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- Chronique -
Les ''4 vieilles'' se meurent. À lire dans le numéro 17 de Dihunomp, mars 2009
Les “4 vieilles” se meurent. C'est sous ce nom, comme chacun sait, que les “collectivités territoriales” françaises avaient acquis un peu - un tout petit peu - d'indépendance financière pour exercer des compétences que l'État central, dans sa magnanimité, avait daigné leur octroyer dans un de ces moments de mansuétude dont il est si coutumier : taxe d'habitation, taxes foncières sur le bâti et le non-bâti, et taxe professionnelle
Paul Chérel pour Dihunomp le 1/03/09 9:39

Éditorial

Les “4 vieilles” se meurent C'est sous ce nom, comme chacun sait, que les “collectivités territoriales” françaises avaient acquis un peu - un tout petit peu - d'indépendance financière pour exercer des compétences que l'État central, dans sa magnanimité, avait daigné leur octroyer dans un de ces moments de mansuétude dont il est si coutumier : taxe d'habitation, taxes foncières sur le bâti et le non-bâti, et taxe professionnelle. Voilà quand même quelque temps que, regrettant ce geste “généreux”, il se demandait comment mettre fin à cette libéralité. Il projette donc de supprimer ce qui restait encore en vie de la taxe professionnelle. Réaction immédiate, comme il se doit, de l'ensemble du monde syndical devant ce «cadeau fait aux entreprises», ce sur quoi le gouvernement s'est empressé de déclarer qu'il allait étudier un autre moyen de récupérer ce «cadeau» auprès de ceux qui en étaient bénéficiaires. On ne voit pas bien alors le but de l'opération. Moins traditionnel toutefois est apparu le chœur unanime des représentants des collectivités territoriales et locales, de la région jusqu'à la plus petite des communes (ARF, ADF,AMF, AMGVF, FMVM, APVF, ACUF, ADCF... ) s'insurgeant contre la suppression d'un de leurs “maigres” droits, acquis au titre de la décentralisation. Ils réclament donc une juste “compensation”, par l'État, de ce manque à gagner. Ceci est très révélateur de l'esprit jacobin qui anime l'ensemble de ces 550 000 représentants du peuple, toujours la sébile à la main, pour mendier en pleurant quelques sous d'un État tout puissant, unique protecteur, bienfaiteur et répartiteur des richesses produites par ses sujets. L'occasion était pourtant belle pour ces collectivités et le poids démographique, économique et social qu'elles représentent, de demander, d'exiger, de l'État une refonte complète du système fiscal français et du mode de perception des divers impôts et taxes qui l'émaillent, dans la plus grande des complexités. Il serait tout à fait normal que la TVA, par exemple, soit prélevée au niveau régional, là où cette valeur ajoutée est produite par les entreprises de cette région. Il serait tout à fait normal que le revenu des CSG, soit prélevé directement par les collectivités de proximité qui s'occupent des affaires sociales de leur secteur d'activité puisqu'il s'agit d'un impôt de solidarité. Quitte à ces lieux de perception de verser un petit pourcentage à l'État central pour ses frais de fonctionnement, sans oublier d'ailleurs de lui demander de les réduire sérieusement. Cela se pratique au Pays basque en Espagne, pourquoi pas dans ce pays “éclairé” qui se nomme France ?

Paul Chérel

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Vos 1 commentaires :
PRIGENT Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Ce comportement "pavlovien de mendigots" auprès de "l'Etat Mère-poule", de notre classe politique, est révélateur de l'état de sa dépendance, de sa vassalisation voire de son d'addiction au système jacobin. Effectivement, plutôt que de "faire la manche" auprès du "Roi", ils seraient mieux inspirés de lui quémander plus de prérogatives et de délégation de pouvoirs dans les domaines fiscaux, budgétaires, gestion de territoire, éducation, médias locaux... Bref, de mettre en pratique ce proverbe chinois: "Plutôt que me donner du poisson, apprends-moi (laisses-moi) pécher." Que nenni ! Il est bien plus confortable de se comporter en "supplétifs de la Préfecture" à la tête de collectivités locales réduites à un role de simple administration déconcentrée. L'autonomie, la subsidiarité, la responsabilité c'est bon pour les pays voisins. Elus = fonctionnaires (Il est vrai que beaucoup le sont aussi !)
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