Cette taxe rappelle un peu la façon de faire qu'a eue Jospin quand il s'est présenté à la présidentielle. Il avait alors clamé que lui au moins baissait les prélèvements en se vantant d'avoir supprimé la vignette auto, sans préciser toutefois que le produit de la vignette auto allait dans les départements, et que donc ce n'était en aucun cas l'État qui faisait des efforts, mais l'État qui obligeait les autres à faire des efforts.
Là, le but est simple : récupérer de l'argent au profit des super régions dont on peut s'interroger sur la légitimité (après tout, le peuple n'a pas été consulté…), ce qui va permettre à l'État de moins subventionner les dites régions tout en se défendant l'an prochain d'avoir augmenté les impôts. Avec la parfaite mauvaise foi dont il fait preuve depuis des décennies, l'État aura beau jeu alors de dire : "ce n'est pas nous qui collectons cet impôt, mais la Région, c'est elle qui augmente les impôts…"
Dans Les Échos, François Hollande promet des baisses d’impôts pour les classes moyennes. Cette nouvelle taxe remet tout à plat car elle est assise sur la taxe foncière des ménages et des entreprises. Du côté des PME en Bretagne, l’étranglement continue après la TLPE (Taxe Locale sur la Publicité Extérieure) qui, elle, est à la discrétion des collectivités.
Ce gouvernement comme les précédents n’a fait aucune réforme de structure, aucune réforme territoriale, ce qui nous mène au désastre à brève échéance alors que la dette publique engloutit 57 % de notre production de richesse.
Le Parti Breton est opposé à cette Taxe Spéciale d’Équipement Régionale et veut au contraire mettre en place une autonomie fiscale garante d’une bonne gestion de la collectivité, permettant d’assurer le développement des entreprises, de stabiliser les impôts des ménages. Avec un budget comparable à celui de L’Écosse 45 milliards d’euros, une Bretagne indépendante ou très largement autonome n’aurait pas besoin d’avoir recours à cette taxe.
La Bretagne n’a nullement besoin d’une nouvelle taxe mais qu’on lui redonne la part qui lui revient. La Bretagne a besoin au contraire d’une liberté d’action sur le plan fiscal et réglementaire pour libérer les énergies et créer des emplois grâce à nos PME et TPE.
Nous rappelons encore une fois que la France vole chaque année à la Bretagne 30 milliards d’euros.
La Bretagne est aujourd'hui un nain politique, à nous de construire la Bretagne émancipée, solidaire et entreprenante de demain.
Gaël Fleurent ;
Dominig Yvon ;
Nicolas Graignic,
Entrepreneurs et membres du Conseil National du Parti Breton