Suite à la manifestation pour la langue bretonne organisée par Diwan, et à laquelle l’ensemble des organisations culturelles et politiques bretonnes avaient appelé à participer, la Ligue Bretonne de Droits de l’Homme, dénonce le fait que pour le représentant de l’état à Lorient la défense de la langue bretonne soit passée au second rang en raison d’un match de football fut-il important.
La manifestation ayant été refoulée à la périphérie de la ville, son impact s’est trouvé amoindri, et les participants disséminés.
On ne peut comparer la valeur culturelle, politique et sociale d’une manifestation appelant au respect des droits élémentaires, notamment en matière linguistique d’un peuple, avec une manifestation sportive, ceci, sans mépris aucun pour le monde sportif.
Il y a une hiérarchie dans les appréciations, que visiblement la sous-préfecture de Lorient a sciemment ignoré.
En se retranchant derrière l’éventualité de « troubles à l’ordre public » , le sous préfet n’a trouvé qu’une excuse pour délocaliser la manifestation .Ce genre de manifestation « poussettes » est toujours composée de familles, d’enfants, de personnes paisibles revendiquant des droits pour leur langue. le sous-préfet a fait un choix relevant de l’intérêt politique et économique privé plutôt que de l’intérêt général. On se souviendra que c'est ce même sous-préfet qui avait envoyé ses gendarmes contre les parents d'élèves de la filière bilingue publique de Languidic...
L’actualité nous le montre régulièrement, la violence existe, hélas, mais jusqu’à preuve du contraire ce n’est pas dans ce genre de manifestation qu’elle se manifeste mais plus géneralement dans les stades ou à leur périphérie, et est l’œuvre de bandes organisées qui brisent chaque jour un peu plus l’image du sport, celle du football en particulier. M Herjean