L'Europe vient de suspendre la lourde amende de 28 millions d'euros assortie d'astreintes journalières de 117 882 €, c'est sûrement une bonne chose pour le contribuable français qui ne devrait pas devoir payer, une nouvelle fois, en raison du laxisme d'un Etat, qui, depuis des dizaines d'années, s'est montré "très à l'écoute" du puissant lobby agro-alimentaire industriel.
Le contribuable devra cependant financer les 68 millions d'euros d'accompagnement des mesures prévues sur les bassins versants bretons en contentieux et les 18 millions liés à la fermeture de 4 captages.
En effet, pour l'environnement et l'utilisateur de l'eau en Bretagne, la note à payer, reste très lourde.
Il n'est pas acceptable que les fermetures aux dates prévues soient effectives :
- fermeture du captage du Bizien le 3 septembre 2007
- fermeture des captages de l'Ic et d'Echelles le 31 décembre 2008
- fermeture du captage de l'Horn le 30 juin 2009
La fermeture de ces captages est un formidable pas en arrière et augure mal d'une vraie reconquête de la qualité de l'eau en Bretagne sans compter que, l'alimentation en eau va se trouver encore un peu plus centralisée par de nouveaux coûteux travaux d'interconnexion et, de fait, fragilisée (les pollutions de l'Elorn et les fermetures temporaires pour pollution de l'usine de Pont ar Bled sont là pour le démontrer).
Face à cette reculade, AE2D, qui s'est engagé depuis de nombreux mois dans des actions de pression citoyenne auprès du parlement européen, notamment par l'envoi d'une pétition de 4 000 signatures, a bien l'intention de les poursuivre en les amplifiant.
Elle invite la population à se mobiliser et à répondre aux initiatives qui pourront être prises pour contrer ce mauvais coup porté à l'environnement, aux consommateurs et usagers de l'eau.