A Douarn..., comme on dit lorsque l'on est du pays penn-sardine ou même de pas très loin, tous les ans à la fin du mois d'août les amoureux du 35 mm, les puristes quoi... enfin les cinéphiles, se retrouvent dans les salles obscures de la ville. Un festival pas trop comme les autres. Celui des minorités disait-on hier encore, et même s'il a perdu aujourd'hui son chapô, il reste toujours celui des peuples qui n'ont, souvent, pas droit de cité ! Sauf parfois à la rubrique des faits divers !
Faits divers... ça tombe plutôt bien cette année avec en tête d'affiche, les Roms, les Tsiganes, les Bohémiens... ceux qui en Bretagne on nomme aussi Termajied. Le peuple des verdines, des amateurs de niglous... des voleurs de poules disent aussi les biens pensants, était là sur sous chapiteau, place de la Poste. Ca ne devait pas trop les dépayser, ils étaient aussi dans les cinémas de Douarnenez, bien sûr. Ils sont bavards et rigolards, joyeux et même leur dramatique histoire il l'a raconte le sourire au lèvre. Ainsi c'est Raymond Gurême, 87 ans aux prunes, chapeau en tête et une étonnante joie de vivre et pourtant il en a connu des camps ! Les français et des gendarmes sans pitié, les wagons à bestiaux, sans boire, sans manger et pire encore la déportation en Allemagne. Les évasions, ratées, parfois réussies et repris, mais jamais vaincu. Il finira la guerre dans les troupes du Colonel Fabien !
Puis c'est Milo Delage et son association, lui se bat, avec un bel optimisme pour le droit à la différence... Pas facile le droit à la différence, les Bretons en connaissent un rayon.
A notre porte, Erwan Moalic, depuis presque quarante ans, avec quelques irréductibles, ½uvre pour le cinéma en Bretagne et ça marche pas si mal semble-t-il.
Nous sommes au cinéma, on le vit et on en parle, on le fait aussi avec Gérard Alle, pince sans rire au multiples talents, il a réalisé ce petit bijoux de fraicheur et d'authenticité '' Mon petit lapin bleu''
On en parle avec eux...
Louis Gildas avec Alexandra Descellière.