La Technivalse des sites
A l'approche des grandes vacances sacralisées et des premiers départs massifs, la Bretagne entretient son image.
Dans tous les grands quotidiens nationaux on lit que les nitrates bretons mettent la France à l'amende ce qui va réjouir tous les contribuables de l'hexagone, la Commission européenne réclamant pas moins de 28 millions d'euros.
Dans une économie durable, le système productiviste breton est tout sauf un modèle.
Cela fait plus de vingt ans que la France aurait dû faire respecter une directive européenne qui limite le taux des nitrates dans les eaux de surface à 50mg/l.
Cela fait plus de vingt ans que les préfets accordent des autorisations d'extension et qu'ils régularisent de nouveaux élevages.
La musique techno a ses adeptes. Les grandes concentrations dans lesquelles ils se réunissent ne pouvant se réaliser qu'en plein air, la fourniture d'un terrain de plusieurs dizaines d'hectares s'impose. Un communiqué du Ministère de l'Intérieur en date du 09/06/2006 faisait état des recherches en cours pour l'année de référence.
Un an plus tard, le même niveau d'incompétence donne un résultat identique. Le 27 juin 2007, les autorités préfectorales sont toujours à la recherche d'un site. Un jour dans le Morbihan, un autre en Ille-et-Vilaine….
Les deux faits cités, nitrates et technival, soulèvent une interrogation unique.
Est-ce bien nécessaire que la décision soit prise par l'autorité centrale et non par le pouvoir régional ?
Le silence de la région sur le technival s'explique-t-il par l'échec de son programme eau pure qui démontre l'incapacité de la Région à assurer des missions autres que celles de la communication ?
On pense à Henri Queuille , président du Conseil de la IV° République qui n'hésitait pas à dire : « Il n'y a pas de problème qu'une absence de solution ne finisse par résoudre » .
Dans un cadre fédéral, le pouvoir régional serait doté de nombreuses compétences exclusives et devrait faire face à ses responsabilités devant ses électeurs.
Dans les deux, cas, outre la persistance de la main de fer de l'Etat central, on assiste à la pusillanimité d'un pouvoir politique régional apathique.
A croire que l'absence de compétences sert les intérêts immédiats de nos élus en leur permettant de faire l'économie de choix difficiles.
Le 28 juin 2007
J-Y QUIGUER
Président du MOUVEMENT FEDERALISTE DE BRETAGNE membre de
L'UNION DES MOUVEMENTS FEDERALISTES