Jean-Yves Le Drian s'est joint aux 1.200 chefs d'entreprises bretons pour dénoncer la mise en place de la taxe Borloo sur la Bretagne. Notre association souhaite apporter son soutien à cette démarche. Il ne s'agit pas là de s'asseoir sur notre conscience écologique et de ne plus travailler à la nécessité d'un monde meilleur pour les générations à venir, mais bien de dire que la Bretagne doit pouvoir continuer à vivre économiquement parlant pour assurer une dynamique économique source d'emplois sur son territoire.
Or, l'aménagement de notre territoire est resté, en ce qui concerne le transport, celui dessiné par le CELIB dans les années 60 et conquis de haute lutte (la RN qui en fait le tour), mais insuffisant puisqu'il ne présente pas d'alternatives d'acheminement.
La taxe Borloo ne s'appliquant pas aux transporteurs utilisant le réseau autoroutier ou ferroviaire, sera imposée à tous ceux qui utilisent la route, ce qui condamnera la Bretagne à payer pour ce qu'elle n'a pas. D'autant que nos liaisons ne sont pas des liaisons de transit. Et comme cette disposition touche toutes les entreprises de notre territoire, la taxe prélevée au prorata nous amènera à payer beaucoup plus que d'autres régions. Or les entreprises bretonnes ne vont pas mieux que les autres. La seule façon d'être dispensé de cette taxe serait de rendre payante la nationale 165, ce que bien sûr tout le monde refuse également car, là encore, l'usager de proximité n'a pas vraiment d'alternative de déplacement.
Yann-Bêr Le Bihan, président.
de la pétition en ligne : « Contre le projet d'écotaxes sur les poids lourds en Bretagne » , depuis le 24 novembre 2008.