Depuis le 1er mars, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires est entrée en vigueur en République tchèque. Le document profitera notamment aux minorités polonaise et slovaque.
Les minorités concernées pourront désormais, sous certaines conditions, s’adresser dans leur langue aux fonctionnaires de l’administration publique et aux tribunaux, et pourront également rédiger des documents administratifs.
Cette mesure concerne notamment la langue polonaise dans les localités de Moravie du Nord et de Silésie où la minorité polonaise représente plus de 10 % de la population, mais aussi la langue slovaque sur l’ensemble du territoire tchèque.
Les noms des rues et les enseignes des magasins en deux langues sont, d’ores et déjà, une chose assez courante dans certaines communes de la région des villes de Karvina et de Frydek-Mistek situées à proximité de la frontière dans le nord-est du pays.
Les membres des minorités linguistiques auront également la possibilité d’envoyer leurs enfants dans des écoles polonaises et slovaques. Il devraient disposer de leur station de radio, d’une chaîne de télévision et de la possibilité de publier leurs articles dans les journaux.
La majorité de ces avantages ne concernent cependant pas la minorité rom. Bien qu’on estime qu’il y a en Tchéquie quelque 250 000 Roms, seules 11 000 personnes ont déclaré appartenir à cette minorité lors du dernier recensement. Officiellement, donc, la population rom en Tchéquie n’est pas suffisamment dense pour jouir des mêmes avantages que les minorités polonaise et slovaque.