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Le collectif antifasciste breton a sorti ce jour un dossier de quarante pages au sujet de la liste Bretagne Nous avons Foi en toi, qui regroupe plusieurs associations et formations dont les Identitaires bretons Jeune Bretagne. Bretagne Nous avons Foi en Toi ayant l'intention de porter plainte pour diffamation, nous ne pouvons présenter ce dossier.
La présentation très succincte du collectif antifasciste rennais laisse apparaître une symbolique de gauche anarchiste (poing levé, rouge et noir). La CNT locale anarchosyndicaliste et syndicaliste révolutionnaire (voir le site) relaie régulièrement leurs publications. Les membres du collectif, qui compte au plus une quinzaine de personnes gravitant autour de la fac de Rennes-II, ont leurs attaches dans le parti français NPA pour certains, pour d'autres chez Breizhistance. Le collectif antifasciste rennais classe parmi ses ennemis ADSAV, mais aussi Riposte Laïque ou le syndicat de droite étudiante l’UNI voire le mouvement de Jacques Cheminade Solidarité et Progrès. Par conséquent, c’est un dossier motivé par des intérêts idéologiques qu’il faut examiner avec prudence.
La première impression de ce dossier très documenté et enrichi de photos et de captures d’écrans ou de vidéos, c’est qu’il est visiblement très engagé contre cette liste, dont les dix candidats sont qualifiés individus aussi clairement dangereux. Sur quarante pages, quatre et demi sont consacrées aux origines politiques de Jeune Bretagne et des Identitaires, douze et demi concernent la liste et son programme réél tiré de la lecture du site de Jeune Bretagne. Il y a aussi douze pages de photos et captures d’écran.
Le dossier est axé sur la personnalité de plusieurs candidats. D’abord l’assez controversé Claude Guillemain, candidat dans la 5e circonscription des Côtes d’Armor (Lannion-Paimpol) . Le dossier affirme qu ' à lui seul le personnage résume bien l’esprit de la liste : une juxtaposition d’associations bidons pour gonfler le nombre de soutiens, maquillant difficilement l’activisme d’extrême droite de leurs militants. Puis Christophe Daniou candidat dans la 1e circonscription d’Ille-et-Vilaine (Rennes-sud), responsable de Jeune Bretagne pour Rennes, présent dans diverses manifestations identitaires et attaqué sur son rôle lors de leur irruption dans la manifestation occitane de Toulouse dont les organisateurs les avaient banni. Mais encore le discret et metalleux Simon Danjou, candidat dans la 2e circonscription d’Ille-et-Vilaine voisine et sa petite amie au profil Myspace débridé, Aurore Marie Pêcheul, candidate dans la 4e circonscription des Côtes d’Armor (Guingamp). Et enfin Yann Vallerie, fondateur de Jeune Bretagne et candidat lui-même dans la 4e circonscription du Finistère (Morlaix), celle de Guerlesquin. Les autres sont laissés de côté, les rédacteurs du dossier écrivent On pourrait continuer ainsi avec chacun des candidats, mais le profil politique de ceux-ci a déjà été parfaitement mis en lumière : faut-il encore en rajouter ?
La deuxième partie du dossier concerne non le programme de la liste ( voir l'article ) dont les propositions sont qualifiées de consensuelles ou de démagogiques mais le programme réél tel que le collectif antifasciste l’interprète d’après le site de Jeune Bretagne. Le collectif antifasciste breton s’en prend au nom de la liste en breton, Feiz ha Breizh qui renvoie au journal éponyme de l’abbé Perrot et au fait qu’ils rendent hommage aux personnalités du nationalisme Breton des années 30 et 40 sur leur site, comme Yann-Vari Perrot, Olier Mordrel, Roparzh Hemon ou Yann Fouéré.
Yann Vallerie, Que pensez-vous de ce dossier et pouvez-vous confirmer la véracité de ses informations?
[YV] L'extrême gauche rennaise n'ayant manifestement plus aucun impact sur la société, étant décalée sur tous les sujets de société, elle se spécialise dans ce que la gauche totalitaire a toujours su faire de mieux : la délation, l'appel à la haine, à la peur.
Et elle le fait de manière totalement anonyme, ce qui fait preuve d'un courage et d'une volonté très développée. Les militants bretons qui sont mis en cause, de façon individuelle ou pas, dans ce dossier de 40 pages, ont pour eux le mérite et la volonté de se présenter à visage découvert aux yeux de tous. Comment un collectif qui avance masqué peut il dénoncer des gens qui ne le font pas ?
En tout état de cause, les lecteurs, les électeurs, les personnes qui nous côtoient toute l'année, savent qui sont les militants qui constituent Jeune Bretagne. Et les images pitoyables de folklore du 20e siècle ou voir même de meurtres récents (florence en italie) associées aux noms de bretons constituent autant de diffamation, de mensonges, qui se traduiront devant les tribunaux prochainement. Ou plutôt devrais-je dire "se traduiront peut être devant les tribunaux".
Nos propositions pour la Bretagne parlent d'elles-mêmes. Nos sites Internet sont publics. Il n y a pas besoin de chercher plus loin que cela. Le seul "scoop" du dossier est en fait un ancien dérapage Internet d'une jeune fille à peine majeure et qui n'était pas engagée en politique à ce moment.
Quelle suite comptez-vous donner aux allégations formulées dans ce dossier ?
[YV] Les suites seront à la fois pénales et vigilantes. Pénales car nous ne pouvons pas laisser passer de tels mensonges, de tels allégations scandaleuses, nuisant à la réputation de l'ensemble des militants. Les plaintes avec constitution de partie civile ont d'ailleurs été déposées dès aujourd'hui.
Vigilantes, car il va de soi qu'un dossier aussi "lourd" que celui-ci est destiné à faire réagir ; c'est une incitation à la haine et à la violence envers les militants mis en cause. Il va de soi que nous ne nous laisserons pas intimider par ces énergumènes, d'aucune façon que ce soit.
Pour finir, notre travail quotidien sur le terrain ainsi que nos actions montrent à tous notre vrai visage et qu'importe si une petite centaine d'illuminés cherchent à nous nuire par le mensonge, nous avancerons toujours !
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