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Le Parlement Écossais (photo wikipedia © User:Colin / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0)
- Dépêche -
Le gaélique écossais et le scots deviennent des langues officielles de l'Écosse
Adoptée à l’unanimité le 17 juin 2025, la nouvelle loi sur les langues dote le gaélique écossais et le scots d’un statut officiel, aux côtés de l’anglais. Le texte prévoit la création d’écoles en gaélique, l’instauration de standards éducatifs, et des zones de promotion linguistique. Une avancée historique pour un pays qui mise sur son pluralisme culturel.
Par Philippe Argouarch et chatGPT pour ABP le 19/06/25 8:47

Édimbourg, 18 juin 2025 — Le Parlement écossais a voté à l’unanimité, mercredi 17 juin, le Scottish Languages Bill, officialisant le statut des deux grandes langues historiques de l’Écosse : le gaélique écossais et le scots. Une décision saluée comme un moment clé dans la reconnaissance et le renforcement des langues minoritaires sur le territoire.

La Vice‑Première ministre, Kate Forbes, a prononcé un discours poignant en citant les paroles du groupe Runrig :

« Bien qu’ils aient tenté de nous détruire, mes enfants verront les paysages de leurs ancêtres ; bien que la langue ait été blessée dans sa lutte, elle vivra sur cette terre. » uk.news.yahoo.com

🏛️ Une loi ambitieuse pour le renouveau linguistique

Ce Scottish Languages Bill inclut plusieurs avancées concrètes :

🗣️ Le scots : langue souvent méconnue

Le scots n’est pas un dialecte de l’anglais, mais une langue germanique à part entière, historiquement parlée dans les Lowlands. Bien qu’il partage des éléments avec l’anglais, il possède une grammaire, un vocabulaire et une tradition littéraire spécifiques. Comparable au gallo en Bretagne, le scots bénéficie désormais d’une reconnaissance institutionnelle qui pourrait encourager son usage et son enseignement.

📈 Une avancée historique et un modèle européen

Adopté à l’unanimité, ce texte marque un tournant dans la politique linguistique écossaise en valorisant son héritage plurilingue. Il pourrait également inspirer, au-delà des frontières, des initiatives de reconnaissance pour d’autres langues minoritaires en Europe — de la Bretagne à la Corse, en passant par les Cornouailles.

📄 La loi adoptée le 18 juin (Scottish Languages Bill) https://www.parliament.scot/-/media/files/legislation/bills/s6-bills/scottish-languages-bill/stage-3/spbill39bs062025.pdf

Voir aussi sur le même sujet : Écosse
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Vos 16 commentaires
Anne Merrien le Jeudi 19 juin 2025 13:22
L'Ecosse bénéficie d'une large autonomie depuis un bout de temps. Pourquoi ces mesures ont-elles tardé ?
(2) 
Kerbarh le Jeudi 19 juin 2025 22:09
Pratiquement personne ne parle le gaélique en Irlande et en Écosse La langue galloise est bien plus parlée.
Il y a quelques décennies le breton était la langue celtique la plus pratiquée. Et de loin…
Quel désastre
(1) 
Gerry le Vendredi 20 juin 2025 00:29
Pour le gallois, oui bien sûr. Pour l'irlandais, c'est plus compliqué parce qu'en Irlande il y a beaucoup de personnes qui le parlent mais, oui, elles sont minoritaires et dès qu'elles sont avec d'autres personnes qui ne le parlent pas, elles vont évidemment utiliser l'anglais, donc on peut parfois avoir l'impression que personne ne le parle. Rien qu'à Paris on peut entendre parler irlandais sans problème si on sait où aller... sans problème à part celui que si on n'est pas suffisamment à l'aise soit-même (je suis pour ma part niveau B1) ça peut être un peu frustrant...
Ne gomzin ket eus ar brezhoneg d'ar wech-mañ.
(3) 
Penn Kaled le Vendredi 20 juin 2025 09:09
Quelle est la raison pour laquelle la république d'Irlande n'a pas signée la charte des langues minoritaires alors que l'Angleterre l'a signée et ratifiée ????
(1)  Envoyer un mail à Penn Kaled
Gerry le Vendredi 20 juin 2025 18:47
L'irlandais (ou gaélique irlandais) a le statut de langue officielle, et est également reconnu en tant que tel au niveau de l'Union Européenne. La question de la pratique n'est donc pas liée à un problème de reconnaissance ou de statut. En-dehors de l'anglais et de l'irlandais, il existe une langue minoritaire autochtone qui s'appelle le shelta et qui était la langue de la communauté des travellers. Je n'ai malheureusement pas de précisions récentes sur son statut actuel ou le nombre de locuteurs.
(2) 
H. Serrandour le Samedi 21 juin 2025 08:24
Il est intéressant de noter que tout en reconnaissant les deux langues, les actions seront menées en fonction de la situation de chacune. Avec un fort soutien au gaélique sans critère géographique. Encore un nouvel exemple allant à l'encontre des blocages et revendications des professionnels du gallo ces dernières années, qui cherchent à créer deux zones d'exclusion en Bretagne.
(4) 
Bérieu le Lundi 23 juin 2025 13:11
Le scots n'est pas "comparable au gallo en Bretagne". C'est une langue germanique, pas un dialecte.
Déjà car le scots a été la langue de la cour royale d'Ecosse jusqu'au XVIIème siècle. Le poète écossais Robert Burns (XVIIIème siècle) écrivait en scots.
Surtout le scots est bien différent de l'anglais, lisait des textes en anglais et scots, les différences sont tout à fait notables et évidentes, peut-être même plus qu'entre nombres de langues slaves (à commencer par russe/ukrainien ou 50 % du lexique est identique), surement plus fortes mêmes qu'entre certaines langues latines (corse/italien, Catalan/français ou occitan/castillan).
Enfin et surtout le scots est clairement identifiable géographiquement ce qui n'est absolument pas le cas du gallo.
Son aire traditionnelle est l'Ecosse et l'Irlande du Nord (et le Nouvelle-Ecosse au Canada). Le gallo n'est pas identifiable géographiquement, c'est une transposition administrative d'une déclinaison locale des parlers d'Oil. La plupart des originalités des parlers de Haute-Bretagne sont un lexique issu du vieux-français en réalité (à commencer par la Bretaigne, devenue Bretagne en français moderne) ou bien l'inversion de la voyelle avant le B par exemple (au lieu d'après) comme Saint-Bérieu à la place de Saint Brieux (en vieux français), phénomène similaire aux parlers de Mayenne ou d'Anjou (Nord-Loire)
(7) 
De Pepe à BérieuLe Mardi 24 juin 2025 12:14
hmmm, je sais que c'est un grand débat, mais à l'heure actuelle on peut dire que le gallo ou le picard sont des langues d'oïl à part entière. Il y a mille ans de ça (en gros), elles étaient avec le "francien" des dialectes de la langue romane appelé maintenant vieux français. En ce sens c'est similaire, le scots et l'anglais descendent eux aussi de dialectes du vieil anglais et ont évolué séparément.
(2)
De H. Serrandour à BérieuLe Mercredi 25 juin 2025 00:02
La Haute-Bretagne a toujours été vue comme francophone, ses parlers d’oïl n’ayant jamais constitué une langue autonome ni distincte du français. Le gallo unifié et délimité est une construction récente, à posteriori, portée par des militants, pas par des linguistes. Aujourd’hui, certains professionnels sont en train de créer un « néo gallo » en accentuant artificiellement sa différence avec le français et les parlers voisins de Mayenne ou d'Anjou, malgré l’absence de fondement historique et de soutien populaire. Une façon pour eux de justifier la reconnaissance et les financements accordés par la région, après avoir demandé les mêmes droits que le breton, sans avoir la légitimité historique ni linguistique pour cela.
(4)
De Bernard L. à BérieuLe Mercredi 25 juin 2025 00:07
Le scots n'est pas descendant du "vieil anglais", mais bien plus des vikings. Il y a une toponymie scots, une littérature scots, une Histoire de cette langue. Le gallo est un objet virtuel et artificiel non identifié. Déjà pour commencer le mot même "gallo" signifie juste "français" en breton ! Les Ducs de Bretagne parlaient français à partir du XIIIème siècle, c'est documenté. Les Ducs ont même officialisé le français dans leur administration avant même que les Rois de France ne le fassent pour la leur. Il n'y a pas de toponymie en gallo, preuve qu'il n'existait pas de "langue gallo" sous l'Ancien Régime. La toponymie c'est le Hibernatus des parlers locaux. Les toponymes spécifiques de la zone purement romane sont des copiers-collés des départements limitrophes (Mayenne, Maine-et-Loire, Vendée), n'ont aucune unité locale (le sud-loire se rapproche plus de la Vendée et des Mauges que du pays rennais). Et une très large partie des toponymes sont similaires à ceux de régions lointaines de langues d'Oil (Champagne, Bourgogne, Orléans, Ile-de-France)
(3)
Anne Merrien le Mercredi 25 juin 2025 21:44
Même si le gallo n'est pas une spécificité de la Bretagne (trop proche du normand, du mainiot, de l'angevin ou du poitevin), il appartient à l'identité de la Bretagne vue dans son entièreté, mi-celtique, mi-romane. Beaucoup de mots bretons d'ailleurs viennent du latin (depuis l'occupation romaine de l'île de Bretagne) et du vieux français.
(3) 
De Xavier à Anne MerrienLe Vendredi 27 juin 2025 09:46
Vos deux phrases sont contradictoires en soi. Vous avez raison lorsque vous parlez de cette dualité en Bretagne entre langue celtique et langue romane. L'aberration est aujourd'hui de vouloir imposer une "trialité", en cherchant à séparer français et gallo : c'est une distinction artificielle et militante, qui va à l'encontre des conceptions historiques et des pratiques vernaculaires.
(1)
De G. Le Cornec à Anne MerrienLe Lundi 30 juin 2025 11:17
Le gallo n'est qu'un nom bretonnant pour désigner une même langue, le français. On peut discuter de l'appellation, comme le fait actuellement un Mélenchon (qui veut changer le nom du français), mais à quoi bon ? La progression de la langue romane en Bretagne n'a rien à voir factuellement avec une langue gallo qui serait différente ou indépendante du français, de son statut politique et de son évolution ! 100 % des bretons parlent une langue romane...quelle perte de temps, quelle manière honteuse en réalité de repousser le vrai sujet linguistique. Et cela ne fait aucunement avancée la question des limites administratives, bien au contraire. Les rivalités renno-nantaises et leur rapport avec leur voisinage ne sont pas une invention des bretonnants.
(1)
De Anne Merrien à Anne MerrienLe Lundi 30 juin 2025 17:28
Rennes et Nantes ne sont certainement pas rivaux pour promouvoir le grand ouest ! Le gallo a aussi été opprimé à l'école de la République et même dans les écoles privées. Il faut préserver toutes les richesses de la Bretagne, y compris les variations dialectales.
(1)
De Anne Merrien à Anne MerrienLe Lundi 30 juin 2025 20:18
"Mairerie" je trouve ça charmant, bien plus+ que l'anglo-américain envahissant.
(0)
Anne Merrien le Mercredi 2 juillet 2025 11:34
Si certains veulent mettre breton et gallo sur le même plan, pour obtenir les mêmes financements je suppose, ou la même visibilité, on peut leur opposer trégorrois, léonard, cornouaillais, vannetais. En négligeant les richesses dialectales du breton, on favorise le gallo dans les représentations.
(1) 
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