens — que j’ai qualifiés de bretonnants jacobins — utilisent une autre graphie que celle des écoles et des panneaux routiers, c’est certes parce qu’elle leur convient localement, mais aussi et surtout dans le but d’empêcher l’envol d’une culture et la prise d’une identité bretonnes. La multiplication des gwenn-ha-du qu'ils détestent et aujourd'hui de surprenants bonnets rouges signe leur défaite symbolique. C’est ce que j’ai voulu dire.
- parles dialectaux / adaptés sur Perunvan
- enseignement du Peurunvan "e bep lec'h e Breizh"
- mise en place d'un koinè interdialectal brittonique et valorisation du patrimoine briton de nos amis "anglais" ("brit-ish") / vulgarisation de l'anglais en 2ème langue courante...
- autonomie de la Bretagne au sein d'une Union Britt(a/o)nique... libération de l'Irlande du Nord.
Qui est contre ? Alors revoyez vos références arthuriennes... la Bretagne a certaines vocations, ne demeurons point aveugles.
Je lis toujours en peurunvan parle avec de légères influences tregoroises et n’hésite pas à utiliser des néologismes dedans, chacun est libre!
On va vers un breton parlé plus unifié moins dialectale qui ne sera plus celui de nos grands parents à la ferme, il faut vivre avec son temps.
Par contre je connais certains néobretonnants qui s'inventent des gallicismes pour se donner un style (faux)dialecte trad, alors la expliquez moi qui francise le breton?
Les sectaires ne sont pas toujours la ou on veut nous faire croire qu'ils sont.
Que ceux qui veulent éditer dans autant de dialectes qu'il en existe le fasse, est ce que c'est interdit?
Quelqu'un peut il me rappeler qui a dit 'continuer de corrompre le breton jusqu’à ce qu'ils ne se comprennent plus'.
bref, ce n'est pas le premier qui s'attaque aux militants d'emgleo breiz en les ramenant au rang de jacobins, ce ne sera pas le dernier... le chien aboie et la caravane passe.
harzal a ra ar c'hi, mond a ra karr an ankou abiou
eun dra gaer eo d'an aotrou Treger pignad war ar gador prezeg evid kentelia an dud diwar benn identelez breiz... ha voti evid Sarkozy evel m'e noa greet warlene!
n'ho poa ket soñj e oa deut da gabali evitañ amañ hag a-hont er radio?
Il semblerait que les vénètes existaient déjà avant l'éclatement de l'indo européen .Il y avait une rivalité entre eux entre eux et les kernev j'ai constaté qu'elle n'a en fait disparue que depuis environ trente ans
Je n’ai vraiment rien d’un militant UMP ! Je n’ai voté ailleurs qu’à gauche qu’une seule fois, mais pas l’année dernière : en 2007, pour Sarkozy mais pas pour son parti, parce que l’homme était passablement inconnu, d’origine étrangère (hongroise et juive), et qu’on pouvait donc se demander si en tant que président il ne serait pas moins hostile à la langue bretonne que la candidate socialiste française, ancienne élève de l’ENA, dont on pouvait craindre un formatage jacobin. C’était un pari pour voir (voir mon livre)… Depuis je n’ai jamais prononcé un mot en sa faveur, je ne suis pas passé à la radio, je ne sais pas ce que c’est que ces émissions que jedeon dit avoir entendues warlene. Mont a ra mat gant da zivskouarn c’hoazh, va faotr ? Ale, kenavo, a galon, ken vi gwelet neuze hag evit gwir ar wech-mañ.
D'accord avec H. Rivallain pour sa critique cinglante, mais juste, du sabir néo-breton trop entendu en Fac, à la télé, dans les écoles (publiques ou privées) où l'on enseigne le "breton"chimique (avec bien sûr des d'exceptions), et que nous impose l' "Office du brezhogalleg". Écrire "lasteserezh" pour traduire "déchetterie" est une cuistrerie qui plonge dans la perplexité les bretonnants authentiques (qui, du coup, se sentent en état d'infériorité par rapport à ce "vrai breton" qui n'est pas le leur, c'est un comble!), alors que le mot "blottoù" pour "poubelle" n'est pas un néologisme et est d'usage courant.Pas partout, me direz-vous? J'ai entendu sur "Bali Breizh" un membre de l'Ofis dire qu'il faut bien choisir entre sept façons de dire "biberon" en breton. Pourquoi choisir? On peut très bien utiliser tel mot à Carhaix et tel autre à Vannes: c'est une preuve de la richesse lexicale du breton, qui provient bien plus des dialectes que des néologismes fabriqués par des gens qui seraient incapables de discuter avec un paysan des Monts d'Arrée. Quant au peurunvan: il me semble difficile, par contre, d'écrire comme on parle. En français, on écrit "je ne sais pas" ce qui se prononce "chaipas". Il faut bien une norme écrite, et elle ne gêne pas les accents marseillais ou chti... Les accents ne meurent pas si on continue à les pratiquer, et ils sont le sel de la langue bretonne, comme de toute langue. Et pourquoi s'obstiner à chasser les mots qui ressemblent au français? Si je dis "I'm a member of an terrific association which defends traditional music", est-ce que je parle français? Non. Alors, je préfère entendre "Me zo barzh un asosiasion 'bominap a zifenn ar muzik tradisionel" plutôt que "Me zo barz ur gevredigezh strobinellus a zifenn ar sonerezh hengounel", type de sabir entendu chez les néo-bretonnants et rigoureusement incompréhensible pour les bretonnants authentiques. Quand j'entends parler des étudiants maghrébins en arabe, j'entends quantité de mots français, et personne ne dit que c'est de l'arabe corrompu... Lisons une page en italien, en espagnol, en anglais: la moitié au moins des mots ressemble au français. Une inspectrice de breton a même comparé le breton des vieux au français des cités! Le breton authentique serait du verlan! Que les néo-bretonnants massacrent le breton s'ils veulent, mais au moins qu'ils respectent ceux qui l'ont créé et qu'ils ne prétendent pas nous l'imposer...
Il faut certes un breton standard, et une graphie standardisée, que l'on a donc avec le peurunvan, mais mettons l'accent sur l'avant-dernière syllabe (sauf en vannetais): on le fait bien en parlant anglais! Face au breton aseptisé/chimique, hissons nos bonnets rouges!Bravo à Spered ar Yezh, à Dastum qui offre une base de données éblouissante en bon breton et aux radio Kreiz-Kreizh/Kerne/Gwened, où je me délecte à entendre une langue qui a des tripes...
Dans le texte ci-dessus je dis bien que « les bretonnants jacobins en question ne sont pas sans mérite quand ils publient des livres, organisent des cours, etc. Mais… »
Mais ? Je cherche à deviner puisque tu restes masqué. Peut-être ton engagement politique se marie-t-il mal avec cette « identité bretonne » qu’affirme la floraison des bonnets rouges et des gwenn-ha-du ? Je comprends que ça te mette en rage de te sentir partiellement lâché par le peuple, mais il ne faut pas, on n’en meurt pas, on peut toujours réfléchir a-nevez. Gwelet a rez ? Skrivañ a ran « partiellement » nemetken.
A galon, ken vi diskoachet, Mikeal
Si la culture et la langue ne perdurent pas, alors nos "adversaires" auront au final gagné.
La situation du breton reste très fragile. Tant que le breton n'aura pas de reconnaissance officiel et tant qu'il ne sera pas présent à égalité avec le français, il restera menacé. Tout reste à faire encore pour la survie du breton (et pour le gallo aussi).
La manifestation de Quimper est plus une victoire politique que culturelle. La "victoire" culturelle est d'une certaine manière déjà acquise depuis un moment, mais pour qu'elle perdure il faut progresser politiquement.
Or, sur le plan politique, l'Etat est toujours aussi jacobin, et il ne va pas changer de lui-même.
La question est donc, comment faire que cette première victoire politique de Quimper soit suivie d'autres ?
Les socialistes bretons sont en face, dans le camps de l'adversaire, contre les Bretons, et la droite bretonne, ce n'est même pas la peine d'en parler.
Les deux seules personnalités politiques à émerger sont Molac et Troadec. L'un dans le système, comme député, l'autre en dehors, comme l'un des chefs de file des bonnêts rouges.
Mais que ce soit de l'intérieur du système ou du dehors, les possibilités de faire bouger les choses sont minimes.
Comment, concrêtement, peut-on renverser le système et acquérir l'autonomie qui nous ai indispensable ?
On veut tous l'autonomie, mais comment l'obtenir quand on a en face de soi un Etat crispé qui ne veut rien lâcher, même pas ce qu'il avait promis sur la Charte et sur La Décentralisation ?
A galon
Quelqu'un peut nous dire combien de listes autonomistes ou indépendantistes sont en place pour les municipales, prêtes à défendre bec et ongles la fameuse identité nationale bretonne? S'il y en a, combien de suffrages les bretons vont-ils leur accorder ? Autant que leurs homologues catalans ou écossais ? ma doué faut commencer à ramer pour passer de 1% à 20, bonnet rouge ou pas.
Et quel score pour le fn sur les terres désertées par la gauche française en Bretagne ? Chez le bonnet rouge anti-fiscal on sent plus de sympathie pour la Marine anti-bretonne que pour l'udb ou autres.
J'attends les elections 2014 ,pour faire le point .
Au lieu de critiquer le purunvan, que, vannetais, je ne pratique pas, je rappellerai que la force du français fut d'avoir créé l'Académie, Langue-repère pour annexer les pâles cousins concurrents de langue d'Oc et d'Oil relégués par le fait au rang de patois.Cours, Rivallain, le vieux monde est derrière toi.
A-benn achùi; komzet ha skriùet é vé gwennedeg genein. Ha dem'sonj,ur yeh fall e zo ur yeh marù: en hani mad e zo en hani é biùein; Ha Breizh Atao memestra!
Je n'aime pas : LA NULLE EN TOUT = MLP mais j'ai bien peur que les Bonnets rouges d'hier expression d'un particularisme Breton , vont voter en masse FN l'annee prochaine , en signe de protestation ..... alors si cela s'averait le cas , j'avouerai ne plus rien y comprendre .......... et envisagerai d'emigrer au Groenland , sans radio /Tv / Ordinateur et d'y rester les annees qui me restent a vivre .J'ai passé un hivernage au Groenland en 1959 , je n'ai garde que de bons souvenirs . La langue INUIT est plus simple que le Breton : 900 mots et eux seront independants , quand ils le voudront . Le Danemark est une democratie et si les Groenlandais veulent leur Independance , ils l'auront sans peine .
Ils le sont! Défenseurs pour certains d'une vision productiviste de la Bretagne que l'on peut critiquer certes, mais au moins conscients que "notre problème c'est la France". L'alternative au mouvement est l'immobilisme, le statu quo, la Bretagne administrée depuis Paris. Tout en restant les yeux bien overts, ne nous mettons pas dans la situation d'idiots utiles du système.
Pour simple rappel la langue bretonne ainsi que la gallèse sont toute les deux déclarés en grand danger par l'UNESCO, alors vu la situation, tous vos remarques indignées ne sont pas réalistes l'unification de chacune de ces 2 langues est malheureusement une des primordiale solution de survie, il reste moins de 200 000 locuteurs sur toute la Bretagne, alors de savoir si il y a une différence de prononciation en pays glazik ou dans le pays fanch ne sera une priorité qu'au moment ou la courbe descendante ce sera inversée, tout le restant n'est que littérature...
Je prononce pour ma part comme c'est préconisé par les écrivains bretons dans le dictionnaire "An Here". Je prononce "-añ" à la trégorroise et non comme un vulgaire "-a" ; j'utilise la forme longue des mots ("lavarout" et non "lâr", "gouzout et non "goût"...) et les "z" finaux comme en léonard ; j'utilise les pronoms personnels antéposés ainsi que la vieille terminaison du pluriel "-ion" comme en vannetais ; et je prononce le "-où" à la cornouaillaise - et non comme un "ou" - car le "skrap" sur le "u" n'est pas là pour faire joli et qu'il faut garder la beauté des diphtongues dans notre breton...
Je préfère certains mots du trégorrois ("petore", "gwiñver"...) ou vannetais ("bout", "men"...) quand ils nous rapprochent des autres langues celtiques et nous permettent de retrouver un peu du breton tel qu'il était au sommet de sa gloire au Moyen-Âge.
Quand on me demande d'où vient mon breton, je réponds "A Vreizh ha mat pell 'zo !" : "De Bretagne et puis c'est tout !". Et quand on me dit que j'utilise tel ou tel mot qui serait trégorrois ou vannetais, je réponds que "Non, ils appartiennent à la langue bretonne dans son ensemble, qu'on soit Vannetais, Léonard, Briochin ou Nantais ! C'est du breton et rien que du breton." Comme il y a un breton standard à l'écrit, il y a une prononciation standard totalement indépendante de chacun des dialectes tout en s'en inspirant...
À l'heure où l'on traverse la Basse-Bretagne en une heure et demie, là où on parlait quinze patois différents autrefois, faudrait-il apprendre chaque variante ? À l'heure où l'on apprend le breton à Rennes, faudrait-il qu'à Maurepas on apprenne le vannetais de Guéméné-sur-Scorff ? À Villejean le léonard de Bourg-Blanc et à Beaulieu le tégorrois de Plougrescant ? Et on ressusciterait le guérandais pour la ZUP ? Sans interaction pour ne pas perturber les étudiants ?
Les dialectes traditionnels n'existent plus qu'artificiellement, en vérité. Ils touchent désormais aux fantasmes de quelques uns qui on détruit l'Emsav traditionnel et ses avancées dans les années '70, au nom d'un chimérique "retour à la terre". Pour eux, le breton est un objet de musée qu'on peut utiliser à l'occasion comme les charrues à b½ufs, les moulins à café ou les chemises en lin épais. Pas une langue vivante, pas la langue d'une nation. Mais, Dieu merci !, cette idéologie est moribonde...
Quant au falc'huneg (qu'a-t-il d'universitaire quand il n'y a plus que Broudic et Irien qui l'utilisent ?), c'est la pire orthographe qui soit : elle est léonardo-centrée et simplifie le breton à outrance en évacuant, par exemple, toutes les nasalisations du "a" ou du "i", ou en rejetant l'apport merveilleux de l'étymologie...
E gwirionez, n’eo ket me a dag den pe zen er penn kentañ. Int eo, ha c’hwi eo neuze, a dag bepred, dek-ha-tri-ugent vloaz war o lerc’h, strivoù Roparz Hemon evit unaniñ Breizh. Bez ez eus Tregeriz e-touez ar jakobined-se : perak e skrivont e leoneg ma n’eo ket evit nac’hañ an doare-skrivañ peurunvan ? Dezho ha deoc’h eo ne blij ket ar gwenn-ha-du evel na blij ket da Françoise Morvan. Ha pa ‘z eo degemeret ha savet bremañ ar banniel-se gant popl Breizh, pa ‘z eo skrivet e peurunvan skritelloù straedoù ar vro, e c’heller lavarout ho peus kollet war an daou boent-se. Met n’eo ket tagadennoù ouzh tud zo : ouzh o menozhioù-kuzh politikel ne lavaran ket.
Ur c’hrennlavar a zo e galleg : On ne choisit pas ses ennemis, ce sont eux qui vous choisissent. Aon am eus ho pije va dibabet… A galon memes tra, Mikeal
Je voulais juste dire que je comprend cette préoccupation de la culture qui se meurent. Mais comment se sentir breton quand plus de la moitié de ma génération (38 ans) et celle d'après est parti travailler ailleurs voir à l'étranger faute de boulot !
Tellement pris dans le travail, une vie imposée à 100 à l'heure et souvent l'impossibilité de revenir "au pays" ne favorise pas ce retour aux sources.
Parrallèlement, autre réalité, mais je n'aime pas susciter la haine, les parisiens qui ont "refourgés" leur appart sur cour à des prix mirobolants sont arrivés sur Nantes et en Bretagne et profite grandement de tout ça. On parlait d'un mythe. Je peux vous dire que l'ensemble des "réussites" de mon quartier et des personnes de mon réseau sont TOUS de Paris !!!!
Alors la Bretagne, ok, les bonnets rouges, ok mais quand on parle d'identité, là vous comprenez toutes les réactions hépidermiques des "imbéciles heureux qui sont né quelque part"...
De toute façon, c'est inutile.
Comme les anglais en Irlande du Nord, ils sont là depuis tellement longtemps, comment leur demander de rentrer chez eux ????? Il faut accepter tous ceux qui aime la Bretagne, car du coup leurs enfants naissent aussi Breton.
Pour ce qui est de l'identité, ça ennuie beaucoup de monde. La seule identité que l'on nous impose, c'est l'identité Européenne : qui se sent Européen de coeur ???? Personne, l'Europe qui est une partie de nous est une sorte d'entité qui se bat contre nous... complètement pervers et schyzophrénique...
Je pense qu'il n'y a rien à attendre de la politique et qu'il faut se prendre en main. Exactement comme le chômeur qui n'a rien à attendre de Pôle Emploi (même s'il a des Assedics) et qui à intérêt à se débrouiller tout seul s'il ne veut pas crever (et c'est pas du vécu).
Je suis un cuistre concernant la Bretagne, ne connaît rien de son histoire, ni la langue. Pourtant à 38 ans, je me rend compte que c'est bien ma mentalité bretonne (caractère fort, intégrité, refus de se laisser corrompre) qui est à l'origine du sentiment d'être "le dernier des mohicans".
Ce dont nous avons besoin, c'est qu'on se rassemble déjà. Entre ceux qui sont restés et qui son le noyau, entre ceux qui ont le coeur en Bretagne et vivent ailleurs pour des raisons professionnelles, entre ceux qui sont d'adoption et ont des enfants né Breton...
L'identité Bretonne doit être ouverte, car diviser ses trois "diasporas" diminuera la Bretagne, sans compter tout ceux qui vivent en Bretagne et s'intéresser autant à ce qui s'y passe que les français au Duguay Trouin...
Une chose est sûre, on est dans un période de crise. Et en période de crise, un noyau dur résiste. Il ne faut pas oublier que dans les années 60s, ils se comptaient sur les doigts d'une moufle les "ringards" catholique et bretonnisant avec leur rangaine de grand mère...
Je pense qu'on est dans la même période. Et contrairement à ce que l'on croit, il y en a beaucoup qui sont prêt à jeter l'éponge de ce mode de vie à la con pour revenir aux sources...
Cependant, beaucoup comme moi n'osent pas agir ou se revendiquer breton de peur du manque de crédibilité, de se faire rejeter ses "paires", d'être pris pour ceux qui retournent leur veste, etc...
Et je dis pas ça parce que je suis en train de travailler à un projet presque bénévolement pour aider les entreprises bretonnes à lutter contre la crise...
Moralement, je vous jure, pour cette génération c'est dur... et je pense même que Nolwenn Leroy à dû sévèrement cogiter avant d'oser faire cet excellent choix, celui de prendre le relais pour le passer à la génération suivant...
A NATION STAYS ALIVE WHEN ITS CULTURE STAYS ALIVE .