Depuis 1789, ce que l'on appelle la gauche, en France, a toujours eu une attitude ambigüe face à « la question bretonne » et plus largement face aux revendications nationales des différents peuples qui composent la république. Souvent hostiles,parfois compréhensives, les forces de gauche française n'ont jamais eu de doctrine bien définie sur la question dite nationalitaire, celle des peuples minorisés de France. Les forces de gauche ont aussi évolué au fil de l'Histoire. Elles furent républicaines, radicales, socialistes, anarchistes, communistes, aujourd'hui écologistes. Au cours des différentes périodes, les rapports avec les forces régionalistes ont souvent été compliqués. Avant 1981, quand la gauche était dans l'opposition, elle était en adéquation avec les mouvements régionalistes et anti-colonialistes. Les éléments fédéralistes prenaient le pas sur les nationalismes conservateurs. Aujourd'hui, cette même gauche, contaminée par le repli identitaire, est revenue à ses vieux démons jacobins. Ce mouvement progressiste a fait un retour spectaculaire en arrière (Charte européenne des langues minorisées, réunification de la Bretagne, pouvoirs des conseils régionaux passés à la trappe). La farce de la nouvelle carte régionale sacrifiant notamment la Bretagne historique ou l'Alsace est un résumé de toutes ces reculades !
C'est toute cette histoire que Georges Cadiou rappelle dans ce livre. Une histoire de combat pour l'identité, de manière à ce que « nous soyons nous-mêmes parmi les autres, c'est à dire la définition même de la démocratie ».( Morvan Lebesque)
Georges Cadiou a été journaliste dans la presse écrite et à RBO (France Bleu Breizh Izel). Il est l'auteur de plusieurs livres et de documentaires de télévision sur l'histoire du sport en Bretagne et sur le mouvement breton contemporain.
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Broché-12,5x 19cm- 212 pages-ISBN 978-2-916579-80-1 10¤
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