8 juillet 2011
Nicolas Sarkozy aura donc choisi le jour où l'ANSES (Agence Nationale de SÉcurité Sanitaire) confirmait, dans un rapport qui lui aura pris un an, la dangerosité des algues vertes, pour qualifier d'« intégristes » les professionnels de santé, les associations et les élus locaux qui ont mis en alerte les pouvoirs publics depuis des années. Il se sera même permis de choisir la Bretagne pour tenir ce discours incongru et décalé.
Plus grave encore, Nicolas Sarkozy a proposé comme « solution » au problème des algues vertes la multiplication des unités de méthanisation, ce qui constitue une vaste fumisterie puisque la méthanisation n'a aucun effet sur les quantités d'azote. À certaines conditions la méthanisation peut être une source d'énergie intéressante et une source de revenus complémentaires pour les agriculteurs mais ce n'est en aucune façon une solution aux excédents d'azote dus aux concentrations d'élevages intensifs.
À l'évidence totalement ignorant de la psychologie des Bretons, Nicolas Sarkozy aura également choisi la Bretagne pour présenter le nucléaire comme une solution « écologique ». Rêverait-il d'un Fukushimadec ?
Il n'aura même pas mis à profit sa visite pré-électorale menée au pas de course pour concrétiser le lancement par l'État d'un appel d'offres sur l'éolien offshore qui, à force de reports successifs depuis 9 mois, prend l'allure d'une Arlésienne. Ce matin la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet assure que ce lancement officiel interviendra lundi ; les porteurs de projets et les collectivités qui les soutiennent financièrement ne sauraient tolérer une nouvelle volte-face.
Ce que les Bretons retiendront de la visite à Crozon, c'est que le président de la République en exercice n'avait rien à leur dire.
Pour l'Union démocratique bretonne, la porte-parole Mona Bras