La Petite Galerie de Saint-Malo accueille jusqu'au 4 septembre 2011, “Couleurs et fantaisie : un univers surréaliste”, de Milena Moriani, peintre italienne.
Une anecdote révèle la passion de Milena Moriani pour la peinture : "Lorsque je partais faire les courses, je revenais avec des pinceaux, des tubes de peinture mais... rien à manger !"
Milena a deux passions : sa famille et la peinture. Quatre filles, un fils, un mari universitaire - décédé trop tôt - une maison sans électricité ni eau quand elle s'y installe dans la région de Pise, un jardin, des oies, des chats, un chien, des canards… Et Milena qui peint "ce qu'elle voit" et égrène souvenirs et objets à la manière d'un surréaliste. Tous ces petits riens, ces fragments de vie, sont reliés par un fil invisible au cœur des tableaux de Milena qui y ajoute les couleurs de la vie, celles du soleil sur la campagne toscane ou sur la mer. Il y a beaucoup de poésie dans la peinture de Milena, de douceur, d'onirisme. Inlassablement, elle tisse le quotidien de ses souvenirs dans ses toiles souvent avec humour comme dans "Adalgisa bonbon". Son regard est à la fois maternel et perçant sur les êtres et les choses de la vie car Milena fait partie de ces êtres qui savent que la douleur n'est jamais loin du bonheur. Comme elle le dit elle-même, "tout est dans son contraire". Les personnages de Milena, essentiellement des femmes, semblent regarder au-delà de la vie. L'âme exaltée de l'artiste est comme une loupe qui amplifie le moindre détail. C'est beau, envoûtant, parfois surprenant, voire déroutant, antique et moderne à la fois. Un grand bonheur !
« Tout, absolument tout, contient son contraire » , confie Milena Moriani. « Quand je peins, conscient et inconscient se mêlent. Deux couleurs apposées l'une à l'autre peuvent s'accorder ou, au contraire, s'opposer. Il en va de même pour les choix que nous pouvons faire : ce sont eux qui décident. Quand on s'étonne des coulures ou des imprécisions présentes dans ma peinture, je sais, moi, qu'elles contribuent à suggérer le fait que tout comprend son contraire. L'ordre et le désordre, la clarté et l'obscurité, le grand et le petit… En fait c'est comme lorsqu'on mange une noix : on casse la coquille et on mange ce qui est à l'intérieur, mais c'est la noix tout entière qui compte ; c'est pour cette raison que, dans mon travail, je conserve la coquille, c'est-à-dire des imprécisions et des dissonances. » .
Informations pratiques
Exposition tous les jours de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h
La Petite Galerie - 4, rue du Pourpris - Intra-Muros à Saint-Malo
Nocturnes les mardis et vendredis jusqu'à 21h
Contact : Audrey Marty – tél. : 02 99 56 21 34 ou 06 87 26 90 31