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- Éditorial -
Le Comité départemental du tourisme finistérien et la langue bretonne
À l'approche des grandes migrations estivales, le CDT 29 a édité des cartes d'information sur des sites et équipements touristiques du département. Comme le faisait remarquer un(e) auteur(e) de la région quimpéroise "Et la langue bretonne sur ces documents ?" Réponse des responsables "Comprenez, c'est une affaire de place, comprenez, ce n'est pas ça que viennent chercher les touristes"
Louis Gildas pour ABP le 18/05/10 14:36

Pour la seconde année consécutive et à l'approche des grandes migrations estivales, le CDT 29 a édité des cartes d'information sur des sites et équipements touristiques du département. On ne peut que louer l'initiative, d'autant plus que cette année un effort particulier a été fait sur les visuels photographiques.

Diffusés à 3 millions d'exemplaires les bristols promotionnels sont disponibles gratuitement sur des présentoirs dans quelque 300 structures adhérentes du CDT 29. Au recto un cliché valorisant de l'équipement, au verso une présentation succincte du site avec tarifs et horaires d'ouverture...

Cependant quelqu'ombre au tableau et comme le faisait remarquer un(e) auteur(e) bien connu(e) de la région quimpéroise "Et la langue bretonne sur ces documents ?", réponse des responsables de la structure : « Comprenez, c'est une affaire de place, comprenez, ce n'est pas ça que viennent chercher les touristes ».

Ce qui amena l'auteur(e) en question à cette réflexion : "Lorsque l'on veut estourbir son chien, on dit qu'il prenait trop de place à la maison et qu'en plus, la sale bête aboyait mal – un adage bien connu. Quant à ce que viennent chercher les touristes en Finistère et en Bretagne c'est justement cette différence qui est partie intégrante de notre culture, celle qui fait la richesse et l'originalité de notre pays... Les réflexions des responsables du CDT 29 sont affligeantes, ils ne devraient pas oublier que leur établissement est financé par le Conseil général. Donc avec l'argent des Bretons qui parfois sont aussi, comme c'est étrange, bretonnants ou brittophones comme aujourd'hui on le dit. "

Et de conclure :

"Le jacobinisme est un poison perfide et delictis gravioribus... Pas moins!"

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Louis Gildas est un reporter indépendant. Il a contribué à Armor Magazine, Bretagne Hebdo, et Ouest France, , AQUI TV, Radio Périgueux, Le Journal du Périgord. Collabore à L'Express, à France Bleu Limoges et à l'ABP.
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Vos 8 commentaires :
Yann-Fañch Kernevez Le Mardi 31 août 2010 23:27
Gwir eo met n'eo ket grevus... un deiz a vo skler an amzer !
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Jakez LE FOL Le Mardi 31 août 2010 23:27
Il y a sûrement un problème d'attitude avec cette structure publique : lorsque nous l'avons contactée par email pour demander des visuels de promotion à exposer lors de notre manifestation de la Saint Yves ici à Saigon, ils n'ont même pas pris la peine de nous répondre. A croire qu'ils sont tellement imbus de leur statut de mangeurs de budget public qu'ils n'ont aucun besoin d'exposer au public. A leur déchrge les quatre autres comités départementaux de Bretagne n'ont pas été plus performants.
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J-Luc Le Floc'h Le Mardi 31 août 2010 23:27
« Comprenez ce n'est pas ça que viennent chercher les touristes. » Voilà une réaction assez typique de l'intérieur de la péninsule.
Un Breton de l'extérieur pourrait difficilement parler ainsi, me semble-t-il, surtout s'il a connu le brassage de la grande ville.
Ainsi je me souviens que le livre de Mark Kerrain « Ni a gomz brezhoneg » m'a accompagné dans mes déplacements quotidiens en métro. J'en appréciais l'humour et je découvrais graduellement les mécanismes de base de la langue bretonne. Mais je n'étais pas seul ! Combien de fois un regard furtif, intrigué ou amusé, mais jamais agressif, ne s'est-il pas autorisé à jeter un coup d'œil par dessus mon épaule ?
Evidemment, je n'ai jamais su ce que ces voisins de quelques instants pensaient de la Bretagne. Je lisais simplement dans leurs yeux une expression faite de surprise, de découverte et de tranquille bienveillance…
Ar Brezhoneg en tren-buzhug ? N'eus brasoc'h plijadur e-touez an dud dianavezet ! / Le breton dans le métro? Il n'y a pas de plus grand plaisir au milieu d'inconnus !
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Pierre camaret Le Mardi 31 août 2010 23:27
Le breton dans le metro !!! il m ' est arrive , il y a quand meme plusieurs annees , a peu pres la meme chose ,dans un avion(vol domestique) .Je dechiffrais un texte en breton , mon voisin de siege , curieux , quelle est cette langue ... mais du breton . Attitude attristee et condescendante , Monsieur au moment ou notre belle langue ( le francais) est mise en danger par l 'anglais ,c 'est une perte de temps que d 'apprendre le breton ?? Je pars demain pour Taiwan et les Philippines ou je dois rencontrer quelques bretons installes la bas .
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Léon-Paul Creton Le Mardi 31 août 2010 23:27
Et pourtant ce n'est pas en parlant de la cathédrale de Kemper et de son évêché, de B.Poignant, du ou de la responsable du comité départemental du tourisme " Penn ar Bed", ni du travail du CDT 29, que Kemper la capitale de Kernev a été perçue par des centaines de millions d'Arabes.
Mais c'est bien l'existence de la langue bretonne et le combat de ceux qui se battent pour elle et pour la Bretagne, qui ont suscité l'intérêt d'Al-Jazeera sur ce qui se passe en France sur la question. À moins que cet intérêt soit une réaction offensive au problème de la burka en France. En ce cas, que le choix du breton comme sujet, soit jugé d'une portée équivalente par la chaîne, est intéressant.
Quoi qu'il en soit, la langue bretonne et le problème breton sont donc meilleurs ambassadeurs pour le tourisme, que ne le sera jamais ce comité départemental que je trouve particulièrement pitoyable. À considérer aussi l'importance de ce reportage sur une chaîne comme Al-Jazeera pour l'internationalisation de ce qui se passe en Bretagne.
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Marcel Texier Le Mardi 31 août 2010 23:27
Les responsables du Comité Départemental du Tourisme du Finistère n'ont peut-être rien à voir avec la Bretagne. On ne peut donc leur en vouloir. On peut seulement regretter qu'ils n'aient pas ce minimum de savoir-vivre qui fait qu'on s'intéresse à la culture du pays qui vous reçoit. S'ils sont bretons, ils sont probablement tellement complexés, ils ont une telle trouille de passer pour des "ploucs" qu'il est absolument vain d'attendre de leur part le minimum de courage nécessaire pour affirmer la place de la langue bretonne. On ne peut guère les admirer. On ne peut que les plaindre.
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Renée Mazé Le Mardi 31 août 2010 23:27
En ce qui concerne les Quimperois, je crois que Marcel Texier a touché juste. La grand mère d'une de mes amies, venue de son "lointain" Cuzon habiter "en ville", ne mettait plus sa coiffe pour sortir, ni même pour aller au marché (années 50) de peur justement d'être prise pour une paysanne. Ce complexe doit donc bien rester quelque part dans l'inconscient...
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J-Luc LeFloc'h Le Mardi 31 août 2010 23:27
Pour ce que j'ai pu observer en Poher - pardon, en Kreiz-Breizh :-) - chez les Bretonnantes - pardon, chez les Brittophones :-) - dans les années soixante (voire les années soixante-dix), le port de la coiffe était plutôt affaire de personnalité et de conviction. Je ne suis pas du tout certain que l'on puisse généraliser, d'un point de vue sociologique.
A mes yeux d'alors, il y avait les vraies femmes, celles qui portaient la coiffe, celle-la même des Soeurs Goadeg – non, c'est l'inverse, ce sont les C'hoarezed Goadeg qui étaient vêtues comme toutes les Mammoù-Gozh :-) - et bien sûr parlaient la langue, et il y avait les autres. Ainsi m'apparaissaient les choses.
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