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- Communiqué de presse -
La majorité municipale de Quimper préfère la francisque à l'hermine !
L'association culturelle Bemdez estime totalement absurde la décision du conseil municipal de Quimper de refuser le nom de Morvan Lebesque à une rue de cette ville, après intervention du conseiller communiste Piero Rainero, dans le quartier de Kernoter. Le nom de Morvan Lebesque (1911-1970) avait été proposé par
Bertrand Deléon Par Bemdez le 26/02/05 23:03

L'association culturelle Bemdez estime totalement absurde la décision du conseil municipal de Quimper de refuser le nom de Morvan Lebesque à une rue de cette ville, après intervention du conseiller communiste Piero Rainero, dans le quartier de Kernoter. Le nom de Morvan Lebesque (1911-1970) avait été proposé par la commission extra-municipale des noms de rues regroupant " des historiens et des citoyens ". M. Rainero a argué que Morvan Lebesque, ayant été rédacteur en chef de l'Heure Bretonne, journal qu'il qualifie de collaborationniste et antisémite, ne mérite pas de donner son nom à une rue de la ville de Quimper.

Ce raccourci est des plus enfantins : Morvan Lebesque, né en 1911 à Nantes, issu d'une famille très pauvre, réussit de brillantes études (premier prix du concours général). Il fît l'essentiel de sa carrière au Canard Enchaîné comme chroniqueur. Il rassembla ses idées dans un essai acide et percutant Comment peut-on être Breton. Il mourut prématurément en 1970 au cours d'un voyage au Brésil.

Ainsi, au moment où la municipalité quimpéroise décide à sa majorité de gommer le nom d'un homme qui marque l'histoire de Bretagne, autrement dit notre personnalité collective, notre association souhaite que soit débaptisée l'esplanade François Mitterrand à Quimper. Il s'agit d'une véritable mesure de salubrité publique.

En effet, François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac, député de la Nièvre, plusieurs fois ministre sous la IV ème république (dont, ministre de l’intérieur de juin 1954 à février 1955, ministre de la Justice de janvier 1956 à juin 1957) président de la République de 1981 à 1995.

L’Histoire de François Mitterrand, c’est aussi :

- Fin 1934, il adhère en tant que " volontaire national " au mouvement des jeunes du colonel La Rocque, fondateur des Croix de feu. Ses meilleurs amis sont les responsables de groupes d’extrême droite et Monarchiste (Charles Maurras et Claude Roy de l’Action Française, Pierre Guillain de Bénouville de La Cagoule). Mitterrand en diffuse les idées dans le journal Combat.

- Le 2 février 1935, Mitterrand conspue " les métèques " en manifestant contre les étudiants étrangers visant l’exercice de la médecine en France.

- Début 1942, en pleine guerre, Mitterrand trouve un emploi de renseignement à Vichy, à la Légion des Combattants et des Volontaires de la Révolution Nationale.

- Juin 1942, il acquiert de nouvelles fonctions au Commissariat au reclassement des prisonniers, organe de propagande maréchaliste.

- En décembre 1943, Mitterrand reçoit, à sa demande, la plus haute décoration remise par le maréchal Pétain à ses fidèles, la Francisque. Elle portait le numéro 2202. Mitterrand prêta ce serment : " je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciples et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre ".

- Plus tard, ministre de l’intérieur pendant la guerre d’Algérie, il préconise une répression féroce et encourage la torture des prisonniers. Le 5 avril 1956, un journaliste de "Le Monde" écrit : " Je ne puis éviter de parler de la Gestapo. Partout en Algérie, la chose n’est niée par personne, ont été installés de véritables laboratoires de torture, avec baignoires électriques et tout ce qu’il faut… ". Un autre journaliste de Libération témoigne : " Des ordres ont été transmis afin d’obtenir des informations par tous les moyens. Ces ordres se sont propagés oralement du haut en bas de l’armée. Le Haut Commandement a obtenu que jamais un officier ne serait jugé pour une "bavure". C’était une loi non écrite convenue entre Guy Mollet, son ministre de la Justice, Mitterrand, et le Haut Commandement. Je voyais des militaires qui s’en vantaient : "On est couvert, on vous emmerde".

En outre, les propos tenus par F. Mitterrand pendant cette période sont connus et sans équivoque. Suivant cette ligne directrice, en dix-huit mois d’exercice du ministère de la Justice par Mitterrand, il y eut entre 44 et 61 condamnés à mort exécutés (selon les sources : Le Monde ou A. Peyrefitte).

- En octobre 1959, soucieux de faire remonter sa cote de popularité et de devenir un véritable "héros", victime des ultras de l’OAS, des activistes de l’Algérie française, Mitterrand prémédite un attentat bidon contre lui-même, avenue de l’Observatoire à Paris. Très protégé, il bénéficiera d’un non-lieu en 1966.

- En 1971, une alliance avec Jean-Pierre Chevènement lui permet de prendre la place de premier secrétaire du PS et en 1972 de signer un programme commun avec son pire ennemi jusqu’alors, le PC.

- Enfin, la présidence de Mitterrand c’est :

Le financement occulte du PS ; l’affaire des Irlandais de Vincennes ; les milliers d’écoutes téléphoniques ; le placement de ses amis et proches à des postes clés du pouvoir ; les messages subliminaux lors de la campagne présidentielle de 1988 sur les TV publiques ; l’explosion criminelle du Rainbow Warrior, navire de Greenpeace ; l’affaire du sang contaminé ; celle de la Société Générale, etc…

Ce ne sont que de "petites erreurs de jeunesses" de Mitterrand, diront ses défenseurs. C’est évidemment pour cela qu’il a fleuri la tombe du Maréchal Pétain à l’île d’Yeu jusqu’à la fin de sa vie ! ? Et puis, c’était sûrement un homme très honnête, puisqu’il n’a jamais caché ses amitiés avec René Bousquet, l’un des responsables de la rafle du Vel’ d’Hiv’.

Si à Paris, l’Arc de triomphe est à Napoléon, ce que l’arche de la Défense ou la grande bibliothèque de France est à Mitterrand, nous, Bretonnes et Bretons, n’admettons pas que François Mitterrand soit honoré dans nos communes alors que certains procèdent à une véritable chasse aux sorcières en Bretagne. Faisons le ménage là où il le faut ! Voici notre devoir de mémoire !

Pour Bemdez, Bertrand Deléon.

Kevredigezh / Association BEMDEZ Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations 6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie 56 000 GWENED / VANNES – 06 11 51 43 15 (voir le site)

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