Nous savions déjà que le tourisme en Bretagne apportait plus à de grandes chaînes commerciales et hôtelières siégeant hors de Bretagne et bien souvent en Ile-de-france qu'aux Bretons eux-mêmes, une fois le décompte des frais d'accueil effectué.
Les coûts d'aménagement pour servir l'économie morte du "tout-tourisme" choisie par l'Etat et les collectivités locales sont en effet particulièrement élevés. On a l'exemple des sites mégalithiques de Carnac où près de 15,5 millions d'euros d'argent public (plus de 100 millions de francs) ont été brûlés dans les projets que l'Etat tente d'imposer et dont personne ne veut !
En cette période de sécheresse, les contribuables bretons du Morbihan doivent à nouveau payer pour financer le tourisme de masse : 2,8 millions d'euros, répartis entre le Conseil Général du Morbihan et le syndicat départemental de l'eau, sont nécessaires pour acheminer 100 000 m3 d'eau potable par cargo sur Belle-Île.
Notre association souligne une fois encore la complaisance de nos élus face à une politique économique dictée de Paris. Ce sont en outre les mêmes qui protestent lorsque des panneaux monolingues français sont barbouillés par SAB (Stourm Ar Brezhoneg / le combat pour la langue bretonne) pour finalement les faire remplacer en français seulement !
A ce titre, on peut se demander pourquoi autant de deniers publics ne sont pas au contraire investis dans le développement de notre patrimoine au-delà du littoral, c'est-à-dire de manière homogène sur le territoire breton.
La richesse produite par les travailleurs bretons mérite mieux que cet énorme gaspi.
Pour Bemdez, Bertrand Deléon.
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