Enquêtes sociologiques chez cinq familles du Trégor à travers trois générations : - celle d'après guerre - celle de 1968 - celle du début XXIème. L'auteure analyse la situation de la langue bretonne après guerre avec la répression dans les écoles et le symbole donné aux « récalcitrants » . Il s'avère que les femmes furent plus sensibles à l'insécurité linguistique et à la modernité (attrait de la ville francophone et réussite scolaire) Mais il y a eu des Bretons qui n’ont pas cédé à cette pression énorme, qui ont continué à parler et à transmettre leur langue.
M.-T. Legendre a cherché à comprendre comment cela a été possible, face au rouleau compresseur de l’uniformisation linguistique de l’État français.Et elle est tombée... sur des femmes qui, quand elles n’ont pas lâché, ont permis de traverser la période la plus catastrophique de la perte de la langue, les années 1950-60, et de maintenir l’élan, une fois le raz-de-marée passé. Les deux premières générations parlent breton mais ne savent pour la plupart pas le lire. La dernière génération est scolarisée à Diwan.
Qui des hommes ou des femmes prennent la décision de la langue à transmettre ? Au moment de se marier, les 5 femmes trégoroises de notre enquête sociologique, qui parlent encore breton avec leurs petits enfants, ont-elles choisi volontairement de transmettre la langue de leurs pères plutôt que celle du maître d'école ? Les filles ont-elles un comportement différent des garçons face à la langue des origines ? Telles sont les questions que tente de résoudre ce petit ouvrage.
Marie-Thé Legendre a suivi une formation de sociologie à l'Université de Rennes en 1991 et à Brest en 2004. Rennaise d'origine, elle commence l'apprentissage du breton en 2003 et lance cette enquête dans le cadre des 100 ans de la "Journée de la femme" à St Brieuc en 2009.
15,5x22cm 144 pages -Broché
Photos noir et blanc
Ce communiqué est paru sur Yoran Embanner