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- Chronique -
L'Institut culturel de Bretagne maintient le cap
Malgré un beau bilan d'activités et des réussites incontestables, en attendant des jours financièrement meilleurs, l'Institut s'accroche. Selon son président Jacky Flippot, citant le patriote écossais Robert de Bruce, « Il nous faut de la patience, de la conscience et de la détermination ».
Philippe Argouarch pour ABP le 16/05/23 16:24
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Jacky Flippot, président de l'Institut (photo Michel Thierry pour l'ICB)

L'Institut culturel de Bretagne a tenu son Assemblée générale samedi dernier le 13 mai à Vannes.

Mais c'est quoi cet Institut ?

L'Institut culturel de Bretagne ou ICB, Skol-Uhel ar Vro en breton, qui pourrait se traduire par l'université du pays, est une association basée à Vannes et créée en 1982, à la suite de la signature de la Charte culturelle de Bretagne voulue par le président Valéry Giscard d'Estaing en 1977. Sa mission est le développement, la diffusion et la promotion de la culture bretonne.

L'Institut est surtout connu du public pour l'organisation chaque année de la remise du Collier de l'Hermine et ceci depuis 1988, date de la relance de cet ancien ordre de chevalerie que le duc Jean-IV avait créé. Les décorations sont remises chaque année à quatre personnalités ou militants, ayant contribué au rayonnement de la Bretagne ou à la préservation de sa culture. La prochaine cérémonie, ouverte au public, aura lieu à Dinan le 7 octobre 2023.

Celtique !

L'institut est aussi une maison d'édition qui a publié une centaine d'ouvrages dont le dernier Berligou, le vin des ducs édité par Le Temps éditeur, a remporté deux prix. L'Institut gère aussi une médiathèque à Vannes re-configurée en 2021. Informatisée, elle est intégrée au réseau des médiathèques du Golfe du Morbihan.

Ce qui distingue l'Institut du Conseil Culturel ou de Bretagne Culture & Diversité, une association créée en 2012, et elle, très bien subventionnée, c'est l'action, coordonnée avec la réflexion sur les enjeux culturels. Alors que le Conseil culturel se contente de 'conseiller' le Conseil régional, que BCD se contente d'inventorier et de diffuser la matière de Bretagne, l'Institut est impliqué dans l'organisation d'évènements. L'Institut organise des colloques, des expositions, ou dresse des statues, sans oublier son devoir de mémoire vis-à-vis des grands personnages de notre histoire et de notre culture.

Le dernier évènement a eu lieu à Carhaix avec l'inauguration d'un mémorial à la mémoire de la fameuse tribu celte des Osismes qui régnait sur tout l'ouest de la péninsule ( voir l'article ). Le colloque à l'occasion du 130e anniversaire du général breton Armand de la Rouërie, héros de la guerre d'indépendance des États-Unis, a été un franc succès. Cette année, un colloque important aura lieu à Lorient le 4 août à l'occasion de l'inauguration du Festival Interceltique. Intitulé Bretagne Celtique ! De l'ancienne Armorique à la Bretagne Moderne ce colloque se veut une réponse à l'exposition très controversée qui s'est déroulée au musée de Bretagne en 2022.

Un nouveau site web

Pour informer le public de toutes ses activités l'Institut a refondu son site web. Le nouveau site est en ligne depuis le début de l'année et est une réussite avec déjà un millier d'abonnés à la newsletter. Le site, qui se veut pratique, a en filigrane : la culture bretonne, passée, présente et future. L'ICB est bien sûr aussi présent sur les réseaux sociaux

Les subventions comme une peau de chagrin

Avec deux salariés, l'Institut a du mal à joindre les deux bouts. Depuis 2011, il dépend principalement du bénévolat, la Région ayant créé sa propre institution consultative sous le nom de Conseil culturel de Bretagne. En 2023, la subvention régionale s'est encore réduite passant de 24 000 euros à 14 000. L'Institut s'est fait dire que cette réduction était circonstancielle et que les choses devraient se remettre en place. Si la culture bretonne concerne toutes les communes bretonnes sur les cinq départements, l'Institut déplore que seule la ville de Vannes lui accorde une subvention (environ 5000 euros).

Malgré un beau bilan d'activités et des réussites incontestables, en attendant des jours financièrement meilleurs, l'Institut s'accroche. Selon son président Jacky Flippot, citant le patriote écossais Robert de Bruce, « Il nous faut de la patience, de la conscience et de la détermination ».

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 4 commentaires :
Jean-Paul Touzalin Le Mardi 16 mai 2023 18:29
Bonjour,
Compte tenu de vos soucis et de la défection du CG B4 je vous propose 2 pistes:
1.Demander une libre participation aux organisations qui militent pour la réunification comme par exemple "Bretagne Réunie" ou "A la Bretonne" ?
Cette cotisation volontaire pourrait être "actée" dans une assemblée générale sur proposition de leurs membres.
2. Il doit bien exister des "référents" aux affaires bretonnes dans des villes de Bretagne ( par ex: M. Le Teuff à Nantes); leur demander de poser la question au conseil municipal lors des subventions aux associations bretonnes, en proposant un quota pour l'ICB.
Chañs vat Jacky !
(2) 

jakez Lhéritier de Sant Nazer Le Mercredi 17 mai 2023 15:14
Comme dans les années 70/8O mettre en place un prélèvement de 1 euro sur chaque entrée d'évènement breton à l'exemple de ce que l'on faisait pour Diwan(fest Noz etc..
Relancer un prélèvement mensuel sur les entreprises se revendiquant de "Produit en Bretagne"
10,20 euros liés à la déduction fiscale. et pour les particuliers de Bretagne ou de la"diaspora "?
Lorsqu'on a crée le centre culturel de Ty kendalk à St Vincent sur Oust les cercles et groupes y oint participé à hauteur d'un cachet d'une soprtie.
Kenleur ,la BAS,devraient participer au financement de l'ICB.
D'autres confédérations ,des associations bretonnes ont des trésoreries,effectivement, elles pourraient s'engager à donner annuellement un forfait.En parler dans les AG.
Se rendre indépendant des pouvoirs politiques en place quelles que soient leurs couleurs.
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Al Coin Le Vendredi 19 mai 2023 10:40
Je suppose que seule une BRETAGNE indépendante, à minima dotée d’une large autonomie en tout domaine, serait en mesure de régler, et parfaitement résoudre au mieux ces problèmes! Situation politique extraordinairementy nouvelle qui aurait, devrait logiquement avoir disqualifié et totalement écarté la plupart de ces personnels politiques actuels, à Limoge ! Avec les remerciements pour bons et loyaux services.
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Colette Trublet Le Mardi 23 mai 2023 10:59
Ce qu'on a dans la tête gouverne le monde, par exemple la religion, ou/et le capitalisme. L'intelligence collective y est à l'œuvre depuis des millénaires. La créativité se heurte aux conflits d'intérêts. Si la culture est gratuite elle bénéficie à ceux qui ont le pouvoir de donner des prébendes et des subventions. La liberté devient subalterne. Si nous avons la Bretagne dans la tête et dans le cœur la créativité trouvera des solutions. Je suis Terrienne, Européenne, Bretonne ! Après il y a la politique avec les voisins français et les autres Européens. Et le fait d'être citoyen du monde ... Connaître métaphoriquement, l'œuvre de Dieu, la part du diable et travailler pour la liberté, l'égalité, la fraternité ... Chacun là où il choisit, ou pas, de vivre ...
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