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- Chronique -
Les adversaires de l'identité bretonne ont perdu

Aussi faibles soient les résultats des partis autonomistes dans les consultations électorales, la culture bretonne a irréversiblement et massivement trouvé le chemin des c½urs. Il n'est pas dit, en effet, qu'elle parvienne à perdurer. Mais, ce qui est certain, c'est que ses adversaires ont perdu.

Michel Treguer pour Michel Treguer le 7/11/13 15:36

(Après la manifestation de Quimper. Je ne me mêle pas du débat économique qui est à coup sûr le plus important dans l'immédiat. Je ne suis pas compétent, ou tout au moins pas concerné dans ma propre vie. Mon domaine à moi, c'est la culture et ses symboles.)

L'embarras des médias parisiens et des politiciens nationaux devant les bonnets rouges et les gwenn-ha-du de Quimper est amusant et révélateur. Parce que cette explosion a évidemment un fond de communautarisme que les concepts idéologiques français ne permettent pas d'analyser. Défense de parler de ça ! même si en Bretagne ce mot ne se teinte d'aucune fermeture. Les Bretons sont de grands voyageurs, ils ne votent pas Front national. Ils aiment se sentir bretons et faire don de cette richesse à l’humanité.

Tout le monde sait donc désormais en France qu'il y avait déjà eu au XVIIe siècle « dans la péninsule » une certaine jacquerie fiscale, dite « du papier timbré ». Une plaisanterie commode permet de justifier rétrospectivement l'impôt de l'époque en avançant qu'il s'agissait de financer « la guerre de Hollande » : donc, de défendre la patrie ? Il serait de moins bon goût de parler de la construction de Versailles. Les commentateurs ne vont pas non plus jusqu'à rappeler l'effroyable répression ultérieure : les milliers de pendus décrits par Mme de Sévigné, la destruction de clochers bigoudens et d'un faubourg de Rennes. Mais, le feraient-il, qu'ils manqueraient encore l'essentiel : à savoir que les révoltés d'aujourd'hui, dans leur majorité, ne connaissaient pas l'histoire de ces bonnets rouges avant de s'en coiffer. Parce qu'on n'enseigne pas en Bretagne l'histoire de « la province ». Parce que, précisément, on lui préfère celle de la guerre de Hollande et de la construction de Versailles. Sous la pression des désastres économiques, les manifestants de Pont-de-Buis et de Quimper ont passé avec succès, sans avoir postulé, un examen d’histoire.

Il est alors piquant de mesurer qu'avant ce mois d'octobre 2013 seuls « les militants bretons » connaissaient cet épisode du passé local. Et il est tentant de rapprocher cette vérité de la popularité nouvelle des festoù-noz, du développement des classes bilingues, de la floraison toujours croissante des gwenn-ha-du, de la multiplication des indications routières en langue bretonne.

Alan Stivell aurait fait paraître récemment dans Ouest-France un texte déplorant les obstacles que la France continue de dresser devant les manifestations de la culture bretonne : "faute d'institutions autonomes, faute d'un statut pour la langue, faute de réunification, la Bretagne serait menacée de s'évaporer. " Mon cher Alan, c'est un constat trop pessimiste, sinon tout à fait inexact. Mais il faut pour traiter ces paradoxes utiliser d'autres concepts que ceux de la politique et des sondages. Aussi faibles soient les résultats des partis autonomistes dans les consultations électorales, la culture bretonne a irréversiblement et massivement trouvé le chemin des c½urs. Il n'est pas dit, en effet, qu'elle parvienne à perdurer. Mais, ce qui est certain, c'est que ses adversaires ont perdu. Telle écrivaine acharnée a perdu, qui a multiplié les pages pour tenter de marquer du sceau de l'infamie le drapeau breton : il est partout, aux fenêtres, aux frontons des mairies, sur les terrains de foot, dans les rues de New York et sur la planète entière. Et les « bretonnants jacobins » ont perdu — ça existe ! – qui voulaient imposer, contre les écoles tant publiques que privées, leur graphie folklorique : dans leur propre ville de Brest les panneaux urbains sont rédigés dans l'orthographe unifiée mise au point par Roparz Hemon en 1942 ; et à Carhaix aussi bien, où ils sont allés samedi 2 octobre tenter de faire diversion au raz de marée des bonnets rouges à Quimper.

Il vaut la peine de s'attarder sur ce dernier paradoxe. Les bretonnants jacobins en question ne sont pas sans mérite quand ils publient des livres, organisent des cours, etc. Mais ils ne sont fidèles à leur « centralisme démocratique »… qu'en français ! En breton, ils revendiquent à l'inverse une graphie locale (léonarde) pour s'opposer à toute unification de la langue qui pourrait nourrir un rêve d'autonomie du pays. Il est amusant de noter que la stratégie du jeune Roparz Hemon dans les années 1920 pour s'opposer au règne du français et celle de l'abbé Grégoire en 1794 pour, à l'inverse, « anéantir les patois », étaient strictement symétriques : ils avançaient les mêmes arguments et proposaient les mêmes procédés. Quant à la germanophilie prêtée au linguiste brestois, on pourra se demander si elle était pire que le pacte germano-soviétique volontiers oublié par ses présents accusateurs.

Impossible de parler de culture en Bretagne sans en revenir, d'une part à la philosophie uniformisatrice de la Révolution, et d'autre part aux diverses « collaborations » suscitées par l'Occupation allemande. Est-ce que ces références ont encore un sens à l'époque de l'Union européenne et de l'amitié franco-allemande ?

Un petit mot, tout de même, sur l'écotaxe… À coup sûr, il serait bon de diminuer le nombre de poids lourds circulant sur les routes : à la condition qu'on ait d'abord mis en place des moyens de remplacement et que donc cette nouveauté ne coûte pas à la Bretagne des milliers d'emplois. Mais on ne note pas assez l'arrière-fond sacré de cette affaire : ce serait entamer la gratuité absolue des routes bretonnes pour toutes les catégories de véhicules ; donc remettre en cause le privilège accordé en 1968 à ladite « Péninsule »… par le général de Gaulle.

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Michel Treguer est un écrivain qui a fait également carrière à la télévision. Il a consacré plusieurs livres à la Bretagne : "La Nuit celtique", "Aborigène Occidental", "Espèce d'homme !", "Gwir", "Avec le temps" (interdit). Il a également traduit en français le recueil de Roparz Hemon "Un Breton redécouvrant la Bretagne". Son dernier livre en librairie est un recueil de nouvelles : "le-septième-jour.net". Dix autres ouvrages (en numérique ou sur papier) sont accessibles sur les sites d'Amazon : neuf romans et un essai, "Quoi d'Autre ?"
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Vos 48 commentaires
  Jean-Pierre Angoujard
  le Jeudi 7 novembre 2013 16:47
On ne peut dire que du bien de cet article. Un bémol toutefois : quand je lis "En breton, ils revendiquent à l'inverse une graphie locale (léonarde) pour s'opposer à toute unification de la langue qui pourrait nourrir un rêve d'autonomie du pays", je me dis qu'il faut aussi rappeler que l'autonomie de (toute) la Bretagne sera celle du breton (unifié) et du gallo (qui "nourrit" aussi "le rêve"), sans oublier le français, évidemment.
A galon, de qheur, cordialement.
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  Yann Le Guellec
  le Jeudi 7 novembre 2013 16:54
Il faut aussi signaler que les taxes de 1675 n'avaient pas été acceptées par les états de Bretagne et constituaient une violation de l'édit d'union de 1532 pourtant imposé par la France . Les droits de la Bretagne qui n'étaient pas des privilèges furent balayés à la révolution et nous n'avons cessé depuis de mesurer tous les méfaits du centralisme . En 1950 un jugement à La Haye décida de l'appartenance anglaise de quelques îles anglo-normandes au vu de documents datant du début des années 1000 .
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  Alain Colin
  le Jeudi 7 novembre 2013 20:13
A Carhaix contrairement à ce que vous écrivez il y avait les Verts qui ne sont pas jacobins loin de là, donc c'est tout aussi difficile pour vous semble t-il ne pas avoir des shémas tout vite faits dans la tête : les vrais bretons à Quimper et les bretons jacobins à Carhaix. Vous dites vous même que vous ne voulez pas entrer dans le débat économique et c'est pourtant la question principale. Croyez vous vraiment que les industriels de l'agroalimentaire bretons soient vraiment les défenseurs de la Bretagne ? pourraient ils à ce point alors polluer l'eau, la terre de Bretagne, exploiter leurs ouvriers (salaires, TMS, conditions de travail, horaires savez vous ce que c'est que de travailler dans un abattoir ?...), bretons ou non, soutenir un système qui a mis les agriculteurs au chômage ? Sous un voile nationalitaire breton avec le bonnet rouge, le drapeau breton, se cachent les intérêts de quelques uns qui vont ramasser le pactole encore une fois. FNSEA, industriels de l'agroalimentaire, transporteurs, et grande distribution sont unis dans ce combat libéral mais avec le drapeau comme emblème, vous n'y voyez que du feu
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  marc iliou
  le Jeudi 7 novembre 2013 20:18
Mais le pire des "communautarismes" pour nous Bretons c'est le communautarisme français qui a obtenu malheureusement son "exception culturelle" comme si la France était au-dessus de tout dans le monde !cet état qui ne respecte rien n'a pas de leçons à donner au monde entier puisqu'ils ne respecte pas les autres cultures dites pour lui "inférieures"!
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  Simone Le Baron
  le Jeudi 7 novembre 2013 20:37
Je ne suis pas militante mais une simple bretonne de souche, de père et mère, grands-parents, arrière-grands-parents. Je fais partie de la diaspora et l'année dernière j'ai fait une vidéo en grec sur mes racines bretonnes dans laquelle je voulais montrer l'esprit de résistance qui nous caractérise et j'ai traduit en grec "la révolte des bonnets rouges"...
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  Caroline Le Douarin
  le Jeudi 7 novembre 2013 20:46
Bonsoir
Réflexions très intéressantes.
Vous écrivez en intro Je ne me mêle pas du débat économique qui est à coup sûr le plus important dans l'immédiat.
Je rectifierais un peu avec Les deux débats les plus importants dans l'immédiat sont la Réunification de la Bretagne et son Économie. L'une n'allant pas sans l'autre.
C'est pourquoi on remarquait tant de pancartes de Bretagne Réunie. Je suis sûre que dans l'urgence ils n'ont pas eu le temps d'en faire d'autres qui auraient mentionné le rapport entre les deux sujets...
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  Herve Rivallain
  le Vendredi 8 novembre 2013 02:48
Les bretonnants jacobins dont vous parlez, M. Treguer, ne sont pas ceux que vous croyez. Si un jacobin est bien une personne a l’idéologie hypercentralisatrice, opposé à toute diversité (en particulier linguistique), alors les jacobins sont bien de votre côté : vouloir imposer à tous une langue unique, artificielle et hyper uniformisée, au détriment de la diversité linguistique que la Bretagne a toujours connu (je parle ici du breton dans sa diversité, et du gallo dans sa diversité également), c’est ça le jacobinisme. La langue des Bretons de Basse-Bretagne, ce n’est pas ce charabia traduit mot à mot du français, déguisé sous des barbarismes inspirés du gallois et de l’espéranto et peurunvanisés, que ses partisans osent appeler « breton moderne » ou « breton unifié » et qui aujourd’hui est le seul à avoir le droit de cité avec la bénédiction de l’Office de la Langue Bretonne et autres intégristes du même acabit. C’est une langue multiforme très riche et dont l’expression est très originale et à l’opposé du charabia en question. On ne peut pas promouvoir la langue bretonne autrement qu’en essayant de créer une transmission de la langue des bretonnants de naissance. Le néobreton n’est qu’un baragouin calqué sur le français et que des bobos parlent entre eux dans le but de se sentir Bretons, quand manger à la crêperie et mettre des autocollants BZH sur leur voiture ne leur suffit plus.
L’orthographe peurunvan n’a pas été mise au point par Roparz Hemon en 1942, renseignez-vous, elle a été mise au point au cours de réunions de quelques écrivains pendant les années 1930, pendant lesquels les écrivains vannetais présents se sont laissés rouler complètement, sans doute par complexe d’infériorité (remarquez que Loeiz Herrieu, bien qu’étant d’accord avec le peurunvan sur le principe, n’a jamais utilisé cette orthographe, c’est dire s’il était convaincu !). Le peurunvan a commencé à être utilisé par Roparz Hemon en 1941 sur ordre du gouvernement nazi d’occupation (à l’origine Roparz Hemon préférait utiliser l’orthographe « Feiz ha Breiz » plutôt que le peurunvan qu’il détestait ! – voir le livre d’Iwan Wmffre que je cite en fin de message).
Quant à l’orthographe universitaire utilisée par ceux que vous appelez « bretonnants jacobins », elle a autant de défauts que le peurunvan, mais n’essayez pas de faire croire que le peurunvan est moins « léonard » que cette dernière ! Le peurunvan, c’est à peu de choses près du léonard avec des zh (pour faire croire aux Vannetais qu’on tient compte d’eux), c’est donc, dans les faits, aussi peu « unificateur » que l’orthographe universitaire. Vos « bretonnants jacobins » à vous (en bref les gens d’Emgleo Breiz), malgré leurs défauts, avaient au moins l’avantage d’être proche du terrain et avaient très bien remarqué qu’il était impossible d’utiliser une orthographe unique à la fois pour le vannetais et le KLT, sans trahir l’un ou l’autre. Alors que les peurunvanistes, eux, coupés de la réalité du terrain (cf. le manifeste de Gwalarn, où Hemon écrit clairement qu’il méprise le breton populaire et, finalement, le peuple bretonnant), ont tout fait pour imposer une orthographe qui n’est ni étymologique, ni phonologique, ne correspond à aucun dialecte et est incompréhensible pour les Vannetais quand bien même elle est censée être universelle et tenir compte de ces derniers (qu’y a-t-il de vannetais dans le peurunvan, à part le h du « zh » ? Rien.)
L’uniformisation et donc l’appauvrissement du breton (bref, son remplacement par le sabir néobreton) ne sont pas une fatalité, il y a bien des langues polynomiques comme le corse, des langues où l’on parle toujours en dialecte et où 2 standards coexistent à l’écrit (Norvège), des langues où l’on utilise un dialecte ou l’autre sans problème, il y a même des langues qui ont deux systèmes orthographiques simultanés (pays d’Oc, chinois), d’autres qui ont des standards linguistiques et orthographiques différents selon le pays (anglais), d’autres où on a régulièrement des réformes orthographiques (Allemagne...)... Evidemment, tout ça échappe aux jacobins, qu’ils soient parisiens ou bretons, et qui ne comprendront jamais que la diversité est une richesse, et que faire évoluer les choses n’est pas forcément une faiblesse...
Sur l’histoire de l’orthographe « unifiée » et des autres, on peut lire le dernier livre d’A. Deshayes « Histoire de la langue bretonne, évolution de la graphie » et surtout celui d’Iwan Wmffre « Breton Orthographies and Dialects, Vol. 1, The Twentieth-Century Orthography War in Brittany » (volume 1 lisible en partie ici : http://books.google.fr/books?id=PzKa-iSAWggC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ). Tout y est, c’est scientifique, les sources sont citées, tout est vérifiable, et j’espère que cet ouvrage ouvrira les yeux de ceux qui n’ont pas encore perdu tout sens critique.
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  PIERRE CAMARET
  le Vendredi 8 novembre 2013 03:58
Alain COLIN.
Tres bien , mais il faut comprendre une chose .Nous sommes dans la Mondalisation et il n'y a que la NULLE en tout MLP qui pense ?? que l'on peut revenir en arriere .
Donc il faille s'adapter aux Conditions nouvelles.La Societe liberale a du bon , en ce sens qu'elle permet l'innovation .Un dirigeant d'entreprise est comme le Cdt d'un navire : il doit le mener a bon port malgre les tempetes : Il y a de bons Cdt , ils y arrivent , il y a de mauvais commandants , le bateau va a la cote ( je viens de la Marine ).
Mon Pere avait fait ( Breton émigré sur Paris ) toute sa carriere "chez RENAULT" .Cela n'est plus possible maintenant .Il faut etre flexibles , changer de metier .... je sais que cela n'est pas dans la philosophie bretonne , alors ?Un patron doit rendre son affaire rentable: il doit pouvoir changer son rythme de production , changer de production , changer des machines , changer son organisation etc...et il serait souhaitable , d'avoir le support du personnel.J'avoue ne pas comprendre et de ne pas avaler ( j'en parlais hier avec un de mes amis corses ) qu'ún patron qui ne peut vendre ses poulets au Bresil , prenne, une sous prefecture d'assaut , demande a un Ministre d'arranger un RV a Bruxelles afin d'avoir des subventions ??????? mais nous sommes en pleine folie . Ce patron devait prevoir , aller au Bresil voir ce qu'il se passe , etudier , avoir une production plus rentable , moderniser sa logistique ,trouver de nouveaux marches... Non il va faire la manche avec le chantage , je licencie 1000 employes . Minable .
A ce rythme la , nous sommes perdants et on pourra tout detruire , cela ne changera pas .
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  Reun An Honzeg
  le Vendredi 8 novembre 2013 05:17
M. Treguer, vous avez bien spécifié que vous ne désiriez parler que de culture au sens large:votre article illustre bien votre propos. Et, contrairement au camarade mélenchoniste qui signe "colin",le mouvement des Bonnets Rouges et le triomphe du Gwenn-ha-Du prouvent la prééminence d'un sentiment culturel dans cette révolte. La preuve, ce n'est pas avec le drapeau des sociaux-traîtres cégétiste que la manif fut menée, mais avec des emblèmes nationaux bretons. Et, ce qui emmerde jacobo-parisiens et jacobo-bretons, c'est que c'est le Peuple Breton qui défilait, conscient d'un enjeu collectif" d'ouvriers, de marins et de paysans et des petits et grands patrons,avec l'encouragement de l'Evêque de Vannes et le refus du front de gauche, reléguant la lutte des classes aux poubelles de l'Histoire, qui ne porra même pas servir de compost.
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  Michel Treguer pour X
  le Vendredi 8 novembre 2013 08:31
(Reçu un mail anonyme, sans indication d'expéditeur, portant le commentaire suivant.)
Ayant lu avec attention, rendu à la fin je me demande: que veut; que pense le monsieur qui énonce des propos contradictoires, néanmoins raisonnables et fondés ? Sans doute natif de la période de la balance?(je le suis aussi). Je ne rejette pas une pensée contradictoire. Mais vivre c'est décider car on ne vit qu'une fois et la vie est brève. Si nous étions en privé j'évoquerais mon oncle le père Joseph Ch. ..
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  Ar Vran
  le Vendredi 8 novembre 2013 09:51
@Herve Rivallain
Attention vous êtes hors sujet et en plus vous confondez (volontairement ou pas d'ailleurs) un système orthographique avec une langue. Ce n'est pas parce qu'on a eu (enfin) et malgré ses imperfections une orthographe qui s'est imposée pour le Breton qu'on ne peut pas s'exprimer et utiliser la langue bretonne parlée dans toute sa richesse. Ou alors expliquez moi pourquoi quand j'entends des bretonnants parler, je ne vois jamais sortir de leur bouche une quelconque orthographe.
Il faut arrêter avec ce procès d'intention. Malgré ses défauts et/ou ses imperfections, c'est le peururvan qui s'est imposé (que cela plaise ou pas c'est une réalité) et alors? Cela vous empeche-t-il de parler breton? non, au lieu de ressasser des veilles rancunes, passer à autre chose.
et si vous êtes passionné par la querelle orthographique, je vous conseille de l'appliquer à la langue française. Car pourquoi doit-on écrire Pharmacie et non pas Farmacie ou mieux Farmasi, de même avec le mot Montagne, qui pourrait s'écrire Montanie (orthographe qui se rapproche le plus de la prononciation), que dire du mot nénuphar ?etc...
Bref cette querelle stérile est hors sujet et n'intéresse pas du tout le quidam breton.
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  ex ,site bretagne.unie.free.fr
  le Vendredi 8 novembre 2013 09:59
Bonjour M.Treguer
Oui dans un sens on peut dire que l'identité bretonne a gagné.Mais il est un territoire où l'on peut dire qu'elle a perdu (ou en passe de perdre?) c'est la Loire-Atlantique.
Territoire pleinement Breton jusqu'il y a peu, avant la régionalisation, aujourd'hui territoire perdu "pour la cause", où les identités sont floues, brouillées et
sans cesse remises en question par l'officialité de la non bretonnité du territoire. (et ses partisans qu'ils soient de bonne ou de mauvaise foi).
Je me demande sincérement si ce territoire (qui est le mien depuis presque 20 ans a encore un avenir breton.
Quant à la discussion sur la langue bretonne, je suis en total accord avec Herve Rivallain, mais il sera difficile de revenir en arrière : mauvais choix mais entériné par la pratique.
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  alain colin
  le Vendredi 8 novembre 2013 11:36
Pour répondre à Reun, je ne suis pas mélenchoniste mais écologiste et le jacobinisme cocardier de Mélenchon me déplait fortement
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  Ed Du
  le Vendredi 8 novembre 2013 11:57
A Caroline Le Douarin et à tous,
Primordiale est la Réiunification de la Bretagne dont découlera automatiquement son Economie renforcée. C'est justement la raison pour laquelle le Maréchal Pétain a, en 1941, amputer la Bretagne de la Loire Atlantique, nommée à l'Epoque Loire Inférieure, afin de l'affaiblir.
Il nous a fait beaucoup plus de mal que le PNB dont se gargarise encore le Télégramme pour nous porter préjudice. N'est-ce pas le Télégramme?
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  dispar
  le Vendredi 8 novembre 2013 12:23
dites je viens de lire que les bonnets rouges ont été fabriqués en Ecosse, dommage pour le "vivre et travailler au pays", mais il y a un doute aussi sur une sous-traitance au Bengladesh, je n'ose y croire, mais peut être joue-on de la cornemuse au Bengladesh comme en Inde ? Dans ce cas ça reste celtique
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  Naoned Pride
  le Vendredi 8 novembre 2013 12:48
@Hervé Rivallin
Je vous suit totalement dans votre raisonnement de fond, mais le soucis est que le breton, contrairement aux langues que vous avez évoqués, est en danger.
Natif de Nantes, j'apprends le "néo-breton" en ce moment-même et cette diversité reste malgré tout présente dans les cours. Très souvent cela nous arrive d'interpeller la prof en disant "Mais comment ça se fait que tu prononce ce mot comme ça alors que ce mot-ci à la même terminaison mais se prononce différemment". La réponse porte très souvent sur un bref "Ah mais faites comme vous le sentez, dans le bigoudin on dira plus ça, dans le vannetais plus ça, etc.".
C'est très bien d'apprendre les différences comme on pourrait nous dire en anglais que le mot "ascenseur" se dit "Elevator" aux US mais "Lift" au RU. Seulement, ça complique énormément l'apprentissage. Maintenant, on pourrait se diriger vers des enseignements plus ciblés, si je veux apprendre le léonard ou le vannetais. Seulement, comment je fais, moi qui viens d'une famille de langue gallèse ?
Il ne faut pas oublier que l'uniformisation du breton ne porte pas forcement d'intérêt pour les bretonnants de naissances, mais pour ceux qui ne le sont pas. C'est une politique d'ouverture plus que jamais nécessaire. L'année dernière, dans mes cours de breton à la fac de Rennes, il y avait deux polonais, cinq irlandais et un chinois. Quel breton leur apprendre à ceux-ci qui ne veulent que s'ouvrir à cette langue ? Je ne suis pas certain qu'un enseignement des différents parlés attirent véritablement de potentiel néo-bretonnant, qui vont participer énormément au maintien de la langue.
Alors oui, le breton que j'apprends n'est pas le même que le vôtre, mais est-ce une mauvaise chose ? Non, mais nous parviendrons très sûrement à se comprendre lorsque je serait en mesure de tenir une bonne conversation.
C'est cette uniformisation qui manque au gallo par ailleurs et qui le précipite vers une mort de plus en plus certaine. Alors je pense qu'il faut se rejouir qu'elle se fasse pour le breton.
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  pierre nicolas
  le Vendredi 8 novembre 2013 13:21
Cette lettre amène quatre réflexions ;
1) La logique n'en est pas évidente : si Roparz Hemon et l'abbé Grégoire avaient deux logiques symétriques, et que Roparz Hemon a gagné, cela signifie, au contraire, que ce sont les jacobins qui ont gagné — puisque l'abbé Grégoire est censé être l'imagine même du jacobinisme. Donc, M. Treguer dit le contraire de ce qu'il veut dire, ou bien c'est lui qui se revendique comme "jacobin breton". Accessoirement, Roparz Hemon aurait bien fait "d'anéantir les patois" du breton, c'est-à-dire les dialectes. Est-ce ce que l'auteur veut dire ?
2) Roparz Hemon, de fait, n'a pas unifié l'orthographe en 1942. Il a accepté une décision de 41, en parlant du "zh miliget". Cette décision de l'unification s'est révélée capitale pour toute la suite de l'histoire du mouvement breton, pas seulement à cause de l'orthographe elle-même, mais à cause de la date — plus tard jugée malencontreuse.
3) Poser la question de la guerre sous la forme d'un problème dépassé puisqu'il était franco-allemand est une autre source d'interrogation. La question n'était pas (à la différence de la guerre de 14) que les envahisseurs étaient Allemands ; la question était qu'ils représentaient une idéologie qui soutenaient que certains hommes étaient supérieurs à d'autres, et que ces hommes "supérieurs" s'arrogeaient le droit de décider de la vie et de la mort des autres. Il se trouve que le système nazi est né en Allemagne, mais il y a eu des nazis dans toute l'Europe, en France comme ailleurs (et aussi en Bretagne). Si. M. Treguer pense que ce sont là des questions secondaires, et des conflits à oublier, c'est assez problématique.
4) M. Treguer affirme que le fest noz connaît une grande vogue, et que l'enseignement bilingue prospère. Quiconque fréquente les fest-noz sait que nous sommes au creux de la vague, et que l'enseignement progresse très très lentement — sans, évidemment, compenser la perte des bretonnants de naissance, et de loin. — Mais ces bretonnants-là sont porteurs des "patois", il est vrai.
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  kris Braz
  le Vendredi 8 novembre 2013 13:37
Complètement hors sujet, la seconde partie de l'article.
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  Nono Fik
  le Vendredi 8 novembre 2013 13:54
@Yann Le Quellec :
l'archipel en question est celui des Minquiers lire ci-dessous l'argumentation du Dr MELENNEC déjà lue sur ABP :
"Un traité international, même conclu il y a plusieurs siècles, conserve sa validité , si un traité valablement conclu en droit, ne l'a pas annulé ou modifié par la suite. Les rapports de la Bretagne et de la France, comme j'ai eu l'honneur de le démontrer, sont toujours régis par le traité de 1499, signé entre Anne de Bretagne et Louis XII, traité qui garantit ad vitam aeternam la Souveraineté de la Bretagne. Le faux traité de 1532 étant juridiquement nul, la Bretagne est bien, selon le Droit international, une puissance souveraine. [ABP3305]
Les Pays d'Europe, tels l'Ecosse, la Catalogne, etc., se sont trouvés, en leur temps, dans la même situation. Mais eux, à la différence de la Bretagne, qui est extrêmement en retard sur ce point, en ont tiré les conséquences. La Renaissance des vieilles Nations, non seulement n'appartient pas au passé, mais est un problème plus actuel que jamais, puisque chaque année qui passe permet à plusieurs d'entre elles de réapparaître sur la scène internationale. C'est au point que même en France, une candidate - très pittoresque, il est vrai - a invité les nationaux Français à s'armer de petits drapeaux, et à les agiter fébrilement, chaque fois que nécessaire.
Bretons inertes, mais que faites vous donc ?
Note: Voir l' Arrêt du 17 novembre 1953 sur l'affaire des Minquiers qui donne au Royaume -Uni souveraineté sur l'archipel des Minquiers et des Ecréhous. La Grande Bretagne a fait valoir ses droits basé sur l'union de la Normandie et de l'Angleterre en 1066 . En 1204 Philippe Auguste reprennait la Normandie -mais sans les îles anglo-normandes. A noter une remarque pertinente de la cour en réponse à la France qui avancait comme argument y avoir construit une maison en 1939: se comporter comme souverain n'est pas une preuve de souveraineté. "
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  Yann LeBleiz
  le Vendredi 8 novembre 2013 14:25
@ Herve Rivallain
Je pense que si on remplaçait le mot "breton" par "français" dans votre post, votre démonstration serait bien plus crédible!
Si en Europe, il existe une langue "artificielle", c'est bien le français : langue instrumentalisé comme un outil de domination sur les peuples (de l'hexagone et des colonies), au point que les français (les vrais en on perdu leur identité réelle au profit d'un culte parisien).
Sinon, toutes les langues européennes ont été unifiées au 19ème siècle. Le breton lui a été unifié au 20ème, du fait des difficultés des relations franco-bretonnes.
Actuellement, en Bretagne, comme dans le reste de l'Europe (France mise à part), les dialectes reprennent du dynamisme et sont largement perçus comme le complément indispensable à la langue unifiée (généralement à l'oral).
En Bretagne, une école de breton n'enseigne pas tout à fait le même breton selon son emplacement géographique.
L'enseignement du breton est donc clairement en conformité avec les pratiques européennes, à quand la même démarche avec le français?
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  Bertrand Eberlé
  le Vendredi 8 novembre 2013 14:42
Pour que la Bretagne soit en situation d'auto gestion sur les plans économiques en premier puis politique en second n'est-il pas plus judicieux de ne pas se dire autonomistes mais de l'être.
Je m'explique:
C'est dans un projet commun de renouveau de la Bretagne suffisamment crédible pour imposer le respect à Paris que se retrouveront toutes les forces vives de la région.
Nous ne sommes pas autonomistes, nous voulons un avenir meilleur pour notre région.
L'autonomie sera le résultat. Ne confondons pas l'objectif, la stratégie et le résultat.
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  Bernard Rio
  le Vendredi 8 novembre 2013 16:41
La plume de Michel Tréguer est toujours aussi alerte et le propos bien fondé.
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  Gildas Chatal
  le Vendredi 8 novembre 2013 17:26
Le peurunvan est aussi une idee jacobine en soi, non?
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  Michel Treguer
  le Vendredi 8 novembre 2013 19:13
Je répète que c’est par discrétion que je ne me mêle pas d’économie. Ce n’est pas le sujet de mon article, qui traite d’identité et de culture. Et cette dimension-là existait aussi dans la manifestation de Quimper.
Je suis d’accord avec Hervé Rivallain pour reconnaître aux seules versions locales du breton une richesse populaire authentique. J’ai fait suffisamment de films (France 3) ou d’émissions de radio (France Culture) sur des gwerzioù pour le savoir. Mais pour donner une chance à la Bretagne de sauver ses dialectes, il faut que la Bretagne existe, représentée par une langue peurunvan. Toutes les unifications sont dommageables, mais la Bretagne est plus petite que la France, et il faut bien arrêter de diviser les territoires et les cultures à l’infini si l’on ne veut pas se retrouver avec un peu de poussière… Le but du zh écrit est bien de permettre la cohabitation des parlers ?
Le problème majeur n’est pas celui-là, mais le fait qu’à cette carte des dialectes et des orthographes se superpose une carte politique. Si certains de nos concitoyens — que j’ai qualifiés de bretonnants jacobins — utilisent une autre graphie que celle des écoles et des panneaux routiers, c’est certes parce qu’elle leur convient localement, mais aussi et surtout dans le but d’empêcher l’envol d’une culture et la prise d’une identité bretonnes. La multiplication des gwenn-ha-du qu'ils détestent et aujourd'hui de surprenants bonnets rouges signe leur défaite symbolique. C’est ce que j’ai voulu dire.
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  Vincent Le Floc'h
  le Vendredi 8 novembre 2013 20:19
Procédons plus en avant encore :
- parles dialectaux / adaptés sur Perunvan
- enseignement du Peurunvan "e bep lec'h e Breizh"
- mise en place d'un koinè interdialectal brittonique et valorisation du patrimoine briton de nos amis "anglais" ("brit-ish") / vulgarisation de l'anglais en 2ème langue courante...
- autonomie de la Bretagne au sein d'une Union Britt(a/o)nique... libération de l'Irlande du Nord.
Qui est contre ? Alors revoyez vos références arthuriennes... la Bretagne a certaines vocations, ne demeurons point aveugles.
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  jorj t-g
  le Samedi 9 novembre 2013 03:38
En quoi le peurunvan empêche les formes dialectales de s'exprimer?
Je lis toujours en peurunvan parle avec de légères influences tregoroises et n’hésite pas à utiliser des néologismes dedans, chacun est libre!
On va vers un breton parlé plus unifié moins dialectale qui ne sera plus celui de nos grands parents à la ferme, il faut vivre avec son temps.
Par contre je connais certains néobretonnants qui s'inventent des gallicismes pour se donner un style (faux)dialecte trad, alors la expliquez moi qui francise le breton?
Les sectaires ne sont pas toujours la ou on veut nous faire croire qu'ils sont.
Que ceux qui veulent éditer dans autant de dialectes qu'il en existe le fasse, est ce que c'est interdit?
Quelqu'un peut il me rappeler qui a dit 'continuer de corrompre le breton jusqu’à ce qu'ils ne se comprennent plus'.
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  jedeon
  le Samedi 9 novembre 2013 10:34
Il y a peu de temps Monsieur Treguer exprimait publiquement son soutien pour le candidat Sarkozy... en breton et sur la radio notamment. Voici que sur l'abp il vient précher en français sur le thème de l'identité bretonne. D'une il serait bon en guise d'introduction qu'il ait redéfini ce concept (e brezhoneg mar plij) en partant du point de vue du sympathisant UMP, de l'autre il pourrait également interroger les bonnets rouges sur la graphie bretonne, sujet qui les préoccupe au plus haut point bien entendu -)
bref, ce n'est pas le premier qui s'attaque aux militants d'emgleo breiz en les ramenant au rang de jacobins, ce ne sera pas le dernier... le chien aboie et la caravane passe.
harzal a ra ar c'hi, mond a ra karr an ankou abiou
eun dra gaer eo d'an aotrou Treger pignad war ar gador prezeg evid kentelia an dud diwar benn identelez breiz... ha voti evid Sarkozy evel m'e noa greet warlene!
n'ho poa ket soñj e oa deut da gabali evitañ amañ hag a-hont er radio?
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  SPERED DIEUB
  le Samedi 9 novembre 2013 11:33
Entre le KLT et le Vannetais il y a un couloir tout au long de l'Ellé et en particulier en Cornouaille morbihannaise et à l'ouest du pays pourleth ou il y a des influences dialectales de part et d'autres .On ne comprendra jamais rien à l'histoire du breton ,tant que l'on ignorera le mode de fonctionnement des peuples de l'antiquité à savoir les vénètes différents des autres bretons étaient semblent t-ils établisaussi dans l'ile de Bretagne Un même peuple pouvait être établi à l'époque sur des territoires différents distants de plus de mille km donc des insulaires pouvaient être similaires d'autres par exemples établis par exemple dans l'actuelle Suisse
Il semblerait que les vénètes existaient déjà avant l'éclatement de l'indo européen .Il y avait une rivalité entre eux entre eux et les kernev j'ai constaté qu'elle n'a en fait disparue que depuis environ trente ans
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  Michel Treguer
  le Samedi 9 novembre 2013 11:44
Ah, voici les mensonges ! proférés par un anonyme caché derrière son pseudo. Qui es-tu jedeon ? Il n’y a ni honte ni danger à parler clair. On peut échanger cordialement, même quand on n’est pas d’accord, c’est la base de la démocratie. Bien sûr, je veux bien parler avec les militants d’Emgleo Breiz, ici ou ailleurs, je l’ai fait souvent et j’en ai invité au Café Breton de la librairie brestoise Dialogues. Ce sont en somme des amis avec lesquels j’ai de quoi discuter ! La charte d’ABP m’autorisait à ne pas mettre ce commentaire insultant en ligne, mais je n’ai rien à cacher puisque le point d’histoire (!) dont il s’agit fait l’objet d’un chapitre de mon livre Espèce d’homme ! (éditions du temps, 2008).
Je n’ai vraiment rien d’un militant UMP ! Je n’ai voté ailleurs qu’à gauche qu’une seule fois, mais pas l’année dernière : en 2007, pour Sarkozy mais pas pour son parti, parce que l’homme était passablement inconnu, d’origine étrangère (hongroise et juive), et qu’on pouvait donc se demander si en tant que président il ne serait pas moins hostile à la langue bretonne que la candidate socialiste française, ancienne élève de l’ENA, dont on pouvait craindre un formatage jacobin. C’était un pari pour voir (voir mon livre)… Depuis je n’ai jamais prononcé un mot en sa faveur, je ne suis pas passé à la radio, je ne sais pas ce que c’est que ces émissions que jedeon dit avoir entendues warlene. Mont a ra mat gant da zivskouarn c’hoazh, va faotr ? Ale, kenavo, a galon, ken vi gwelet neuze hag evit gwir ar wech-mañ.
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  Pascal Rannou
  le Samedi 9 novembre 2013 13:35
Pour répondre à certains propos: le score des militants bretons,cher Michel Tréguer, ne me semble pas faible: 2012 a tout de même vu l'élection du 1er député autonomiste de l'histoire, Paul Molac, UDB soutenu par ELLV: qui l'aurait imaginé il y a 20 ans? Dire que "Sarkozy était passablement inconnu " en 2007 est risible! On ne parlait que de lui depuis le gouvernement Balladur, en 93-95! Et voyez les postes ministériels qu'il a occupés entre 2002 et 2007! On s'en souvient encore avec émotion...
D'accord avec H. Rivallain pour sa critique cinglante, mais juste, du sabir néo-breton trop entendu en Fac, à la télé, dans les écoles (publiques ou privées) où l'on enseigne le "breton"chimique (avec bien sûr des d'exceptions), et que nous impose l' "Office du brezhogalleg". Écrire "lasteserezh" pour traduire "déchetterie" est une cuistrerie qui plonge dans la perplexité les bretonnants authentiques (qui, du coup, se sentent en état d'infériorité par rapport à ce "vrai breton" qui n'est pas le leur, c'est un comble!), alors que le mot "blottoù" pour "poubelle" n'est pas un néologisme et est d'usage courant.Pas partout, me direz-vous? J'ai entendu sur "Bali Breizh" un membre de l'Ofis dire qu'il faut bien choisir entre sept façons de dire "biberon" en breton. Pourquoi choisir? On peut très bien utiliser tel mot à Carhaix et tel autre à Vannes: c'est une preuve de la richesse lexicale du breton, qui provient bien plus des dialectes que des néologismes fabriqués par des gens qui seraient incapables de discuter avec un paysan des Monts d'Arrée. Quant au peurunvan: il me semble difficile, par contre, d'écrire comme on parle. En français, on écrit "je ne sais pas" ce qui se prononce "chaipas". Il faut bien une norme écrite, et elle ne gêne pas les accents marseillais ou chti... Les accents ne meurent pas si on continue à les pratiquer, et ils sont le sel de la langue bretonne, comme de toute langue. Et pourquoi s'obstiner à chasser les mots qui ressemblent au français? Si je dis "I'm a member of an terrific association which defends traditional music", est-ce que je parle français? Non. Alors, je préfère entendre "Me zo barzh un asosiasion 'bominap a zifenn ar muzik tradisionel" plutôt que "Me zo barz ur gevredigezh strobinellus a zifenn ar sonerezh hengounel", type de sabir entendu chez les néo-bretonnants et rigoureusement incompréhensible pour les bretonnants authentiques. Quand j'entends parler des étudiants maghrébins en arabe, j'entends quantité de mots français, et personne ne dit que c'est de l'arabe corrompu... Lisons une page en italien, en espagnol, en anglais: la moitié au moins des mots ressemble au français. Une inspectrice de breton a même comparé le breton des vieux au français des cités! Le breton authentique serait du verlan! Que les néo-bretonnants massacrent le breton s'ils veulent, mais au moins qu'ils respectent ceux qui l'ont créé et qu'ils ne prétendent pas nous l'imposer...
Il faut certes un breton standard, et une graphie standardisée, que l'on a donc avec le peurunvan, mais mettons l'accent sur l'avant-dernière syllabe (sauf en vannetais): on le fait bien en parlant anglais! Face au breton aseptisé/chimique, hissons nos bonnets rouges!Bravo à Spered ar Yezh, à Dastum qui offre une base de données éblouissante en bon breton et aux radio Kreiz-Kreizh/Kerne/Gwened, où je me délecte à entendre une langue qui a des tripes...
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  jedeon
  le Samedi 9 novembre 2013 14:37
Je n'ai aucun scrupule à publier sous pseudo quand je te vois attaquer des gens sans les nommer. Tu peux ensuite les appeler "amis", ça ne te coûte pas cher. Qui en dehors d'emgleo breiz publie, édite et organise à la fois des cours sur Brest? Certes tu te montres bien magnanime en invitant tes "amis" d'emgleo breiz à écouter ton logos à ce café breton de dialogues. Tu dois te sentir bien seul dans cette relation amicale unilatérale. Bref, peux-tu au moins nous éclairer sur ton emploi exclusif du français quand tu choisis de démonter des militants linguistiques bretonnants ? Cela pourrait aussi les intéresser. Pourrais-tu de plus nous en dire un chouilla plus sur l'appellation de cette mystérieuse association de "jacobins adeptes du centralisme démocratique" qui sévit sur Brest? Mais on peut craindre que Monsieur Treger vive mal ces sollicitations émanant d'un "jacobin centralisateur brestois". A bon entendeur, ken ar c'henta, deiz mad dit paotr.
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  Michel Treguer
  le Samedi 9 novembre 2013 17:11
Cher jedeon, je ne discute que des idées, des positionnements. Je n’attaque pas ad hominem, ce que, je crois bien, tu n’es pas loin de faire.
Dans le texte ci-dessus je dis bien que « les bretonnants jacobins en question ne sont pas sans mérite quand ils publient des livres, organisent des cours, etc. Mais… »
Mais ? Je cherche à deviner puisque tu restes masqué. Peut-être ton engagement politique se marie-t-il mal avec cette « identité bretonne » qu’affirme la floraison des bonnets rouges et des gwenn-ha-du ? Je comprends que ça te mette en rage de te sentir partiellement lâché par le peuple, mais il ne faut pas, on n’en meurt pas, on peut toujours réfléchir a-nevez. Gwelet a rez ? Skrivañ a ran « partiellement » nemetken.
A galon, ken vi diskoachet, Mikeal
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  Alwenn
  le Dimanche 10 novembre 2013 00:42
"Aussi faibles soient les résultats des partis autonomistes dans les consultations électorales, la culture bretonne a irréversiblement et massivement trouvé le chemin des c½urs. Il n'est pas dit, en effet, qu'elle parvienne à perdurer. Mais, ce qui est certain, c'est que ses adversaires ont perdu."
Si la culture et la langue ne perdurent pas, alors nos "adversaires" auront au final gagné.
La situation du breton reste très fragile. Tant que le breton n'aura pas de reconnaissance officiel et tant qu'il ne sera pas présent à égalité avec le français, il restera menacé. Tout reste à faire encore pour la survie du breton (et pour le gallo aussi).
La manifestation de Quimper est plus une victoire politique que culturelle. La "victoire" culturelle est d'une certaine manière déjà acquise depuis un moment, mais pour qu'elle perdure il faut progresser politiquement.
Or, sur le plan politique, l'Etat est toujours aussi jacobin, et il ne va pas changer de lui-même.
La question est donc, comment faire que cette première victoire politique de Quimper soit suivie d'autres ?
Les socialistes bretons sont en face, dans le camps de l'adversaire, contre les Bretons, et la droite bretonne, ce n'est même pas la peine d'en parler.
Les deux seules personnalités politiques à émerger sont Molac et Troadec. L'un dans le système, comme député, l'autre en dehors, comme l'un des chefs de file des bonnêts rouges.
Mais que ce soit de l'intérieur du système ou du dehors, les possibilités de faire bouger les choses sont minimes.
Comment, concrêtement, peut-on renverser le système et acquérir l'autonomie qui nous ai indispensable ?
On veut tous l'autonomie, mais comment l'obtenir quand on a en face de soi un Etat crispé qui ne veut rien lâcher, même pas ce qu'il avait promis sur la Charte et sur La Décentralisation ?
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  Michel
  le Dimanche 10 novembre 2013 18:58
Je suis effaré de la violence des réactions suscitées par le petit article de Michel Treguer: il a un réel talent pour faire sortir du bois ceux qu'il appelle les bretonnants jacobins. Et à chaque fois c'est un déferlement de propos haineux mais documentés qui doivent le faire bien rigoler. Ça l'amuse: moi aussi d'ailleurs. Jacobins? J'en doute, crétins, ne lavaran ket.
A galon
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  Eric Legrand
  le Lundi 11 novembre 2013 09:29
C'est vrai que ça ne mange pas de pain de se faire mousser, on émet une simple vue de l'esprit et ça prend forme auprès des convaincus déjà "auto-préchés". Mais attendons la concrétisation électorale de cette "victoire de l'identité bretonne".
Quelqu'un peut nous dire combien de listes autonomistes ou indépendantistes sont en place pour les municipales, prêtes à défendre bec et ongles la fameuse identité nationale bretonne? S'il y en a, combien de suffrages les bretons vont-ils leur accorder ? Autant que leurs homologues catalans ou écossais ? ma doué faut commencer à ramer pour passer de 1% à 20, bonnet rouge ou pas.
Et quel score pour le fn sur les terres désertées par la gauche française en Bretagne ? Chez le bonnet rouge anti-fiscal on sent plus de sympathie pour la Marine anti-bretonne que pour l'udb ou autres.
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  PIERRE CAMARET
  le Lundi 11 novembre 2013 13:03
Helas Oui ??? lamentable .Je l'ai aussi note . Extremement choquant .
J'attends les elections 2014 ,pour faire le point .
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  dispar
  le Lundi 11 novembre 2013 14:27
bien vu ! les bonnets rouges vont au final voter Marine, et leurs revendication ce sera principalement : "non aux radars qui entravent la liberté de circuler comme on veut et à la vitesse qu'on veut en Bretagne !" il n'ont de rouge que la couleur de leur bonnet et la tête près du bonnet, désolant pour la Bretagne
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  Reun An Honseg
  le Mardi 12 novembre 2013 05:17
Mes excuses à Colin pour l'avoir traité de "mélenchoniste", à tort d'après ses dires...mais qui y ressemblent, camarades Vert.
Au lieu de critiquer le purunvan, que, vannetais, je ne pratique pas, je rappellerai que la force du français fut d'avoir créé l'Académie, Langue-repère pour annexer les pâles cousins concurrents de langue d'Oc et d'Oil relégués par le fait au rang de patois.Cours, Rivallain, le vieux monde est derrière toi.
A-benn achùi; komzet ha skriùet é vé gwennedeg genein. Ha dem'sonj,ur yeh fall e zo ur yeh marù: en hani mad e zo en hani é biùein; Ha Breizh Atao memestra!
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  PIERRE CAMARET
  le Mardi 12 novembre 2013 05:30
Eric LEGRAND / Dispar .
Je n'aime pas : LA NULLE EN TOUT = MLP mais j'ai bien peur que les Bonnets rouges d'hier expression d'un particularisme Breton , vont voter en masse FN l'annee prochaine , en signe de protestation ..... alors si cela s'averait le cas , j'avouerai ne plus rien y comprendre .......... et envisagerai d'emigrer au Groenland , sans radio /Tv / Ordinateur et d'y rester les annees qui me restent a vivre .J'ai passé un hivernage au Groenland en 1959 , je n'ai garde que de bons souvenirs . La langue INUIT est plus simple que le Breton : 900 mots et eux seront independants , quand ils le voudront . Le Danemark est une democratie et si les Groenlandais veulent leur Independance , ils l'auront sans peine .
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  Michel Treguer
  le Mardi 12 novembre 2013 08:20
Au terme (?) de la présente lignée de commentaires, je précise de nouveau ce que j’ai voulu dire et ce que je n’ai pas dit. Je n’ai pas annoncé d’avenir idyllique pour l’identité bretonne. J’ai dit que les bonnets rouges ont ouvert une fenêtre surprenante dans une Histoire jamais enseignée. J’ai noté qu’en dépit d’attaques incessantes la graphie peurunvan s’est imposée dans les écoles, dans les rues, sur les bâtiments officiels. Et j’ai constaté que le drapeau gwenn-ha-du mille fois vilipendé a gagné le c½ur des Bretons. Merci à tous les contributeurs.
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  F. Bouder
  le Vendredi 15 novembre 2013 12:13
"Croyez vous vraiment que les industriels de l'agroalimentaire bretons soient vraiment les défenseurs de la Bretagne ?"
Ils le sont! Défenseurs pour certains d'une vision productiviste de la Bretagne que l'on peut critiquer certes, mais au moins conscients que "notre problème c'est la France". L'alternative au mouvement est l'immobilisme, le statu quo, la Bretagne administrée depuis Paris. Tout en restant les yeux bien overts, ne nous mettons pas dans la situation d'idiots utiles du système.
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  Alain
  le Vendredi 15 novembre 2013 16:34
"Le breton unifié n'est pas du breton, aucun vieux bretonnant ne le comprend et patati et patata..."on croirait lire du Françoise M. Vous qui aimez les dialectes et la dialectisation bref la dislocation d'une langue, vous devriez vous demander, qu'est ce qu'un dialecte, sinon à mon humble avis, la fragmentation territoriale d'une langue non enseignée.
Pour simple rappel la langue bretonne ainsi que la gallèse sont toute les deux déclarés en grand danger par l'UNESCO, alors vu la situation, tous vos remarques indignées ne sont pas réalistes l'unification de chacune de ces 2 langues est malheureusement une des primordiale solution de survie, il reste moins de 200 000 locuteurs sur toute la Bretagne, alors de savoir si il y a une différence de prononciation en pays glazik ou dans le pays fanch ne sera une priorité qu'au moment ou la courbe descendante ce sera inversée, tout le restant n'est que littérature...
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  Frédéric Minard
  le Vendredi 15 novembre 2013 20:20
Sur les bêtises dites par les "brehzonegarboblegerion" :
Je prononce pour ma part comme c'est préconisé par les écrivains bretons dans le dictionnaire "An Here". Je prononce "-añ" à la trégorroise et non comme un vulgaire "-a" ; j'utilise la forme longue des mots ("lavarout" et non "lâr", "gouzout et non "goût"...) et les "z" finaux comme en léonard ; j'utilise les pronoms personnels antéposés ainsi que la vieille terminaison du pluriel "-ion" comme en vannetais ; et je prononce le "-où" à la cornouaillaise - et non comme un "ou" - car le "skrap" sur le "u" n'est pas là pour faire joli et qu'il faut garder la beauté des diphtongues dans notre breton...
Je préfère certains mots du trégorrois ("petore", "gwiñver"...) ou vannetais ("bout", "men"...) quand ils nous rapprochent des autres langues celtiques et nous permettent de retrouver un peu du breton tel qu'il était au sommet de sa gloire au Moyen-Âge.
Quand on me demande d'où vient mon breton, je réponds "A Vreizh ha mat pell 'zo !" : "De Bretagne et puis c'est tout !". Et quand on me dit que j'utilise tel ou tel mot qui serait trégorrois ou vannetais, je réponds que "Non, ils appartiennent à la langue bretonne dans son ensemble, qu'on soit Vannetais, Léonard, Briochin ou Nantais ! C'est du breton et rien que du breton." Comme il y a un breton standard à l'écrit, il y a une prononciation standard totalement indépendante de chacun des dialectes tout en s'en inspirant...
À l'heure où l'on traverse la Basse-Bretagne en une heure et demie, là où on parlait quinze patois différents autrefois, faudrait-il apprendre chaque variante ? À l'heure où l'on apprend le breton à Rennes, faudrait-il qu'à Maurepas on apprenne le vannetais de Guéméné-sur-Scorff ? À Villejean le léonard de Bourg-Blanc et à Beaulieu le tégorrois de Plougrescant ? Et on ressusciterait le guérandais pour la ZUP ? Sans interaction pour ne pas perturber les étudiants ?
Les dialectes traditionnels n'existent plus qu'artificiellement, en vérité. Ils touchent désormais aux fantasmes de quelques uns qui on détruit l'Emsav traditionnel et ses avancées dans les années '70, au nom d'un chimérique "retour à la terre". Pour eux, le breton est un objet de musée qu'on peut utiliser à l'occasion comme les charrues à b½ufs, les moulins à café ou les chemises en lin épais. Pas une langue vivante, pas la langue d'une nation. Mais, Dieu merci !, cette idéologie est moribonde...
Quant au falc'huneg (qu'a-t-il d'universitaire quand il n'y a plus que Broudic et Irien qui l'utilisent ?), c'est la pire orthographe qui soit : elle est léonardo-centrée et simplifie le breton à outrance en évacuant, par exemple, toutes les nasalisations du "a" ou du "i", ou en rejetant l'apport merveilleux de l'étymologie...
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  F. Bouder
  le Lundi 18 novembre 2013 12:58
J'imagine que les partisans de l'émiettement du breton militent en faveur de l'enseignement du patois du Valois à Senlis et de l'Orléanais à Chartres. Vous savez le français unifié c'est pas "l'patois d'cheux nous"...
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  Pierig Ar Maget
  le Mercredi 20 novembre 2013 11:12
Opala Mikéal Treger ! (votre ancien petit nom très léonard lorsque vous étiez à France tri)... la masse inerte des bretons indifférents au breton vous en faîtes quoi ? On aurait pu vous lire leur reprocher un délit de "non assistance à langue en danger". Mais non, il est plus facile de s'en prendre à des militants non-conformes au moule, de braves personnes qui, incidemment tiennent leurs réunions en brezhoneg penn da benn. Vous-mêmes quand vous daignez sortir du bois une fois l'an pour brittophoner c'est en galleg sur toute la ligne que vous le faîtes comme tant de gens si prompts à défendre en français une orthographe bretonne coulée dans le marbre en 1941. Il est vrai que votre conception "a gaoc'haj uhel" de l'identité bretonne n'engage que vous, elle n'engage d'aucune manière le peuple breton. Je suis prêt à me faire appeler Soaz et à me tarzer les bouzellou à vous lire.
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  Michel Treguer
  le Vendredi 22 novembre 2013 09:49
@Pierig Ar Maget. N’ouzon ket piv oc’h. Neuze respont a ran d’ur spes. N’ho peus komprenet tra d’ar pezh am eus skrivet. Lennit en-dro ar pennad a orin ha va div zisplegadenn war e lec’h. Din e plij holl rannyezhoù Breizh, hag evel just al leoneg en o zouez, a oa hini va zud hag a zo hini va amezeien. Met ret eo e vije ivez ur yezh peurunvan skrivet evit ma chomje ur vro anvet Breizh pelloc’h eget Plougastell ha Montroulez. Pa venegan des bretonnants jacobins, e lavaran ivez ez eus brezhonegerien anezho, o gwelan evel mignoned hag e reont labour mat pa savont kentelioù hag embannont levrioù.
E gwirionez, n’eo ket me a dag den pe zen er penn kentañ. Int eo, ha c’hwi eo neuze, a dag bepred, dek-ha-tri-ugent vloaz war o lerc’h, strivoù Roparz Hemon evit unaniñ Breizh. Bez ez eus Tregeriz e-touez ar jakobined-se : perak e skrivont e leoneg ma n’eo ket evit nac’hañ an doare-skrivañ peurunvan ? Dezho ha deoc’h eo ne blij ket ar gwenn-ha-du evel na blij ket da Françoise Morvan. Ha pa ‘z eo degemeret ha savet bremañ ar banniel-se gant popl Breizh, pa ‘z eo skrivet e peurunvan skritelloù straedoù ar vro, e c’heller lavarout ho peus kollet war an daou boent-se. Met n’eo ket tagadennoù ouzh tud zo : ouzh o menozhioù-kuzh politikel ne lavaran ket.
Ur c’hrennlavar a zo e galleg : On ne choisit pas ses ennemis, ce sont eux qui vous choisissent. Aon am eus ho pije va dibabet… A galon memes tra, Mikeal
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  Ronan
  le Vendredi 6 décembre 2013 13:06
Bon je suis pas sensé réagir, je m'interdis les commentaires depuis quelques années, une certaine hygiène mentale.
Je voulais juste dire que je comprend cette préoccupation de la culture qui se meurent. Mais comment se sentir breton quand plus de la moitié de ma génération (38 ans) et celle d'après est parti travailler ailleurs voir à l'étranger faute de boulot !
Tellement pris dans le travail, une vie imposée à 100 à l'heure et souvent l'impossibilité de revenir "au pays" ne favorise pas ce retour aux sources.
Parrallèlement, autre réalité, mais je n'aime pas susciter la haine, les parisiens qui ont "refourgés" leur appart sur cour à des prix mirobolants sont arrivés sur Nantes et en Bretagne et profite grandement de tout ça. On parlait d'un mythe. Je peux vous dire que l'ensemble des "réussites" de mon quartier et des personnes de mon réseau sont TOUS de Paris !!!!
Alors la Bretagne, ok, les bonnets rouges, ok mais quand on parle d'identité, là vous comprenez toutes les réactions hépidermiques des "imbéciles heureux qui sont né quelque part"...
De toute façon, c'est inutile.
Comme les anglais en Irlande du Nord, ils sont là depuis tellement longtemps, comment leur demander de rentrer chez eux ????? Il faut accepter tous ceux qui aime la Bretagne, car du coup leurs enfants naissent aussi Breton.
Pour ce qui est de l'identité, ça ennuie beaucoup de monde. La seule identité que l'on nous impose, c'est l'identité Européenne : qui se sent Européen de coeur ???? Personne, l'Europe qui est une partie de nous est une sorte d'entité qui se bat contre nous... complètement pervers et schyzophrénique...
Je pense qu'il n'y a rien à attendre de la politique et qu'il faut se prendre en main. Exactement comme le chômeur qui n'a rien à attendre de Pôle Emploi (même s'il a des Assedics) et qui à intérêt à se débrouiller tout seul s'il ne veut pas crever (et c'est pas du vécu).
Je suis un cuistre concernant la Bretagne, ne connaît rien de son histoire, ni la langue. Pourtant à 38 ans, je me rend compte que c'est bien ma mentalité bretonne (caractère fort, intégrité, refus de se laisser corrompre) qui est à l'origine du sentiment d'être "le dernier des mohicans".
Ce dont nous avons besoin, c'est qu'on se rassemble déjà. Entre ceux qui sont restés et qui son le noyau, entre ceux qui ont le coeur en Bretagne et vivent ailleurs pour des raisons professionnelles, entre ceux qui sont d'adoption et ont des enfants né Breton...
L'identité Bretonne doit être ouverte, car diviser ses trois "diasporas" diminuera la Bretagne, sans compter tout ceux qui vivent en Bretagne et s'intéresser autant à ce qui s'y passe que les français au Duguay Trouin...
Une chose est sûre, on est dans un période de crise. Et en période de crise, un noyau dur résiste. Il ne faut pas oublier que dans les années 60s, ils se comptaient sur les doigts d'une moufle les "ringards" catholique et bretonnisant avec leur rangaine de grand mère...
Je pense qu'on est dans la même période. Et contrairement à ce que l'on croit, il y en a beaucoup qui sont prêt à jeter l'éponge de ce mode de vie à la con pour revenir aux sources...
Cependant, beaucoup comme moi n'osent pas agir ou se revendiquer breton de peur du manque de crédibilité, de se faire rejeter ses "paires", d'être pris pour ceux qui retournent leur veste, etc...
Et je dis pas ça parce que je suis en train de travailler à un projet presque bénévolement pour aider les entreprises bretonnes à lutter contre la crise...
Moralement, je vous jure, pour cette génération c'est dur... et je pense même que Nolwenn Leroy à dû sévèrement cogiter avant d'oser faire cet excellent choix, celui de prendre le relais pour le passer à la génération suivant...
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  PIERRE CAMARET
  le Lundi 20 janvier 2014 07:42
Aujourdhui 20/1/2014 ai ete visiter au Musee de Brisbane une exposition sur les "Hidden treasures of Afghanistan"qui comportait des pieces superbes , cachees a l'invasion de l'Afhganistan par les Russes et resorties recemment . Croisement d'influences sur la Culture : Grecque , Persane , Egyptienne , Asiatique ( Chinoise) etc...La n'est pas la question , mais il y avait une inscription qui dominait cette exposition :
A NATION STAYS ALIVE WHEN ITS CULTURE STAYS ALIVE .
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