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- Communiqué de presse -
La prestigieuse Fête des Fleurs d'Ajonc
De tous les horizons, accourez à Pont Aven, le week-end prochain. La « Cité des Peintres » s'apprête en effet à revêtir ses habits de fête, lors d'une enclave
Nolwenn Le Gac Par Comité des Fleurs d'Ajonc le 30/07/12 19:04

De tous les horizons, accourez à Pont Aven, le week-end prochain. La « Cité des Peintres » s'apprête en effet à revêtir ses habits de fête, lors d'une enclave de trois jours, les 3, 4 et 5 août 2012 et à renouer avec ses racines profondes, dans cet espace privilégié où le temps, mine de rien,se joue de nos mœurs modernes, les bouscule et fusionne avec les valeurs ancestrales de notre pays breton. Cet hommage à nos aïeux dépasse le folklore et s'ancre dans le souvenir d'un passé exempt de léthargie, richesse vivifiante de notre présent et de notre avenir.

Les réjouissances, cette année, s'offrent aux passants, dans le décor enchanteur du quai Théodore Botrel, inondé de lumière tamisée ou lustrale, selon l'instant, face au splendide paysage portuaire. Depuis 1905, elle en a connu des variations, cette fête ! Elle s'évertue toujours à glaner dans son sillage les vertus motrices qui lui donnent son caractère si typique : pureté de cœur et d'intention des candidates au royaume des Fleurs d'Ajonc, joie simple et spontanée de leurs admirateurs, ferveur des foules en liesse qui assistent, recueillies, à la grand-messe et se pressent au couronnement de la reine.

Les multiples attractions dispensées aux visiteurs se marient allégrement entre elles jusqu'à s'unifier dans un souffle vital qui les enivrent d'une empreinte éphémère, certes, mais inoubliable. Le défilé, les évolutions gracieuses des bagadou, des cercles celtiques dont celui de Pont Aven, le "Bro Goz ar Milinou", les chants de marins, les prestations musicales d'une rare qualité, rivalisent de virtuosité dans une atmosphère où les sujets plus prosaïques, tel celui de la restauration sur place, ont fait l'objet d'une remarquable organisation.

Fabienne Gilles, la Présidente du Comité des Fleurs d'Ajonc a repris l'an dernier le flambeau, en succédant ainsi à Jacqueline et à Albert Friboulet. Elle tient les rênes en véritable chef d'orchestre, avec l'aide d'Amandine, sa fille, talentueuse, et d'une poignée de fidèles qui la secondent dans sa volonté de perpétuer la tradition et l'esprit de cette fête née à l'instigation du barde Théodore Botrel, la plus ancienne, la mère nourricière de toutes les manifestations culturelles bretonnes. Celle-ci possède de plus son cachet personnel, intimement lié au pouvoir évocateur des ajoncs, des genêts et des bruyères, en prise directe avec l'identité bretonne, altière, sublime, rebelle et si vivante !

Théodore Hersart de la Villemarqué, Julia Guillou, Paul Gauguin, Xavier Grall, Glenmor, et combien d'autres artistes et humanistes,ont foulé les sentiers boisés de Pont Aven, se sont mirés dans ses eaux, ont escaladé les chaos rocheux, admiré la somptueuse perspective de son port. Disparus depuis, en apparence seulement, ils exercent encore leur influence grâce aux jalons indélébiles dont ils ont émaillé les lieux. Tel est l'apanage des êtres d'exception qui creusent leurs sillons dans cette terre de prédilection et sculptent le berceau de l'avenir culturel et artistique de ce microcosme et par ricochet de tout le pays breton. De nouveaux créateurs s'y épanouiront sans faille, étoiles attisées par la poésie bretonne, brillantes dans le firmament.

Est-ce à dire que tout sonne juste à Pont Aven, que les couleurs de l'idéal teintent toutes les sphères de la société locale ? Non, et pourtant l'inspiration des artistes y est toujours au rendez-vous, source féconde qui les abreuve et rejaillit autour d'eux en ferments d'audace, d'énergie et de persévérance.

De sa citadelle imprenable, rue de la Belle Angèle, face au Bois d'Amour, abri hivernal du Char des Fleurs d'Ajonc, Jean Jacques le Goarnig, Breton fervent s'il en est, ami fidèle des bardes Glenmor et Xavier Grall, contemple avec moi la résurgence des racines bretonnes mises en lumière lors de ces trois journées de festivités et y puise, lui aussi, des ressources insoupçonnées.

Rédactrice : Nolwenn Le Gac

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