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- Communiqué de presse -
La rue Henry de Montherlant devient rue Polig Monjarret

Suite aux rumeurs colportées par un conseiller municipal de Plescop et un secrétaire de la Libre Pensée du Morbihan concernant l'attribution du nom de Polig Monjarret au futur collège de Plescop

Bertrand Deléon pour Bemdez le 6/02/12 20:05
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Suite aux rumeurs colportées par un conseiller municipal de Plescop et un secrétaire de la Libre Pensée du Morbihan concernant l'attribution du nom de Polig Monjarret au futur collège de Plescop, des élus ont cru bon d'alimenter la polémique et de salir le passé d'un homme dont l'oeuvre est immense pour la Bretagne, aussi bien sur le plan culturel qu'économique. Ainsi, le conseil municipal de Plescop et les passionnés de culture bretonne ont dû céder à la polémique en abandonnant le projet.

Il est odieux de refaire le procès d'un homme qui a été déjà acquitté, de surcroît par un tribunal de guerre, réputé très peu clément. Nous invitons tout un chacun à consulter la biographie de Polig Monjarret dans nos précédents communiqués. La Bretagne doit beaucoup à Polig Monjarret, les accusations qui lui sont portées sont fausses ; elles tendent à atteindre la Bretagne en son coeur.

Face à cette injustice, Bemdez avait annoncé fin janvier une campagne de débaptisation des noms de lieux publics honorant des personnages dont le passé trouble ne semble pas dérangé outre mesure le monde politique.

Ce lundi 6 février, afin d'entamer cette longue campagne de débaptisation, Bemdez a remplacé les plaques de rue Henry de Montherlant à Vannes par le nom de Polig Monjarret (photos en pièces jointes).

En effet, si Polig Monjarret est irréprochable et a oeuvré positivement pour la Bretagne, ce n'est pas le cas d'Henry de Montherlant :


Henry de Montherlant

Romancier, essayiste, auteur dramatique français, né et mort à Paris, prolixe pendant la seconde guerre mondiale.

Publie en 1941 le texte “Le solstice de juin” à la gloire de la vigueur allemande.

Dénoncé publiquement comme "collaborateur" par le Conseil National des Écrivains (CNE) en 1944-1945.

Élu à l'Académie française en 1960.


Est-il normal d'avoir des rues, places et bâtiments publics portant le nom de “Montherlant” dans nos agglomérations ?

Est-il naturel que parce qu'un homme est breton, sa mémoire, sa vie et son oeuvre peuvent être salies en toute impunité ?

Pour cette raison, l'association Bemdez entend poursuivre ses actions de retraits de noms attribués à des lieux publics et appelle toutes les organisations, associations et individus à faire de même.

Le collège public de Plescop s'appellera Polig Monjarret.


Pour Bemdez, Bertrand Deléon.

Voir aussi :
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Cet article a fait l'objet de 1723 lectures.
Vos 17 commentaires
  YouennB
  le Mardi 7 février 2012 06:44
Bravo. Cette action est exemplaire. Nag a zismegans e kenver ar vretoned dre vras.
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  Hiro
  le Mardi 7 février 2012 09:39
On peut en trouver tellement d'autres : Sartres et Simone de Beauvoir, par exemple (lui et son attitude plus qu'ambigüe face à l'occupant - voir l'article le concernant dans la dernière "Revue Littéraire"; et elle, animait une émission culturelle sur Radio Paris; à mettre en parallèle avec le reuz qu'il y a eu quant à l'utilisation du nom de "Roparz Hemon").
Et pourtant, ces 2 "monuments" de la culture française ne sont mis au pilori des critiques !
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  Ar Vran
  le Mardi 7 février 2012 09:44
Très bien, il faut revenir à des actions \"terrains\" pour réimposer nos idées.
SAB l\'a fait il y a 20 ans, et on a obtenu (certes partiellement de nos jours mais ce n\'est pas fini) la signalisation bilingue
Aïta! est en train de le faire dans les lieux publics
donc pour enfin en finir avec la dénigration du mouvement breton par la clique de la Libre pensée et assimilé, il faut les prendre au mot : commencer à débaptiser en Bretagne les rues portant des noms de personnes soupçonnées de collaborationisme,...
J\'espère que cette nouvelle action va être reprise sur toute la Bretagne entière...
A quand la dénonciation des élus bretons qui soit ne font rien pour la Bretagne ou pire votent des textes qui sont contre la Bretagne?
Continuons, Betek an trec\'h
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  J. Kadioù
  le Mardi 7 février 2012 10:23
SAB l'a fait il y a à peine 10 ans dans le Morbihan. C'est grâce aux membres SAB du Bro-Gwened que le département s'est mis au bilinguisme. Bravo à Bemdez par ailleurs pour cette nouvelle action !
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  Pierre Le Lostec
  le Mardi 7 février 2012 13:55
L'idée est pas mal mais je trouve le choix de commencer par Henry de Montherlant un peu maladroit. En attaquant une personnalité de droite, Bemdez ne peut faire que plaisir au conseiller municipal et à la taupe de la Libre Pensée qui dénient au collège de Plescop le droit de recevoir le nom "Polig Montjarret"...
Ce dernier avait une sensibilité de droite, rappelons-le !
Attaquer des personnalités encensées par la gauche ayant un passé et des idées troubles serait bien plus juste et efficace, tels Jules Ferry, François Mitterand, Jean-Paul Sartre... En attaquant le grand écrivain Montherlant, Bemdez verse dans la bien-pensance...
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  Alwenn
  le Mardi 7 février 2012 14:34
On peut aussi aller chercher du côté des poètes stalinens : Aragon, Eluard, ...
Je crois que mettre des noms français au rues, et refuser des noms bretons est simplement une marque de "servitude volontaire". Ce qu'on reproche réellement à Polig Monjarret ou Roparz Hemon c'est ce qu'ils ont apporté à la Bretagne, à sa culture et à sa "conscience", leur refus de l' ASSIMILATION de la Bretagne par la france. C'est ça que la france et ses "alliés" en Bretagne ne supporte pas.
Sur Eluard, Wikipedia est presque muet sur son stalinisme.
Sur Aragon, on trouve ceci :
"À la Libération, fort de l'influence qu'il a gagnée dans la Résistance, Louis Aragon acquiert le statut de l'intellectuel communiste, défenseur d'une ligne politique. Ainsi, au Comité national des écrivains, il assume l'épuration dans les milieux littéraires, dans ses nécessités et ses excès. Il est amené à défendre la condamnation par les Soviétiques du régime de Tito en Yougoslavie, comme à célébrer les dirigeants de l'époque, Maurice Thorez en particulier. Il se fait le chantre de Staline :
« Merci à Staline pour ces hommes qui se sont forgés à son exemple, selon sa pensée, la théorie et la pratique stalinienne ! Merci à Staline qui a rendu possible la formation de ces hommes, garants de l'indépendance française, de la volonté de paix de notre peuple, de l'avenir d'une classe ouvrière, la première dans le monde montée à l'assaut du ciel et que l'on ne détournera pas de sa destinée en lui faisant voir trente-six étoiles étrangères, quand elle a de tels hommes à sa tête ! »"
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  Bertrand Deléon
  le Mardi 7 février 2012 15:01
Monsieur Le Lostec, patience.
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  SPERED DIEUB
  le Mardi 7 février 2012 15:18
En sortirons nous un jour de ces affaires qui ont largement pénalisés et discréditées le mouvement breton ?? Les basques et les corses n'ont pas eu ce genre de boulets au pied
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  GUILLEMOT Jeean Claude
  le Mardi 7 février 2012 16:24
Je vous invite à aller voir sur le site de la commune de PLESCOP, le résumé du débat concernant le choix du collège

www.plescop.fr
Délibération du 15 décembre 2010
10-69. Communication – Dénomination du collège public et de la future salle de sport .
Si l'immense apport à la Musique ET Culture bretonne de Monsieur P MONTJARRET était reconnu de tous,la première partie de sa vie a "au minimum troublé" 7 conseillers municipaux sur les 27 présents( ou représentés )majorité et opposition confondues.
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  Naunnt
  le Mardi 7 février 2012 18:20
On ne peut pas mettre Polig Monjarret et Roparz Hemon dans la même catégorie ! Polig Monjarret n'a pas collaboré et a été blanchi par un procès. Roparz Hemon a lui allègrement versé dans la collaboration active. Je déplore que certains mettent sur le même plan des personnes qui ont collaboré et d'autres qui n'ont pas collaboré. Quelle que soit les idées défendues, ceux qui se sont compromis avec les nazis se sont rendu complice de crimes. Quelques soit les reproches que vous pouvez faire à l’« Etat français » (alors que souvent cela tiens à une élite bretonne francophone mais c’est un autre débat), on ne peut pas justifier la lutte contre cet Etat par tous les moyens. Absoudre ceux qui ont collaboré simplement parce que c’était « pour la bonne cause » revient à condamner la cause en même temps que le moyen. La preuve en est que le développement du mouvement breton dans les années 30 a été complètement stoppé dans les années 50 et 60, justement à cause du souvenir de la collaboration.
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  Alwenn
  le Mardi 7 février 2012 19:59
Faut-il considérer tous ceux qui ont eu une activité culturelle ou intellectuelle pendant l'occupation comme des collaborateurs ?
Les pièces de JP Sartre, par exemple, ont été jouée sur des scènes parisiennes, devant des officiers allemands, et après avoir été soumise à la censure allemande, comme tous ce qui était représenté, produit, édité et filmé à Paris.
Sur Sartre (Wikipedia)
"En octobre 1941, Sartre est affecté au lycée Condorcet sur le poste de professeur de khâgne en remplacement de Ferdinand Alquié. Ce poste était initialement occupé par le professeur Henri Dreyfus-Le Foyer (jusqu'en 1940) évincé en raison de sa qualité de juif. Ce fait révélé en octobre 1997 par Jean Daniel dans un éditorial du Nouvel observateur sera reproché à Sartre. Ingrid Galster se pose la question de la qualité de l'engagement de Sartre et remarque « qu'il l'ait voulu ou non voulu : objectivement, il profitait des lois raciales de Vichy5. » Il publie à cette époque plusieurs articles pour la revue Comoedia, fondée le 21 juin 1941 par René Delange, et contrôlée par la Propaganda-Staffel"
Alors, passé trouble ?
Sur Cocteau (Wikipedia)
Jean Cocteau joue un rôle ambigu durant la Seconde Guerre mondiale, les résistants l'accusent de collaboration avec les Allemands, une partie de son passé (1939-1944) reste mystérieuse5.
Cocteau est d'ordinaire assez réservé quant à l'affirmation de son engagement politique. Pendant l'Occupation, il fait montre d'un certain pacifisme (« L'honneur de la France, écrit-il dans son Journal du 5 mai 1942, sera peut-être, un jour, d'avoir refusé de se battre »), mais surtout, il n'hésite pas à accueillir Arno Breker, sculpteur officiel du Troisième Reich, lors de son exposition à Paris, pendant l'été 1942. Leni Riefenstahl bénéficie de sa protection après la guerre pendant sept ans.
« L'Allemagne nazie n'est pas non plus sans le séduire, surtout son chef, dont il se fait une représentation qu'il faut placer au musée des Hitler imaginaires. (...) Il est fasciné par l'idée du chef-artiste, politique tout-puissant en même temps que mécène et protecteur des arts, à la fois Napoléon et poète (« Chez Hitler, c'est le poète qui échappait à ces âmes de pions », écrit-il en parlant des dirigeants français de l'avant-guerre). »
— Philippe Burrin, La France à l'heure allemande, Seuil, 1995, p. 352."
Passé trouble ?
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  SPERED DIEUB
  le Mardi 7 février 2012 22:15
D\'une part il est clair que la mouvance anti bretonne grib libre pensée instrumentalise cette période uniquement pour discréditer le mouvement breton au point que s\'il avait disparu ils n\'auraient plus aucune raison d\'exister !! Du coup il est difficile de débattre au niveau breton sereinement de cette tragique période de 1930 à 1945 pour la bonne raison que la remise en cause de la stratégie de l\'emsav durant cette période, même en faisant abstraction de la collaboration , est aussitôt suspectée d\'intelligence avec l\'ennemi!! par les gardiens du temple .Je ne veux pas généraliser mais on m\'a rapporté des témoignages d\'avant guerre .
La population bretonne contrairement à l\'idée reçue s\'est sentie interpelée par l\'idée d\'émancipation de la Bretagne et c\'est vrai qu\'à l\'époque il n\'y avait pas toutes les sollicitations au niveau des médias et des loisirs comme actuellement ce qui explique que le sujet était débattu dans les chaumières Beaucoup étaient hésitants le milieu populaire ne connaissait pas le terme autonomie pour eux c\'étaient indépendance seulement la plupart ont très mal vécu le choix pro allemand et nazi des dirigeants du mouvement breton au point de se retouner complètement et certains pour sauver l\'honneur de la Bretagne ont rejoins la résistance en partie pour cette raison
Au sujet de Polig ,qui lui était en contact avec le peuple , je partage l\'avis de Naunt
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  Yann
  le Mercredi 8 février 2012 01:00
Autant l'action menée est des plus respectable mais une fois de plus la réponse aux détracteurs est assez limite. Voire un peu "grotesque", digarezit. Je rejoins les posts précédents, sur des personnages plus ambigus et en haute place visuelle dans note sphère publique. Il serait bon de vérifier les accusations (et pas seulement sur des forums orientés) et la suite judiciaire donnée au personnage avant de lyncher. Ne pas tenir la même posture que nos adversaires sur des personnages bretons ou autres sur cette période. Sans être hautain, je doute que les auteurs aient vraiment lu le "solstice de juin" et autres ouvrages sous la plume de Montherlant.
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  Yann LeBleiz
  le Mercredi 8 février 2012 10:24
Le débat ne devrait pas uniquement porter sur la traditionnelle période 39-45!
Que l'on m'explique, l'incroyable des très nombreuses rues "Gambetta", de la statut de "Hoche" à Quiberon!
Alors que des noms comme "Armand Tuffin de La Rouërie
" ou "Georges Cadoudal" sont plus que rares!
@ Bemdez :
Votre page internet est vide.
Ne devriez vous pas lister les noms des personnes qui font l'objet de votre action et expliquer le pourquoi?
Certaines de ces personnes sont célèbres dans la mythologie française, et leur action "sombre" plus que occultés. Il y a donc un rique que sans explications, vous ne soyez pas compris!
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  Bertrand Deléon
  le Mercredi 8 février 2012 14:55
Bonjour,
Tout d'abord, je requiers auprès de tous les soutiens aux opérations de débaptisations un peu de patience. Il y en aura en effet pour tout le monde mais ne dévoilons pas trop tôt nos prochaines cibles. Les meilleures seront forcément à venir. Enfin, concernant les relais des attaques des deux principaux détracteurs de Polig Monjarret (un seul de la Libre Pensée à notre connaissance), il y en a à droite comme à gauche. L'ancien maire de Vannes, président du Conseil Général a pris une position contre P. Monjarret et c'est bien le CG qui décidera en dernier ressort. Ce qui unit ces gens va au-delà des clivages politiques.
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  Comte Henri de Meeus
  le Mercredi 15 février 2012 23:56
Spécialiste de l'oeuvre de Montherlant et créateur d'un site www.montherlant.be qui reçoit plus de 6000 visiteurs par mois, je puis vous certifier que Montherlant n'a jamais collaboré avec l'occupant, qu'il ne fut pas condamné à la Libération. Montherlant est un des plus grands écrivains français du XXè siècle avec de nombreux ascendants bretons ! Il est SCANDALEUX de l'attaquer !
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  Caroline Le Douarin
  le Lundi 12 mars 2012 13:28
Je crois qu'en revenir aux rues des Mimosas ou des Bergeronnettes, ce ne serait pas si mal en fait, la nature regorgeant d'une variété incroyable de noms ...propres !
Aucun risque non plus de querelles comme celle-ci...
PS : c'est de l'humour à... 80 %
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