L'Institut de Locarn monte au créneau pour défendre les paysans
La crise de l'agriculture bretonne, dans tous les esprits, ne pouvait pas ne pas s'inviter à Locarn. Plusieurs membres de l'Institut ont sonné l'alarme : Les Bretons ne doivent pas se diviser mais doivent trouver des solutions ensemble, d'une part, et d'autre part le conseil régional doit définir une stratégie pour l'agriculture bretonne de demain.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 28/08/11 2:47
Bien que le thème de l'université d'été de Locarn ait été "Principe d'expérimentations, stratégies d'entreprises, stratégies collectives", les mots "avancer ensemble" du sous-titre : "Élargir et investir les espaces de liberté pour avancer ensemble" semblent avoir dominé les débats. La crise de l'agriculture bretonne, dans tous les esprits, ne pouvait pas de pas s'inviter. Plusieurs membres de l'Institut ont sonné l'alarme : les Bretons ne doivent pas se diviser mais d'une part doivent trouver des solutions ensemble et d'autre part le Conseil régional doit définir une stratégie pour l'agriculture bretonne de demain.
Plusieurs présentations de la matinée concernaient des innovations du monde agricole ou des énergies alternatives comme "Un agriculteur producteur d'énergie et d'écologie par Jean-Yves Louedec (Locarn)" ou "Une station d'épuration partagée avec la municipalité" par Jean Guegueniat (Saint-Nic) et "Béganne, un parc éolien appartenant aux riverains, ou comment créer du lien social".
L'après-midi, des ateliers conduits par exemple par Jean-Pierre Le Mat et Jakez Bernard portaient aussi sur un monde agricole durable.
Philippe Argouarch
Voir aussi sur le même sujet : agriculture,locarn,algues vertes
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
En utilisant la langue bretonne (et non le "patois breton" de Stéphane Bern )comment dit-on et écrit-on : Produit en Bretagne ??? Si cela avait été fait dès l'origine, ce qui n'apparaît aujourd'hui que comme de la grosse COM, serait sans aucun doute plus crédible! Quant au Part Breton qui dit " ...Mais abandonner l'agriculture et l'agro-business reviendrait à une paupérisation des Bretons", c'est faire l'affreux constat que la Bretagne en dehors de l'agro-alimentaire est un désert économico-industriel et le PB semble pas apparemment appeler le peuple à avoir de réactions! Un petit appel au Conseil Régional devrait donc suffire. Acceptez donc Bretons, ce pauvre avenir irréversible! Locarn du haut de sa chaire vous dit : Braves Breton de Ste Anne acceptez, soyez soumis à ce qui existe!C' est ce qu'il y a de meilleurs pour vous!!!
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Louis Le Bras Le Mardi 30 août 2011 16:10
Si vous faites référence à la trés bonne émission sur le breton Nicolas Fouquet, son nom vient du britto-roman... Stéphane Bern n'était donc pas à côté de la plaque , contrairement à la page Wikipedia (colonisée par le Bureau Propaganda Abteilung du Conseil Régional PdlL), que je m'empresse de modifier...j'invite tous les bretons à rectifier les pages Wikipedia.
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Léon-Paul Creton Le Mardi 30 août 2011 17:37
Louis Le Bras, je suppose que vous vous adressez à moi, et puisque vous parler de Fouquet et de la signification bretonne de son nom, donnée par Stéphane Bern, "l'écureuil", je me posais la question si cela représentait une bonne traduction et si "oui" quel était le cheminement linguistique qui éventuellement l'étayait. Kazh koat ou koët (Écureuil) est le nom que l'on donne en breton à cette maligne petite bête (ar c'hazh koët) qui donne le nom de famille Hascoët. Ne connaissant pas l'origine britto-romane dont vous parlez, je me suis donc livré à un petit jeu de déduction- traduction. J'ai séparé le nom francisé en deux syllabes: Fou / quet. Je me suis dis Foll (en breton devient Fou en français et Koët en breton devient Quet en français. Fou/quet devenait pour moi Follkoët ou Follgoët ou Fou du Bois. Si vous avez plus de précision je suis intéressé de les connaître. En fait ce que je reprochais à Stéphane Bern, c'était d'avoir utilisé les termes:patois breton au lieu de Langue bretonne! En passant il était intéressant de connaître le montant de la fortune de Mazarin à sa mort. Fortune que Fouquet en surintendant du royaume de France gérait de manière ...très zélée, efficace et très... intéressée. Cette fortune représentait: La moitiè du budget de la France, si S. Bern avait les bonnes informations...D'où diable avait-il pu sortir une fortune pareille ce Fouquet de Breton...
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Ronan Le Déroff Le Mardi 30 août 2011 20:25
Gl. "Produit en Bretagne" -> Br. "Kenderc'het e Breizh"
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Louis Le Bras Le Mardi 30 août 2011 22:15
Il semble que le terme Fouquet (ou foucquet) provienne de la langue romane dite d'oil (plutôt dans la moitié ouest de sa zone géographique), et désigne un écureuil. J'ai été également interpellé par le terme "patois breton" mais je me suis dit qu'il devait plutôt parler du gallo que du breton...et ça se confirme en cherchant sur le net. Au demeurant je trouve que l'expression est assez juste finalement. Le terme patois est souvent utilisé par les locuteurs, et ce n'est pas dénué de sens (si l'on ne l'entend pas de façon péjorative) car les variantes sont quasi-impossibles à délimiter, il s'agit de nuances. De plus ces mêmes locuteurs se sentent bretons, donc il s'agit d'un parler breton. Toutes les langues/dialectes latines, germaniques etc sont difficilement délimitables entre elles en réalité, donc c'est les cadres politiques qui servent de référence. On parle de langue italienne alors qu'auparavant l'on parlait de langue toscane , l'on parle de langue française, car c'était le parler de la France (Ile-de-France actuelle) etc etc Sans Normandie, jamais l'on parlerait de dialecte normand par exemple, ou sans Anjou, d'angevin. Donc en Bretagne, le terme "britto-roman" ou "patois breton" (mais risque de confusion avec langue bretonne effectivement) me parait pertinent dans le contexte breton et le contexte des autres langues/parlers/patois romans.
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 31 août 2011 09:32
Trugarez deoc’h, Ronan Le Déroff. Neuze n’eo ket diaes tre d’engwaskañ « Kenderc’het e Breizh » war ar logo, « Produit en Bretagne » ! Nann ? Hep brezhonek evit brezhonegerien ha Breizh, al logo se ne dalv ket muioch eget n’eus forzh peseurt skritell e gallek o kontañ koñchoù d’an dud eus ar vro ! Met, zoken gant ar brezhonek ar wirionez n’eo ket asur. Ar pub a zo un dra farsus…
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Erwan ar Menn Le Mercredi 31 août 2011 18:46
Bravo à l’Institut de Locarn ! Il est en effet temps que les bretons prennent conscience qu’ils sont en train de scier, du mauvais côté, la branche sur laquelle ils sont perchés. Beaucoup de ceux qui reprochent aux agriculteurs d’être des pollueurs oublient qu’ils en sont eux-mêmes. Personne n’ose toucher au tourisme qui est un facteur important de pollution (utilisation abusive de la ressource en eau,variations brutales et importantes d’ effluents dans des stations d’épuration incapables, alors, de traiter les apports, etc...) Les plans qui projetaient une zone de replis militaire à l’image du Larzac ont été rejetés par les agriculteurs qui ont refusé la fatalité de l’émigration et ont décidé contre la volonté parisienne (V° Plan) de développer une agriculture hors sol. Ceux qui s’opposent aux grandes exploitations sont-ils capables de proposer des candidats, en nombre suffisant, capables de pratiquer « une autre agriculture » pour remplacer ceux qui arrêtent leur activité ? Seront-il capables d’assurer une production suffisante ? L’agroalimentaire peut produire en l’absence d’agriculteur en important à bon marché. Est-ce souhaitable ? Ne vaut-il pas mieux mettre l’accent sur la formation des agriculteurs à de nouvelles pratiques ? Les décourager par des manifestations hostiles est-ce la solution ? Ne vaut-il pas mieux les aider à assumer les mutations positives qu’ils vivent ?
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DOMINIG POULERIGUEN Le Mercredi 31 août 2011 22:41
HA DU GANEOC H ERWAN MED ... Je vous félicite pour votre commentaire objectif et réaliste .Par contre en ce qui concerne les grosses exploitations ce n'est pas si évident car d'une part pour le moment il y a encore beaucoup de candidats à l'installation notamment dans le créneau de la diversification par exemple les circuits courts surtout auprès des villes et ces installations ne demandent pas des capitaux trop élevés contrairement à la reprise des grosses exploitations qui va devenir problématique et va nécessiter des capitaux extérieurs ce qui fait que dans ce cas les agriculteurs ne seront plus que des OS sur leurs propres exploitations sans compter le risque que fait peser cette dérive financière au point de vue social et environnemental .Si l'institut de Locarn est une bonne initiative il a de grosses carences qui servent prétexte à ses détracteurs c'est à dire qu'il devrait traiter pas seulement les questions culturelles et économiques mais aussi sociales en faisant participer les syndicats de salariés et également les associations environnementales .Et dans ce cadre Locarn pourrait être le lieu de débat sur toutes les questions touchant à l'avenir de la Bretagne
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Erwan ar Menn Le Jeudi 8 septembre 2011 21:09
Malheureusement, le renouvellement des chefs d'exploitation agricoles est loin d'être assuré si l'on se réfère aux données publiées en 2011 par la Chambre Régionale d'agriculture. "Le décalage entre l’offre et la demande, quantitatif est aussi qualitatif. Bien que les candidats inscrits soient de plus en plus nombreux, les exploitations ne trouvent pas toujours de repreneurs." Etre candidat est aisé, mener à terme un projet n'est pas aussi facile. Les circuits courts sont un créneau intéressant mais limités en volume et requièrent une proximité urbaine. Il y a quarante ans, les syndicats dénonçaient l'agriculture intégrée qui rendait dépendants les chefs d'exploitation. Diriger une exploitation agricole demande des qualités de décision et de connaissance différentes de celle d'un OS, que l'on soit propriétaire ou salarié. L’institut de Locarn a le mérite de mener des réflexions et des actions différentes de la région et de l'état. Que font les détracteurs pour palier aux éventuels manques ? Le souhaitent-ils (détracteur : Celui ou celle qui critique, déprécie la valeur de quelqu'un ou quelque chose. )