A côté des sans papiers, les cent papas pillés ne sont bien évidemment qu'un détail. Un détail gonosomique régulé par cette « énormitude » pseudo-institutionnelle qu'est la « justice aux affaires familiales » , machine à transformer les avocats en hommes d'affaires cyniques, les pères en forcenés et les enfants en usufruits. Aussi, l'origine paternelle d'un être humain pas encore français n'est plus qu'un détail dans le détail de la carte génétique des étrangers. Ce détail sera bien sûr cautionné par un juge, comme si cette mesure garantissait encore quoi que ce soit dans une république qui étouffe sous une avalanche de droits. Pour entrer dans la grande famille recomposée, il ne sera donc point besoin de marqueurs génétiques paternels. C'est ainsi qu'on débite l'historique de chacun, qu'on décompose les lois de la République et les conventions ratifiées, détail inique après détail illégal.
L'extermination de la notion d'autorité paternelle n'est quant à elle même plus un détail, puisque c'est la norme judiciaire, illégale, celle qui a déformé l'histoire de tant de familles re-décomposées dans les tribunaux et cabinets d'avocats divorcistes.
Par médias interposés, on nous communique également que les parents d'élèves regretteraient à présent le manque d'autorité à l'école. Mais n'est-ce pas là encore qu'un détail, qu'un regret virtuel, quand les parents eux-mêmes, les vrais et premiers éducateurs sont délégitimés, répudiés, violés dans leurs libertés fondamentales, puisque placés sous l'autorité judiciaire dès qu'ils ont des problèmes conjugaux, et que cette autoritarisme d'état qui fait le lit des « affaires familiales » dans des dizaines de milliers de cabinets d'avocats est le premier facteur de désarroi enfantin et parental, le paradigme des souffrances familiales?
N'est-ce pas un détail quand après avoir écarté judiciairement un parent depuis trois décennies, on va donner à présent des droits absurdes aux parents de substitution choisis précairement et successivement par le parent discriminé positivement dans un État qui détaille les familles suivant le patrimoine génétique parental?
Notre société est elle aussi marquée, même si le marqueur n'est pas génétique. Elle l'est par la perte des pères et des repères, par les valeurs boursières et les bénéfices secondaires des discriminations normalisées, par les factures détaillées des avocats et les ordonnances judiciaires illégales qui valident avec autoritarisme l'exploitation d'une société où la liberté, l'égalité et la fraternité sont autant de fleurs abîmées, s'étiolant chaque jour davantage, détail de droit discriminant après détail de droit non constitutionnel.
Puisque le mot "dégueulasse" se trouve validé par le Conseil des ministres qui cautionnent la recherche de l'origine génétique maternelle des enfants, et que la Secrétaire d'État qui l'emploie se déclare "blessée" qu'on ait trouvé son expression injurieuse, n'est-il pas temps de dénoncer tous ces "détails dégueulasses" qui empoisonnent nos idéaux républicains au plus intime de la vie des gens, à savoir dans l'expression de leurs libertés parentales fondamentales ?
Pascal Dazin, président de l'ARE
Alphabet du Respect des Enfants
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