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L'institut
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- Chronique -
L'Institut de Locarn est-il le nouveau CELIB ?
10 ans seulement après la disparition du CELIB, l'Institut de Locarn reprenait le flambeau pour promouvoir la Bretagne, son économie, sa culture et son rayonnement à travers le Monde
Philippe Argouarch pour ABP le 2/09/17 8:54

Le Comité d'études et de liaison des intérêts bretons (CELIB) était un lobby, mixant élus et entrepreneurs créé en 1950 par un groupe de personnalités bretonnes dont des élus de premier plan comme René Pleven, ou des nationalistes bretons comme Joseph Martray. Il s’agissait de promouvoir le développement économique et l’identité de la Bretagne (à cinq départements). C'est ce qu'est devenu l'Institut de Locarn fondé 10 ans seulement après l'effacement du CELIB. L'institut s'occupe de promouvoir la Bretagne, son économie, sa culture et son rayonnement à travers le Monde, avec, en plus, un centre de formation et bientôt une maison d'édition. C'est de Locarn que sont sortis Produit en Bretagne, Rédeo Energies, Rédeo Assurances et, avec Philippe Abjean, la Vallée des Saints. L'institut ne produit pas que des mots ou des réflexions ou des opportunités de rencontres ! et comme l'a affirmé avec force hier Jakez Bernard, vice-président de l'institut, "soyez des acteurs !". De même que le CELIB bénéficiait de l'ombre beaucoup plus radicale du FLB, l'institut bénéficie lui aussi de radicalisations bretonnes imprévisibles comme celle des Bonnets Rouges en 2014, qui font que Paris a fini par se mettre à l'écoute de l'institut -- au minimum par précaution. Des candidats à la présidence ont fait un détour par Locarn pendant la campagne présidentielle. Lobby ? Alain Glon, le président de l'institut, a rencontré le président de la République.

Témoignages

Il serait difficile de résumer cette Université d'été de l'institut. Les jeunes du Club Erispoë se réunissaient jeudi soir et aussi aujourd'hui samedi. Vendredi, l'institut a présenté de nombreux témoignages d'acteurs comme ceux des initiatives citées plus haut, Rédeo et la Vallée des Saints. Trois invités d'honneur ont marqué la journée, il s'agit du basque Joxe Mari Munoa qui fut membre du gouvernement basque, de Jean-Michel Le Boulanger, vice-président du Conseil régional à la culture, et de Jean Marc Roué, Président de Brittany Ferries et de la fédération nationale des Armateurs. A noter aussi la présence de Yannick Kerlogot, le député des Côtes d'Armor (LREM) le jeudi soir et l'intervention de Yves Brun (ex. candidat 100% Bretagne) le vendredi.

Se dire la vérité

On pourrait résumer la journée par les petites phrases assassines d'Alain Glon qui l'ont jalonnée à commencer par le thème de la journée : "« Notre problème, c’est la France !, Notre chance, c’est la Bretagne !", mais aussi "Travaillez pour votre pays, pas pour votre parti", ou "Le problème de la France s'aggrave avec l'allongement de la durée de vie ", "la pluie c'est le beau temps" (en référence à l'herbe qui pousse) ou celle de Jean-Michel Le Boulanger "le lointain devient proche alors que nos proches deviennent des étrangers" ou venant de Jakez Bernard "Si vous étiez 300 000 à Nantes pour la réunification y compris les élus, la réunification se ferait dans la foulée."

Bonnes et mauvaises nouvelles

La Brittany Ferries a vu la réduction de son compte d'exploitation de 30 millions d'euros en un an et demi (ce n'est pas une perte sèche) à cause de la dévaluation de la livre britannique. Le Brexit pèse sur le futur de l'armateur. A nous de rendre la Bretagne encore plus attractive pour les touristes d'outre-manche a lancé Jean Marc Roué qui pense aussi à de nouvelles lignes vers le nord-est de l'Europe. Quant à Jean-Michel Le Boulanger, il a annoncé que le Conseil régional préparait pour le gouvernement une liste de transferts de compétences dans le cadre du droit à l'expérimentation.

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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