La forêt de Brocéliande, réputée pour les mythes et légendes qu'elle renferme, est un haut lieu de la légende arthurienne et tout simplement une part essentielle du patrimoine breton.
Ce site historique est devenu depuis quelques années un terrain d'affrontement entre d'une part des associations de défense de l'environnement et d'autre part une soixantaine de communes du centre Bretagne qui veulent construire en lisière de la forêt un centre d'enfouissement de déchets et une usine de traitement et de tri d'ordures ménagères. Le site est prévu sur la commune de Gaël au lieu dit Point-Clos.
L'Association "Sauvegarde Brocéliande" ainsi que d'autres associations comme "Danse avec les Sorcières de Brocéliande" luttent activement contre ce projet depuis son lancement il y a 4 ans. De son côté le SMICTOM (Syndicat Intercommunal de Collecte et Traitement des Ordures Ménagères) affirme que la seule alternative c'est le camionnage vers un centre dans la Mayenne qui, lui aussi, a un coût sur l'environnement. Il conteste aussi l'impact du projet sur certaines espèces animales.
Dans son jugement rendu fin mars, le tribunal administratif de Rennes a déclaré que " Le permis de construire du 17 novembre 2006 accordé par le préfet d'Ille-et-Vilaine au SMICTOM Centre Ouest 35 et les arrêtés leur autorisant l'exploitation d'un centre d'enfouissement et d'une usine de pré traitement d'ordures ménagères sont annulés ". Le SMICTOM devra aussi verser la somme de 1000 euros à l'association "Sauvegarde de Brocéliande" .
D'autre part, le 26 mars a eu lieu à la Cour d'appel de Rennes, l'appel du jugement en correctionnel du 3 décembre 2009, concernant la réparation du dommage écologique dû à la destruction et l'altération du milieu de vie d'espèces protégées (rainette verte, tritons, salamandres…) , reprochée par les associations au SMICTOM mais non retenue en première instance. Une centaine d'élus, dont des maires venus des 65 communes, et dont les représentants forment le SMICTOM Centre Ouest 35, avaient fait le déplacement Place du Parlement. ABP était là et a interviewé Monsieur Philippe Chevrel, le président du SMICTOM, et l'avocat de Sauvegarde de Brocéliande Me Bouquet.
Philippe Argouarch